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L’entretien secret de Julian Assange et Eric Schmidt

Le 23 juin 2011, alors que Julian Assange était consigné dans une maison dans la campagne anglaise, Eric Schmidt, alors CEO de Google l’a rejoint en secret pour s’entretenir avec lui.

C’est donc 2 ans plus tard que « sort » cette retranscription de leurs échanges, sur Wikileaks bien sûr. Étaient aussi présents lors de l’entretien, Jared Cohen (JC), un conseiller à la secrétaire d’État Hillary Clinton et Lisa Shields (LS) du Council on Foreign Relations (think tank américain )

Dans ces échanges passionnants qui ont duré pas moins de 5 heures, Julian Assange explique ce qui l’a motivé à créer Wikileaks. La liberté de l’information bien sûr, mais aussi pour inventer un autre moyen de distribuer l’information. Plutôt que de la faire passer par plusieurs canaux (officiels, journalistiques…etc.) avant que celle-ci atteigne monsieur et madame tout le monde, Julian Assange avait pour ambition de la distribuer directement au peuple. Une espèce de système d’information global qui collecte, trie et diffuse l’information sans qu’un gouvernement ou une entité de contrôle puisse y mettre le nez.

Les 2 hommes ont aussi parlé des révolutions arabes, du Patriot Act, et de Bitcoin. Julian Assange y croit dur comme fer (et il n’est pas le seul). Pour lui les monnaies virtuelles comme les bitcoins sont les seules qui peuvent échapper à la censure économique et garantir l’indépendance économique des citoyens par rapport aux banques et au système financier.

Au tout début, ça commence fort :

Eric Schmidt : Nous pouvons commencer… J’aimerai parler un peu de Thor.

Julian Assange : De Tor ou Thor?

ES : Oui, bien sûr, je voulais dire Tor, Ahaha…

JA : Et Odin aussi.

Un autre passage amusant :

ES : Tu es ici depuis 6 mois ? (En parlant de son assignation à domicile)

JA : 8 mois.

SC : 8 mois. Donc c’est ta maison ici.

JC : Oui, c’est un endroit charmant.

JA : Ce matin ça allait, parce que je dois aller au commissariat de police tous les jours et malheureusement, j’ai des fans cinglés qui m’attendent là bas.

JC : Vraiment ? Et que font-ils ?

JA : Il y avait une fille française qui est venue en voiture depuis la France.

LS : Vraiment ?

JA : J’ai vu des filles qui sont venues en voiture de France, d’Espagne (Catalogne), de Norvège. Celle-là n’a pas conduit depuis la Norvège. Elle a pris un vol depuis la Norvège. Amsterdam aussi et un type venu des États-Unis, qui a vendu son bateau pour venir ici. Capitaine Morgan.

ES : Et le commissariat est loin ?

JA : Environ 15 à 20 minutes.

JA : La femme d’Espagne (Catalogne) était la plus marrante. Elle s’est rendue au Frontline Club (club réservé aux gens des médias) en essayant de les convaincre qu’elle faisait partie de l’équipe Wikileaks, et qu’elle était une développeuse star de Wikileaks Espagne.

ES : Ha ha ha ha ha ha!

JA : Et elle ne connaissait absolument rien en développement. Elle a juste blablaté quelques trucs technos et eux l’ont cru. Après ça, ils lui ont fait comprendre qu’elle ne pouvait pas me voir, car j’étais assigné à domicile, mais ils l’ont hébergé gratuitement pour une nuit. Elle avait l’habitude d’écouter des bribes de conversation et de les réintégrer à sa propre histoire. Ainsi, le jour d’après : « Oh je connais cette personne, oh, regarde…etc etc… »

ES : Ha ha ha ha

JA : Mais 2 jours plus tard, tout ceci a été découvert, et elle a été mise dehors. Mais ensuite, 2 semaines plus tard, le téléphone a sonné… euh non, désolé, 2 semaines plus tard, j’étais ici et la police est venu frapper à la porte pour me demander si je connaissais XXXX XXXX ….? qui, ai-je demandé ? Votre fiancée !

Les gens sont fous !

Pour lire la retranscription complète de cette conversation passionnante, c’est sur Wikileaks que ça se passe.

Désolé, c’est en anglais et je n’ai pas assez de temps pour traduire tout ça… Trop long.

Bonne lecture !


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