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Se faire greffer un corps complet sera bientôt possible

Jusqu’où ira la science et plus particulièrement la médecine ? Je me le demande, car après les greffes de mains, les greffes d’yeux et les greffes de visages, voici venues les greffes de tête… ou plus exactement de corps entier.

Vous allez rire, ce n’est pas de la science-fiction, mais bien de la science tout court puisque le neurologue italien Sergio Canavero a publié dans la très sérieuse revue Surgical Neurology International un article dans lequel il explique qu’il est maintenant possible de sectionner la moelle épinière de manière chirurgicale et de la recoller grâce à un mélange de 2 polymères (le polyéthylène glycol et le chitosane).

Selon lui, il est donc possible à présent (en théorie et bientôt en pratique), de refroidir la tête d’un patient, de la lui couper et de la greffer sur un corps sain, dont le donneur, serait en état de mort cérébrale.

L’intérêt d’une telle manipulation serait par exemple de donner une seconde chance à un quelqu’un victime d’un cancer généralisé (et dont le cerveau n’a pas été touché) ou de permettre à des personnes gravement paralysées de marcher à nouveau.

C’est dingue et ça donne des frissons. L’hypothermie appliquée à la tête permettrait d’éviter les éventuels problèmes engendrés par l’absence d’irrigation sanguine du cerveau. Il suffirait alors de recoller la moelle, et de reconnecter les muscles du cou, les vaisseaux sanguins, la trachée et l’œsophage et en avant Guingamp !

S’ensuit ensuite un lourd traitement antirejet et bien évidemment un suivi psy, car le choc doit être assez violent. Se réveiller aux commandes d’un corps qui n’est pas le sien doit être une sensation bien étrange.

Honnêtement, ça a l’air tendu comme opération. Et s’il y a un raté, il est impossible de faire machine arrière. Sans compter les risques de rejet et le choc psychologique que certains ne supporteront peut-être pas. Toutefois, je trouve ça passionnant, à la fois sur le plan éthique que sur le plan physiologique.

Est-ce que le corps aura une influence sur le mental du greffé ? Ou est-ce le mental qui prendra le pas sur le corps du donneur ?

Par exemple, un corps de sportif réclamera-t-il (de manière physiologique) à son greffé, de se mettre au sport ? Ou est-ce que le corps prendra du poids si la personne greffée était rondouillette ?

Et si le greffé devient parent ? Techniquement l’enfant aura le patrimoine génétique du donneur (mort), mais sera le fils du greffé. Et si mon rêve, c’est de devenir de changer de sexe ? Est-ce que je peux me faire greffer un corps de femme ? (Je vous vois venir bande de gros dégoutants…^^)

Peut-être que dans quelques années, les hôpitaux auront une section remplie de corps et de têtes en attente de transplantation. On aura nos têtes dans des petites boites et on pourra discuter avec ses voisins têtes en attendant de recevoir un don de corps.

Wooohoo !

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