Y'a pas que les lapins qui sont crétins...
Le site Guru3D, spécialisé dans les benchmarks de cartes graphiques, est très en colère contre Ubisoft ! En effet, sur son dernier jeu, Anno 2070, Ubisoft a mis en place une limitation qui permet au grand maximum d’installer le jeu sur 3 machines différentes. C’est déjà pas si mal, pourrait-on se dire, car cela évite d’acheter plusieurs licences si vous avez par exemple un ordi de bureau et un ordi portable…
Sauf que…
Sauf qu’en réalité, il s’agit d’un DRM qui vérifie que le hardware de la machine n’a pas changé. Un peu comme sur Windows Vista si vous préférez. En réalité, si vous installez Anno 2070 sur une machine et que vous changez des pièces de cette machine, et bien vous serez emmerdé et vous ne pourrez plus jouer. Concrétement, cela se traduit par un message qui vous dit que “bah désolé, mais vous avez dépassé votre quota d’activation”.
Du coup, pour un site comme Guru3D, cela pose un vrai problème car vu que leur boulot c’est de tester des tas de cartes graphiques, il leur faudrait en moyenne acheter 7 fois Anno 2070 pour réaliser tous leurs tests. En contactant Ubisoft aux Pays Bas, ces derniers leur ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire pour eux et qu’ils n’avaient malheureusement pas 7 jeux à leur donner.
Mouarf…
Sympa le DRM non ? Du coup, Guru3D a mis en ligne un article expliquant pourquoi il ne testeraient plus les jeux d’Ubisoft… et comme “de par hasard”, quelques heures plus tard, Ubisoft les contactait pour leur dire que leur clé d’activation avait été débridé et qu’ils pouvaient installer Anno2070 sur autant de configurations qu’ils le voulaient.
Mais vous êtes prévenu : En achetant des jeux Ubisoft, vous ne devrez pas changer de config ou la faire évoluer car vous risquez de ne plus pouvoir jouer à votre jeu préféré…
C’est con car les jeux Ubisoft sont vraiment des jeux sympas et de qualité et un bête DRM, ça gâche tout le taf des créatifs et des développeurs qui bossent sur ces oeuvres. En plus ça dégoute l’acheteur honnête qui probablement ira se procurer une copie piratée du jeu ou un crack pour continuer à s’éclater sans être bloqué. Alors pourquoi font-ils ça ? Et bien c’est très simple… Depuis plusieurs années, les éditeurs de jeux ont la frousse de quelque chose d’encore plus effrayant que le piratage pourtant si diabolisé. Le nom de ce croque mitaine c’est : Le marché de l’occasion !
C’est pour cela qu’à chaque fois que vous achetez un jeu récent, il vous faut une clé Steam / Origin, un DRM ou que sais-je encore pour pouvoir jouer à votre jeu. Il devient alors impossible de le revendre par la suite. Malin pour se faire encore plus de pognon, mais sur le principe, c’est quand même puant… Acheter un jeu protégé par ce genre de chose, ça revient finalement à de la location. Vous n’en êtes pas propriétaire et il suffit que le serveur de validation ferme ou qu’on vous refuse une réactivation et vous pouvez jeter votre jeu à la poubelle.
Les jeux récents sont des jeux qui ne seront plus jouables dans quelques années à cause de ces verrous qui ont par la force des choses “une date de péremption” (fermeture du service de validation, plantage du serveur, abandon du support du jeu, disparition de l’éditeur…etc) et tout le monde sera perdant.
Nous avons tous 1 ou 2 jeux fétiches qui ont facile 10 ou 15 ans et auquels nous aimons rejouer, ou que nous aimons faire découvrir à nos amis ou nos enfants. Un peu comme des bons souvenirs d’enfance à partager.
Tous ces jeux récents qui restent sous le contrôle de leur éditeur, et dont le cycle de vie ne vous appartient pas malgré que vous les ayez acheté, auront disparu dans quelques années. Plus de nostalgie, de revival, ou de légende du jeu comme on a pu le voir avec nos Megaman, Sonic, Mario, Duke Nukem, Twinsen, Prince of persia ou les Tentacles (de Day of…).
A force de tirer sur la corde, les gamers perdront le goût de bonnes choses et les éditeurs, leurs clients. Triste non ?