Aller au contenu
Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Hadopi 3 – Le fail annoncé [+ spoilers]

Je n’aime pas causer de lutte contre le téléchargement illégal et, d’Hadopi ici, car, j’ai l’impression qu’on tourne en rond, que je re-explique toujours les mêmes choses, mais bon, que voulez-vous, ils ne veulent pas changer d’avis. On ne va pas les refaire malheureusement et moi je suis du genre pédagogue et patient 😉

Après l’échec d’Hadopi 1, l’échec du firewall open office, l’échec d’Hadopi 2, l’échec de la carte musique jeune, l’échec TMG, l’échec du volet pédagogique « Emma Leprince » et ses pôtes… etc., il est temps pour moi de vous spoiler un peu le FAIL de la prochaine saison d’Hadopi, alias Hadopi 3 (ou peu importe son nom…)

Le gouvernement vient de découvrir 2 nouvelles choses qui font tache dans le « dream-package » vendu depuis quelques années aux artistes, aux représentants de l’industrie culturelle et aux lobbys (non, cela n’a rien à voir avec l’allaitement maternel ou le piratage de BlackBerry, je vous rassure). Ces 2 choses sont :

  • Le streaming
  • Et le direct download (téléchargement direct).

OMG !! Mais qu’est ce que c’est que ça encore ? Personnellement, je ne connaissais pas alors je me suis renseigné 😉

Avant sur l’internet mondial, il existait un truc magique qui s’appelait les FTP warez. C’était de gros serveurs remplis de logiciels, jeux, mais aussi de MP3, de films et j’en passe. Techniquement, il s’agissait ni plus ni moins de direct download. Il fallait payer ou être membre d’une certaine élite pour en profiter. Puis un jour, Dieu pris les traits de Shawn Fanning et descendit sur terre pour faire goûter aux hommes une version simple et accessible du partage de la culture : Napster !

Napster, c’était le premier soft grand public de P2P. Chacun pouvait aller piocher de la musique sur l’ordinateur de son voisin de connexion, sabrant cette notion d’élitisme propre aux boards warez et réduisant (un peu / beaucoup / passionnément / à la folie) les revenus de « l’industrie du piratage ». Vous le savez, Napster a ensuite été suivi de KaZaa, eDonkey, eMule, Bittorrent et j’en passe…

Puis grâce à Hadopi (MERCI LES GARS !) et à toutes ces lois anti téléchargement de par le monde, l’utilisation du P2P a commencé à se réduire au profit du téléchargement direct (et des newsgroups). Nous sommes revenu à l’ancien temps, celui de l’argent comme l’a très justement souligné Nicolas Sarkozy.

Voilà pour l’historique du truc. Retour à la case départ donc…

Hadopi 3 comme l’ont dit Nicolas Sarkozy, Frédéric Mitterrand et l’Hadopi, va donc s’attaquer au téléchargement direct et au streaming. Bon, le téléchargement direct, tout le monde a compris, on clique sur un lien et ça télécharge le fichier qui est stocké sur un serveur. C’est super facile.

Le streaming, c’est un peu plus subtil. Un vrai service de streaming va vous permettre de consulter un flux vidéo directement via un player, sans rien télécharger. Concrètement à part quelques offres légales pourries ou quelques sites de chaines de TV, le véritable streaming n’existe pas à ma connaissance dans le secteur « du piratage ». Ça couterait trop cher.

A la place, on a un « streaming », qui est juste un chargement d’un fichier qui commence à se lire immédiatement sur le site, dans un player. Le fichier sera effectivement bien téléchargé dans un cache (de flash ou du navigateur) sur votre disque dur. C’est pour cela que je ne m’emmerde trop à faire de différence entre un service de direct download et un service de « streaming » comme on le connait tous. Megaupload, c’est du direct download. Megavidéo, c’est pour moi du direct download avec un player qui permet de commencer le visionnage avant d’avoir récupéré tout le fichier.

Je prends n’importe quel site de direct download, je commence à télécharger un DivX et j’ouvre le fichier en cours de création / de téléchargement sur mon disque dur avec VLC, et je peux commencer à le regarder sans attendre la fin du téléchargement. Streaming ou téléchargement direct ? Techniquement y’a pas de différence, on télécharge le fichier, point barre.

Bref, on l’a vu, depuis quelques années, les internautes maitrisent à mort le direct download / streaming. On connait tous les sites sur lesquels il faut aller et notre plus gros dealer c’est Google qui avec quelques mots clés bien placés, est capable de nous fournir toute la culture piratée du monde (ou presque). Pourquoi une telle démocratisation de ces pratiques en France ? Et bien grâce en très grande partie au travail de la Hadopi et des ayants droit, qui en diabolisant le P2P et en mettant la pression sur les internautes qui l’utilisaient, a forcé très sournoisement les gens à se rabattre sur du téléchargement direct (et les newsgroups), et donc à filer de l’argent à d’obscures entreprises offshore, que ce soit via les abonnements payants que via la publicité visible sur ces sites. L’enfer est pavé de bonnes intentions…

Megaupload, Rapidshare, 4Shared, Filesonic et les autres peuvent envoyer plusieurs caisses de champagne à l’Hadopi, ils l’ont bien mérité. Si demain, on m’expliquait que certains membres du gouvernement ont des actions dans de tels sites, ça ne m’étonnerait même pas. Je trouverai ça parfaitement cohérent avec la politique de sape du P2P qu’ils ont mené jusqu’à présent.

Alors maintenant on fait quoi pour rattraper cette boulette se demande notre président sur le pont d’Avignon ? Et bien, ils vont faire mieux dans le pire ! Ils vont combattre les sites de streaming (LE mot à la mode donc…)

Comment est-ce qu’ils comptent agir ? Et bien contrairement à tout ce qu’ils ont fait précédemment avec Hadopi 1 et 2, les politiques ne se mouillent pas trop. Élections approchantes obligent, je suppose… Non, pour une fois, ils ne réagissent pas sur un plan émotionnel comme à l’époque d’Albanel, mais au contraire, donnent 3 mois à l’Hadopi pour franchir les étapes suivantes :

Phase 1 – Evaluation : L’Hadopi va devoir prendre la température du « phénomène » streaming et direct download. Pour cela, ils vont, semble-t-il, enfin s’intéresser aux discussions qui ont lieu sur les forums des Labs Hadopi et leurs petites réunions. Les labs Hadopi, c’est quoi ? Et bien c’est un formidable outil marketing permettant à l’Hadopi de faire croire aux âmes crédules qu’elle est à l’écoute de « ceux qui savent » et qu’elle ne prendra plus de décisions techniques irréfléchies.

Je ne connais pas les « contrats » des courageux qui bossent pour les labs et je m’en fiche, mais que ce soit grâce à de l’argent ou grâce à de jolis mots, ils ont réussi à retourner convaincre une poignée « d’experts » reconnus dans leur domaine et pour la plupart anti-hadopi afin de les aider à ne pas faire n’importe quoi (ou en tout cas, donner l’illusion qu’ils ne feront pas n’importe quoi). C’est magique et ça me rappelle l’ingénieuse façon qu’a eu Nicolas Sarkozy au moment de sa campagne électorale de 2007, de se mettre tout le monde dans la poche avec de belles paroles, s’entourant même de gens ayant des idées contraires aux siennes pour écouter tout le monde, afin de faire ressortir uniquement le meilleur, loin de tout clivage politique, pour le bien de la France et des Français.

Il a d’ailleurs recommencé récemment avec un diner de blogueurs/entrepreneurs et ça a donné l’eG8 + un ramassis de conneries sur le contrôle d’Internet. Lol de feu comme dirait l’ami @Nkgl. Tendre la main, c’est la meilleure des stratégies pour faire croire qu’on veut aller dans le bon sens, ralliant ses (anciens ?) ennemis tout en marginalisant les opposants qui ne veulent pas rentrer dans la danse.

Grâce à ce tour de passe-passe, ne pas « collaborer » aux labs, ce n’est pas rentrer en résistance contre toute forme de contrôle d’Internet et de récupération politique, mais c’est refuser la main que le gentil gouvernement et la gentille Hadopi nous tends afin que nous peuple de l’Internet puissions les aider à bâtir un monde meilleur dans le respect des internautes et des avant-droits.

Ils sont forts non ? En ne participant pas à cette mascarade, vous vous rangez tout seul dans la catégorie des cryptoanarchistes-pédo-nazis du net qui ne veulent qu’une chose, tuer les artistes en pompant comme des malades sur leur connexion ADSL. D’ailleurs en donnant mon avis là dessus, je rejoins de facto ce groupe. C’est con pour moi 🙂

Bref, comme je le disais, phase 1, on va faire bosser les labs… Ils sont dessus depuis juillet et franchement, ce qui a été rendu public sur le site est tellement pauvre et banal que j’imagine qu’ils sont tous très occupés ailleurs ou que tout n’a pas été rendu public. Et plus fort encore, l’Hadopi va tendre une main ouverte vers les ayants droit, les FAI et les différents prestataires, pour que tout le monde entre dans la danse et puisse s’exprimer sur le sujet.

C’est beau.

Phase 2 – Discussion : L’Hadopi va discuter avec touts ceux qui permettent aux sites de streaming/DDL de s’engraisser… Je cite : « établissements bancaires, intermédiaires de paiement ou de micro-paiement, et régies publicitaires ». Amusant de voir ça dans le communiqué de presse de l’Hadopi. Les mecs nous disent (accompagnés de Frédéric Mitterrand) qu’en phase 1, ils vont cogiter sur comment faire et en phase 2, ils nous annoncent déjà la couleur : On va taper dans le portefeuille. Pas con… Mais laissons-leur le bénéfice du doute et voyons comment ils vont mal s’y prendre maintenant.

Phase 3 – Mise en place de « l’arsenal » répressif, pédagogique, législatif, et tout le toutim, qui ira bien. En terme clair, cela veut dire « Probable augmentation de budget afin de produire un nouveau FAIL pour faire marrer les petits cons de l’Internet. »

Deadline de tout ce bordel annoncé par Frédo : 1er trimestre 2012.

Alors concrètement, que vont-ils faire afin que le peuple français ne soit plus tenté de télécharger ou regarder des films sur ces plateformes ?

Plusieurs solutions possibles :

  • censurer ces sites dans une liste noire un peu à la manière de Loppsi. Seul hic, l’Europe vient de déclarer que ceci était illégal, car ces services peuvent aussi être utilisé légalement. Autre problème, s’ils le font quand même, ils ne seront pas assez rapides pour bloquer tous les sites ou miroirs qui verront le jour un peu partout sur la toile, sans compter le risque d’erreur. De plus, l’accès sera toujours possible en passant via un VPN ou un proxy. Ils devront alors imaginer une Hadopi 4 qui visera à rendre illégale l’utilisation de VPN ou de proxy. On n’est pas sorti d’affaire…
  • Fermer les sites de streaming / direct download. Bon, déjà, c’est un peu plus censé. Ça risque de leur prendre du temps et nous couter un peu d’argent et je doute qu’ils y arrivent, mais l’idée est plutôt bonne. Se battre sur le terrain pour que les hébergeurs et la police fassent fermer les sites qui proposent ce genre de contenu pourrait fonctionner, mais ils ne s’en sortent déjà pas avec les sites pédophiles, à tel point qu’ils nous ont pondu Loppsi pour bâcler le travail… Alors du coup, je doute qu’ils se lancent sur ce terrain. De plus, des sites comme Megaupload sont 100% légaux… alors comment fait-on ? On les fait fermer aussi ? Même si on trouve sur ces sites « parfois/souvent » du contenu piraté, il y a aussi beaucoup de contenu légal… Dans ce cas, c’est aux hébergeurs « de chasser » plus efficacement les contenus copyrightés. Mais partant du principe que c’est grâce à tout ce contenu pirate qu’ils engrangent des abonnements, je doute qu’ils y mettent de la bonne volonté.
  • Taper là où ça fait mal, c’est-à-dire au portefeuille. C’est vers cela qu’Hadopi semble vouloir se diriger. Idée utopique, car une régie publicitaire ou une solution de micropaiement en remplacera une autre qui ne collaborera pas avec Hadopi. C’est peine perdue que d’essayer de fermer les pompes à fric de ce genre de sites. Puis « Hadopi » quoi… Qui va vraiment prendre au sérieux les menaces d’une institution qui s’est déjà mainte et maintes fois ridiculisées de par le monde. M’enfin, ils peuvent essayer, sur un malentendu, ça pourrait fonctionner. Malgré tout ça, c’est selon moi la solution la meilleure du lot (sur le papier).
  • Espionner le citoyen français afin de déterminer si ce qu’il fait sur le net est légal ou pas. Si on met de côté la complexité technique du DPI (Deep Packet Inspection) et son coût exorbitant pour les FAI ou ceux qui voudront bien être les victimes financières cette mise en place, c’est aussi et surtout la solution la plus dangereuse en terme de vie privée, liberté de s’informer et liberté d’expression sur le net. C’est pour ces valeurs que je prends le temps d’expliquer tout ça. Je ne vais pas vous la refaire, le DPI est la pire des solutions. Plus de vie privée, plus de liberté, tous espionnée, sans compter toutes les dérives que cela engendrera dans un futur plus ou moins proche. Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Et au nom de quoi ? Au nom d’une industrie de graveurs de CD en train de crever ? Au nom de sociétés qui veulent nous garder captifs encore et toujours et nous faire payer la moindre option pour accéder à telle ou telle partie du net ? Ou au nom de politiciens qui ne désirent qu’une chose, prendre le contrôle sur ce nous pouvons dire ou faire sur le net ? Franchement, ça n’en vaut pas la peine. De plus, couper les connexions internet, ou envoyer des avertissements bidon avec un joli logo, à part générer du phishing et coûter du fric aux contribuables, ça n’empêchera jamais le piratage.

Va falloir que tout le monde se fasse une raison, à commencer par les ayants droit, les artistes, les maisons de disque, les producteurs, et bien sûr les politiques.

Le piratage fait partie de la vie et était déjà présent avant même que tous commencent à chanter, à tourner des films, à presser des CDs, ou à rajouter des marges sur le travail des autres… Copier c’est dans la nature de l’Homme. C’est l’heure de l’exemple à la con : imaginez l’ami Rahan découvrir le feu et le mettre sous un copyright. Résultat : des milliers de Cro-Magnon en train de se cailler les fesses. C’est sûr, ce genre de principe fait avancer le monde 😉

Je pense que le piratage est une constante à intégrer dans les business model et les stratégies de distributions. Il faudrait pour que ça aille mieux, que ceux qui se plaignent, essayent de faire mieux que le « piratage » en bossant le marketing et en développant des offres commerciales qui ont du sens et arrêter de jouer les victimes sous prétexte que les gens ne payent pas leur musique ou leur film.

Hé-Ho les gars, réveillez-vous… C’est Internet, c’est la mondialisation, c’est le système libéral et capitaliste tel qu’on l’a tous voulu (ou presque). A vous de faire mieux que les autres. Démerdez-vous. Ce n’est pas en allant pleurnicher sur l’épaule du président et de tous ces piques assiettes qui décrochent des budgets faramineux pour faire croire aux artistes qu’ils vont sauver la création, que ça va changer quelque chose.

La lutte contre le téléchargement illégal est une cause perdue d’avance et ça fait des années qu’on le sait. Vous en avez la preuve chaque jour malgré tout l’arsenal répressif et pédagogique pondue par notre chère Hadopi. C’est un combat dont je n’ai que faire puisqu’il est vain… Un peu comme la pluie, le vent ou les vieux qui tournent sans clignotant. C’est un phénomène naturel contre lequel personne ne peut rien faire.

Je n’y connais pas grand-chose en industrie de la culture et encore moins en stratégie politique. Tout ce que j’essaye d’exprimer ici, c’est ce qui me semble être du bon sens. Responsabiliser les gens, ça peut fonctionner. Encore faudrait-il leur donner des outils pour qu’ils puissent « profiter » normalement de la culture (pas de DRM et des process simples, par pitié), ou qui leur permettent de rétribuer les artistes. Proposez aux internautes des moyens de payer pour les oeuvres qu’ils piratent, testez la licence globale (Si on ne teste pas, comment saura-t-on si ça fonctionne ou pas ?), mettez en place des systèmes de dons, proposez une offre légale aussi pratique à utiliser qu’une solution pirate, ajoutez de la valeur à vos produits, à vos artistes, continuez à créer de l’attachement entre le public et les artistes et surtout revenez vite sur terre.

Faut tester quoi… Si ça marche tant mieux et si ça ne marche pas, faudra passer au test suivant, et ne pas s’entêter aveuglément comme c’est le cas actuellement.

C’est le moment d’arrêter de s’accrocher au CD et commencer à explorer de nouvelles voies en prenant en compte ce facteur « piratage ». Ne cherchez pas à combattre le piratage, mais essayez plutôt de le concurrencer. Ce ne sera pas facile, mais je suis intimement convaincu que c’est possible.
Tout autre combat est perdu d’avance. Les pirates ont toujours eux une longueur d’avance et Hadopi a aggravé les choses, car maintenant, le commun des mortels maitrise des techniques encore plus délirantes comme le chiffrement des connexions.

Le seul truc qui m’importe, ce n’est pas que les gens puissent pirater, ni que les ayants droit puissent bouffer. Ce qui m’importe, c’est que mes communications électroniques ne soient pas surveillées, filtrées ou contrôlées. C’est purement égoïste, je sais, mais le reste, je considère que ce n’est pas de mon ressort. C’est juste un phénomène inévitable avec lequel il faut apprendre à composer.

Hadopi, ses labs et toute la meilleure volonté du monde sont totalement inutiles contre ça. C’est du blabla, de la branlette intellectuelle, exactement comme l’est cet article. Ce n’est pas parce que j’écris que pirater c’est mal ou c’est bien ou que je dis qu’Hadopi réussira ou ne réussira pas, que ça changera quelque chose. On peut en causer pendant des heures, faire des tas de réunions, mettre en place des tas de lois, débloquer des tas de budgets, faire fleurir du DPI, casser les couilles aux systèmes de micropaiement… Au final, le résultat sera nul et tout ce qu’on obtiendra, c’est un déplacement du problème vers du cryptoanarchisme et de nouvelles mafias du net.

Alors Hadopi 3, vous verrez… Si vraiment les mecs comme Sarkozy et Mitterrand veulent stopper le streaming et le direct download, ça ne va pas chercher bien loin… Hadopi va tenter de convaincre les régies pubs, les banques et compagnie de couper les vivres aux sites de DDL et ça ne fera RIEN. Ensuite, ils vont commencer à blacklister des sites et à faire de l’inspection de packets sur nos connexions ADSL et en réaction, les sites de DDL proposeront des connexions HTTPS et des VPN à leurs clients. Et au final ça ne réglera pas le problème du téléchargement illégal. Tout ce que ça aura provoqué, c’est un recul des libertés des citoyens français.

Et ensuite ? Que va-t-il se passer ?

Hadopi 4 interdira l’utilisation de VPN ? Le chiffrement des connexions ? Le simple fait de causer newsgroups ou proxy sur un site comme le mien ? On va aller jusqu’où comme ça, les mecs ? J’ai hâte de voir jusqu’où vous emmènerez les artistes et les internautes dans ce Vietnam.

Surtout, restez bien à l’écart des vraies questions, continuez à pondre des lois répressives et des pubs moisies tournées en Roumoldavie… On a vu ce que ça a donné et en continuant dans cette direction, c’est sûr qu’on ira loin.

Bienvenu à Hadopi 3 ! (et allez tous en enfer :-D)


Les articles du moment