Jacob Appelbaum est un expert en sécurité informatique qui bosse sur le projet TOR mais aussi et surtout qui travaille avec Julian Assange sur Wikileaks. Après un voyage aux Pays Bas, il est resté bloqué plus de 3 heures à la frontière US pour un contrôle assez poussé. Son ordinateur portable a été fouillé, ses 3 téléphones portables ont été confisqués et ne lui ont pas été rendus, son sac a aussi été fouillé et ses reçus (CB, hotel..etc) ont été photocopiés. Il n’a pas eu le droit à son coup de téléphone et a bien sûr refusé de répondre aux questions sans avocat.
La dernière fois, c’était à Julian Assange que cela arrivait, lors d’un retour en Australie, son pays. Depuis Julian évite les sorties où pourraient être présent des policiers. Jacob Appelbaum après cet épisode a fait sa petit présentation à la DEFCON, réprésentant Julian, et lorsqu’il a terminé, 2 agents du FBI sont venus lui parler après son speech. Va savoir ce qu’ils se sont racontés mais ce qui est sûr, c’est que depuis que Wikileaks a révélé les sales petits secrets de la guerre en Afghanistan, la pression du gouvernement américain se fait de plus en plus forte.
La semaine dernière, j’ai regardé cette interview de Julien Assange lors d’un TED et je vous la recommande, si vous voulez mieux comprendre le rôle de wikileaks.
Blague à part, je me demande comment tout cela va finir… Wikileaks est à la fuite d’information, ce que The Pirate Bay est au téléchargement illégal. Les 2 sites dérangent et beaucoup de gens puissants aimeraient les voir fermer. Pour wikileaks, et ses dirigeants, le danger est encore plus grand, et ce qui les protège (relativement), c’est le leur médiatisation et les précautions qu’ils prennent. Néanmoins, le travail d’investigation citoyen que fait wikileaks pour vérifier ses sources est énorme mais je pense que tôt ou tard, ils se prendront en pleine poire, un petit coup de désinformation de la part de leurs ennemis, qui en profiteront pour tenter de discréditer le site. Mais cela ne devra pas remettre en cause toutes les fuites et le boulot diffusé jusqu’à présent.
Wikileaks, c’est un peu le petit grain de sable dans la chaussure des gouvernements et des grosses sociétés, qui vont devoir apprendre à être transparents et honnêtes pour ne pas se faire piquer en train de mentir ou dissimuler des informations importantes aux citoyens.
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