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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Le Parisien ? Vaut mieux même plus l’avoir en journal…

Vous vous souvenez de cette magnifique série de publicités où il était clairement établi que le parisien était un odieux connard ?

Et bien, c’est en train de se vérifier… Enfin, pas le parisien, mais plutôt Le Parisien, avec un grand P comme dans Presse Puante.

Vous êtes plusieurs à m’avoir envoyé cette info gerbante que je vais m’empresser de vous conter. Il existe sur la toile depuis 5 ans maintenant un blog mode / lifestyle comme on dit, tenu par Nathalie (que je ne connais pas, je précise) qui est entre autres choses, parisienne et qui a donc appelé son blog « The Parisienne » ou « La Parisienne » en français.

Quoi de plus naturel ? Et depuis 5 ans, elle y raconte sa vie, parle de mode, de restaurants et j’en passe… Tout se déroulait bien jusqu’à il y a quelques mois lorsqu’elle a reçu un premier courrier de mise en demeure de la part du service juridique du journal Le Parisien pour des questions de marque. En effet, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais un jour, le rapprochement des termes « La Parisienne / Le Parisien » a pété dans la tête d’un avocat, un peu comme un AVC de la contrefaçon.

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La pauvre Nathalie, les bras un peu coupés a alors pris contact avec le journal, appelant à leur bon sens, mais que voulez-vous… Le bon sens, il faut croire qu’on n’en a pas chez Le Parisien. Bref, elle est passée outre et voici que cette semaine, elle a carrément reçu une assignation lui demandant d’abandonner son nom de domaine, de le transférer au Parisien et de payer 20 000 € de dommages et intérêts.

Voici grosso modo, ce que dit cette assignation :

(…) La création par Madame Nathalie Z. de « theparisienne.fr » et son usage pour notamment le titre d’une publication diffusée sur le Web, consacre la contrefaçon de la marque antérieure LA PARISIENNE (…) le nom de domaine THE PARISIENNE reprend tout d’abord l’élément distinctif dominant de la marque antérieure LA PARISIENNE, savoir le terme « PARISIENNE » (…) Demande est fait de faire interdiction à Madame Z. , directement ou indirectement, du signe « The parisienne » , pour désigner le titre d’une publication sur tout support, seul ou en association avec tout autre terme, signe, groupe de mots ou extension…

Hallucinant non ?

Cette attaque frontale est disproportionnée… On a d’un côté une personne qui tient un blog par plaisir et pour qui le mot « La Parisienne » va bien au-delà d’un simple nom de blog. Il s’agit pour elle de son identité sur la toile et la déposséder de ça, c’est comme lui retirer un bout d’elle-même. De l’autre côté, on un gros journal et des avocats qui s’emmerdent dans leurs bureaux à dorures et qui pensent être dans leur bon droit parce que « Le Parisien » est effectivement une marque déposée. (« C’est à moi la marque, c’est à mouaaaaaaaaaa« )

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Alors qu’est-ce qui se passe ? Et bien les avocats du Parisien font ce qu’ils savent faire… Attaquer sans réfléchir. Exigeant une somme folle histoire de bien mettre la pression et surtout sans réfléchir une seule seconde au bad buzz qu’ils vont faire prendre dans la gueule à leur client d’ici demain. (Réaction épidermique normale de la toile, vous verrez)

Pour avoir déjà reçu ce genre de courrier, je sais que ça fait bizarre… Mais au final, c’est du flan… C’est à celui qui sortira, à défaut d’avoir une grosse paire de couilles, les plus grosses menaces pour faire craquer l’autre sans passer devant un juge tout en soutirant un peu de pognon au passage. Si j’ai un conseil à donner à Nathalie, c’est de ne rien lâcher et de prendre un avocat pour leur répondre comme il faut même si ça coute un peu de sous (je suis certain que pleins de gens seront prêts à l’aider financièrement).

Ensuite, je sais que la presse va mal financièrement, mais de là, à lâcher les chiens pour racler les fonds de tiroir sur des histoires de marque, qui plus est avec une blogueuse qui n’a rien demandé, je trouve ça très très moche. Mes chers amis du Parisien, je serai vous, j’annulerai immédiatement cette assignation et j’adresserai des excuses publiques à Nathalie histoire de rapidement calmer le jeu, sinon, vous allez vous retrouver dans une douche de merde comme jamais vous l’avez connu avant.

Ceci n’est pas une menace, hein, c’est juste un conseil basé sur ma propre expérience et ce que j’ai pu voir au fil des années sur ce genre d’attaque en justice complètement décalée avec la réalité. Faites preuve de bon sens, renoncez et mythonnez en disant que c’est le stagiaire avocat débile qui voulait bien se faire voir de la direction qui s’est un peu enflammé…etc. Et réfléchissez un peu bordel… Votre marque ne craint absolument rien de ce blog et à moins que vous ayez décidé de passer au suicide médiatique ou de la copier et de décliner dans les mois qui viennent, une version de votre torchon pour les femmes, je ne vois pas ce qui justifie une telle attaque. (Edit : Puis je suis tombé sur un début d’explication avec cette rubrique que je ne connaissais pas…)

Alors que faire maintenant ? Et bien pas grand-chose à part soutenir cette blogueuse et faire passer le message sur les méthodes puantes du Parisien pour saigner à blanc des petits sites. Si vous êtes lecteur du journal Le Parisien et que vous l’appréciez, n’hésitez pas non plus à leur écrire un petit mail pour leur donner votre avis sur leurs méthodes…

Allez, bonne soirée et bon courage à Nathalie (et surtout au Parisien qui va en avoir besoin encore plus qu’elle ^^)


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