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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Alors que Nintendo vient tout juste de tirer la prise de ses serveurs pour la Wii U et la 3DS, condamnant des pans entiers de leur ludothèque à une mort certaine, Pretendo Network débarque pour sauver les meubles et perpétuer l’héritage de ces consoles cultes.

Grâce à une équipe de développeurs passionnés et un peu fêlés (comme on les aime), Pretendo se propose ni plus ni moins que de remplacer les serveurs officiels de Nintendo par ses propres serveurs custom, pour permettre à tous les joueurs de continuer à s’éclater en ligne comme au premier jour. Alors ok, pour l’instant le projet est encore en phase de développement et tout n’est pas rose, mais les avancées sont plus que prometteuses. Ils ont déjà réussi l’exploit de faire tourner leurs serveurs sur des émulateurs comme Cemu, ce qui veut dire qu’on pourra bientôt ressortir nos ISO de jeux Wii U et leur redonner une seconde jeunesse en ligne, même sans la console.

Mais le plus excitant, c’est qu’ils prévoient d’implémenter tout un tas de fonctionnalités inédites, dont certaines qui feront pâlir d’envie les joueurs Switch. Je pense notamment à SSSL (pour « SSL Splatoon »), un exploit découvert sur la Wii U par Shutterbug, un membre de l’équipe de Pretendo Network, suite à la mise à jour 5.5.5 du firmware de la console sortie le 1er mars 2021. Cette mise à jour avait pour but de renforcer la vérification SSL de la Wii U, mais elle a en fait introduit un bug permettant de forger des certificats SSL qui seront reconnus comme signés par Nintendo.

Ce bug repose sur deux failles :

  1. La Wii U accepte un certificat d’autorité (CA) avec un nom commun contenant uniquement un astérisque (*), ce qui permet au certificat d’être reconnu pour n’importe quel domaine.
  2. Depuis la 5.5.5, les certificats d’autorité créés d’une certaine manière peuvent emprunter un nouveau chemin de vérification alternatif qui ne valide pas correctement la signature du certificat. La Wii U vérifie simplement si le certificat d’autorité correspond à un certificat déjà connu du système, sans vérifier la signature ou le contenu.

Pour exploiter cette faille, il faut donc utiliser un certificat d’autorité déjà accepté par la Wii U à l’origine (comme le certificat « Nintendo CA – G3 ») et y apporter quelques modifications (changer la clé publique et l’identifiant de la clé d’autorité). On obtient alors une clé privée et un certificat d’autorité modifié permettant de contourner la vérification SSL sans avoir besoin d’installer de homebrew ou de custom firmware sur la console.

L’équipe de Pretendo Network a mis au point un script permettant de générer facilement ces certificats SSL modifiés à partir du certificat « Nintendo CA – G3 » original de la Wii U. Il y a néanmoins quelques limitations :

  • Cela ne fonctionne que pour les Wii U en version 5.5.5 ou supérieure.
  • Les jeux ou applications utilisant leur propre bibliothèque SSL (comme l’eShop) ne sont pas compatibles.

Malgré ces contraintes, SSSL reste un exploit très intéressant car il ouvre la porte du jeu en ligne alternatif au plus grand nombre, sans nécessiter de manipulation complexe sur la console, à part un simple changement de DNS.

Cette nouvelle méthode de connexion sera très utile pour ceux qui ont des difficultés à installer des homebrews, ceux qui s’inquiètent des mods, et les utilisateurs vivant dans des régions où la réglementation rend plus difficile l’installation de tout ça.

Et pour les puristes qui s’inquiéteraient de voir tout un pan de l’histoire du jeu vidéo partir en fumée numérique, rassurez-vous. En parallèle de leur projet de résurrection, l’équipe de Pretendo s’est lancée dans une gigantesque opération d’archivage des données des serveurs Nintendo, pour immortaliser à jamais les créations des joueurs, les classements, les fantômes de Mario Kart et toutes ces petites choses qui ont fait le sel du jeu en ligne sur Wii U et 3DS.

Alors, tout ça peut paraître un peu technique et nébuleux pour le commun des mortels, mais si vous avez ne serait-ce qu’une once de passion pour le jeu vidéo, une étincelle de curiosité pour son histoire et son avenir, je ne peux que vous encourager à suivre de près leurs avancées car au-delà de la prouesse technique, c’est un véritable acte de préservation culturelle qui est en train de se jouer sous nos yeux.

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Ça y est, c’est officiel !

Google vient d’annoncer une nouvelle qui va faire plaisir au petit monde du développement Android. En effet, Android Studio, l’IDE préféré (ou pas) des développeurs, utilise maintenant le modèle Gemini 1.0 Pro pour rendre le développement d’applications Android plus rapide et plus facile.

Pour rappel, Gemini Pro, c’est un modèle d’IA de dernière génération, une sorte de super assistant intelligent qui va vous faciliter la vie quand vous codez vos apps Android, comme ça, si vous galérez sur une fonction complexe, hop, Gemini Pro débarque tel un chevalier blanc et vous propose gentiment de générer le code pour vous. J’expérimente déjà ça avec Github Copilot / ChatGPT / Claude 3 dans Visual Studio Code est c’est vraiment ce qu’on appelle un « Game Changer ». Alors si votre IDE c’est Android Studio, vous allez kiffer.

Par exemple, si vous voulez ajouter le support de la caméra à votre application, il fallait se farcir toute la doc, chercher les bonnes APIs, se prendre la tête avec les permissions… et bien maintenant, vous demandez gentiment à Gemini Pro « Hey, comment je peux ajouter la caméra à mon app ?« , et hop, il vous pond le code nécessaire en un rien de temps.

Ou encore, si vous voulez créer un écran de login avec Jetpack Compose, avec un champ pour le nom d’utilisateur, un autre pour le mot de passe, un bouton « Se connecter », et tout le tralala et bien au lieu de tout coder à la main, de galérer avec les alignements et les espacements… vous décrivez simplement à Gemini Pro ce que vous voulez, et il vous génèrera le code Compose nécessaire avec les meilleures pratiques intégrées.

Et au delà de l’aspect Chatbot, avec le système d’auto-complétion intégré et boosté à l’IA, vous allez également gagner beaucoup de temps durant vos journées de boulot.

Alors est ce que Google va pomper tout le code produit par des milliers de dev autour de la planète ? Et bien visiblement, non, puisque les réponses de Gemini Pro sont basées uniquement sur votre historique de conversation et pas le code à proprement dit. C’est donc toujours vous qui contrôlez si vous voulez partager du contexte supplémentaire ou non.

Vous pouvez même exclure certains fichiers et dossiers sensibles avec un petit fichier .aiexclude et bien sûr, Google s’engage à respecter ses fameux principes d’IA éthique et responsable.

L’outil peut aussi vous aider à intégrer des fonctionnalités d’IA directement dans vos applications grâce au template « Gemini API Starter » disponible dans la dernière version bêta d’Android Studio. Chatbot, génération d’images, traduction… Gemini Pro est votre allié pour proposer de l’IA dans vos apps.

Et niveau tarifs ? Et bien pour l’instant, Gemini Pro est disponible gratuitement pour tous les développeurs Android. C’est donc le moment d’en profiter et de tester cette merveille avant qu’elle ne devienne payante.

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Le Sodium Vapor (ou vapeur de sodium en français) est une technique inventée par les petits génies de chez Disney dans les années 60, qui permet de faire des trucs assez dingues logiquement compliqués voire impossible devant un fond vert. Mary Poppins sorti en 1964 en est le parfait exemple.

Déjà, ça permet de filmer des éléments transparents comme de la fumée, un voile, de l’eau alors qu’avec un fond vert, c’est juste impossible ! Même porter des fringues vertes ou bleues devant, ça ne pose aucun problème.

Alors c’est quoi le secret ? Et bien il s’agit d’une lumière jaune très spécifique, obtenue grâce à des lampes à vapeur de sodium. Ça éclaire le fond dans une longueur d’onde unique à 589 nm. Et grâce à un prisme et des filtres, on peut séparer ainsi cette longueur d’onde du reste de l’image pour obtenir un cache alpha parfait !

Bon OK, ça demande un matos un peu spécial… Les ingés de Disney ont dû créer un prisme sur-mesure qui a coûté un bras. Du coup, ils n’en ont fabriqué que 3 exemplaires et aujourd’hui, ces petites merveilles ont malheureusement complètement disparu !

C’est là qu’intervient Corridor Crew et le chercheur Paul Debevec. Ce dernier a réussi à recréer un système de Sodium Vapor avec des composants modernes ! Bon, son installation a un petit côté « usine à gaz » avec des bouts de ficelle, mais ça marche ! Résultat des courses : il est possible d’utiliser à nouveau cette technique, tombée dans l’oubli pendant des décennies et les effets visuels obtenus sont d’une fluidité et d’un réalisme hallucinants.

Cela ouvre à nouveau pas mal de possibilités pour les réalisateurs et pro des effets spéciaux : Aliens translucides qui flottent dans les airs, fantômes aux contours parfaits, tenues irisées qui changent de couleur…

Alors OK, ça ne va pas remplacer totalement le fond vert et les . Les murs de type volumes LED ont aussi leurs avantages, mais ça fait plaisir de voir que l’innovation ne s’arrête jamais, même en déterrant des techniques préhistoriques !

Bref, la prochaine fois que vous verrez un plan qui vous en mettra plein les mirettes, regardez bien s’il n’y a pas un petit goût de vapeur de sodium… C’est peut-être le retour d’un grand classique !


Vous connaissez sans doute déjà JBL, parce qu’on a tous une de leur enceinte à la maison, mais saviez-vous qu’ils se sont associés à l’association AbleGamers et à la société Harman pour créer un outil vraiment utile ? Ça s’appelle JBL Quantum Guide Play, et ça va changer la donne pour les joueurs malvoyants !

C’est un outil pour Windows qui utilise la technologie de l’audio 3D pour rendre les jeux de tir à la première personne (FPS) accessibles aux joueurs ayant une vision réduite notamment grâce à des indices sonores bien pensés. Ainsi, les joueurs peuvent se repérer dans l’environnement du jeu et localiser les éléments importants comme les murs, les ennemis, etc. C’est un peu comme si on leur donnait des super-pouvoirs d’écholocalisation, comme Daredevil !

Alors comment ça marche ?

Et bien ce soft le suivi des mouvements de tête des casques JBL Quantum (lien affilé), couplée à des algorithmes d’IA et de machine learning, pour transformer les objets et bâtiments du jeu en signaux audio 3D, comme si le jeu vous chuchotait à l’oreille : « Attention, il y a un mur à 2h, un ennemi à 11h, une porte à 4h…« . Avec un bon casque audio, vous pouvez donc littéralement visualiser la scène dans votre tête !

Alors pour l’instant ça ne fonctionne qu’avec Counter Strike 2, mais les développeurs ont prévu de rendre le code open-source pour que d’autres jeux puissent en bénéficier. D’ailleurs, ils ont même créé une map d’entraînement spéciale sur Steam pour vous permettre de vous familiariser avec ce système.

Alors bien sûr, certains gros relous diront que c’est de la triche, que ça donne un avantage injuste… Mais honnêtement, quand on sait que plus de 2 milliards de personnes dans le monde souffrent d’un trouble de la vision, de près ou de loin, on se dit que c’est une belle initiative pour rendre le gaming plus inclusif comme ce qu’à proposé Playability dernièrement.

Bref, c’est gratuit, c’est dispo sur le site de JBL, ça fonctionne même sans casque (mais c’est mieux avec), et ça ouvre de nouveaux horizons pour des milliers de joueurs qui pensaient devoir dire adieu aux FPS.

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Qui est donc ce mystérieux Satoshi Nakamoto, le créateur de Bitcoin dont l’identité reste un mystère depuis plus d’une décennie ? C’est LA question qui fascine et intrigue la communauté crypto depuis les tous débuts.

De nombreuses théories ont d’ailleurs été avancées au fil des années, mais aucune n’a réussi à percer définitivement le secret. Certains pensent que derrière ce pseudonyme se cache en réalité un groupe de personnes, travaillant main dans la main alors que d’autres imaginent un génie solitaire, un visionnaire qui a préféré rester dans l’ombre et laisser sa création parler d’elle-même…

Cependant, une nouvelle piste des plus intrigantes vient d’être mise au jour par un redditeur passionné. En fouillant méticuleusement dans de vieilles publications académiques sur la cryptographie, il a fait une découverte plutôt étonnante : Lors d’une conférence sur la crypto en 1998, un certain Satoshi Hada a donné une présentation aux côtés d’un autre intervenant nommé Toshiaki Tanaka.

Satoshi ? Cela a immédiatement titillé la curiosité de notre détective en herbe qui en creusant un peu plus, s’est rendu compte que les travaux de recherche de Satoshi Hada, Toshiaki Tanaka et d’un troisième larron, Naohiko Uramoto, portaient justement sur les clés publiques et privées… c’est à dire sur les fondements de la blockchain !

Encore plus troublant, si on combine astucieusement des morceaux de leurs trois noms, on obtient… Satoshi + Naka + MotoSatoshi Nakamoto ! Serait-ce un hommage de la part du véritable créateur de Bitcoin ? Ou bien ces trois cryptographes japonais d’IBM sont-ils les cerveaux derrière la révolutionnaire crypto-monnaie ?

Les indices s’accumulent en tout cas. Leurs publications académiques se sont mystérieusement taries peu après l’envol de Bitcoin. Troublant non ?

Bien sûr, il ne s’agit pour l’instant que d’une théorie, aussi fascinante soit-elle. Peut-être une simple coïncidence ou un habile leurre de la part du vrai Satoshi. Mais avouez que l’hypothèse a de quoi faire cogiter !

En tout cas, si ça vous intéresse, y’a tout un fil Reddit à ce sujet ici.