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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Les avancées fulgurantes dans le domaine de l’intelligence artificielle ces dernières années ont suscité autant d’enthousiasme que d’inquiétudes et si les dernières déclarations de Dario Amodei, PDG d’Anthropic, se confirment, nous pourrions bien être à l’aube d’une nouvelle ère où les IA seront capables de se répliquer et de survivre de manière autonome comme n’importe quel être vivant.

Lors d’une récente interview pour le New York Times (je vous mets le transcript ici), Amodei a évoqué la possibilité que nous atteignions bientôt un niveau d’IA qu’il qualifie d’ASL 4. Ce stade, qui implique une autonomie et une capacité de persuasion accrues, pourrait permettre à des acteurs étatiques comme la Corée du Nord, la Chine ou la Russie de renforcer considérablement leurs capacités offensives dans divers domaines militaires.

Pour rappel, il a cofondé Anthropic avec sa sœur Daniela après avoir quitté OpenAI en raison de divergences sur l’orientation de l’entreprise. Chez OpenAI, il avait notamment participé au développement de GPT-3. Donc autant dire qu’il maitrise son sujet.

ASL signifie « Architectural Safety Level » (Niveau de Sécurité Architecturale en français). C’est une échelle empruntée aux laboratoires de virologie concernant leur niveau de « biosécurité » (spéciale dédicace à Wuhan ^^) qu’Anthropic a adapté à sa sauce pour évaluer le niveau de sécurité et de fiabilité d’une IA.

Ça va de 1 à 5 et ça donne à peu près ça :

  • ASL 1 : c’est une IA qui a peu ou pas de garanties de sécurité du tout.
  • ASL 2 : c’est une IA avec quelques garanties de sécurité de base.
  • ASL 3 : c’est une IA avec des garanties de sécurité modérées. Considérée suffisamment fiable pour certaines applications.
  • ASL 4 : c’est une IA avec de solides garanties de sécurité. Elle est considérée comme très fiable et peut être utilisée pour la plupart des applications, y compris les applications critiques comme tout ce qui est militaire.
  • ASL 5 : c’est une IA avec des garanties de sécurité extrêmement élevées. Elle peut être considérée comme sûre même pour les applications les plus critiques.

Donc ASL 4 c’est un niveau élevé et ça peut potentiellement inclure « l’autonomie » et la « persuasion ». Ah et actuellement, on est au niveau ASL 2.

Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est la perspective d’une IA capable de se répliquer et de survivre de manière autonome. Selon lui, nous pourrions atteindre ce stade critique dès 2025 ou 2028. Il ne s’agit pas d’une vision lointaine, mais bien d’un futur proche. Perso, un programme informatique capable de se répliquer et de s’adapter à son environnement (« survivre »), c’est ce que j’appelle un virus… ça ne me dit rien qui vaille. Bref, si les prédictions d’Amodei se confirment, cela soulève de nombreuses questions sur les implications d’une telle avancée technologique : Une IA autonome et capable de se répliquer pourrait-elle échapper à notre contrôle ? Quelles seraient les conséquences sur notre société, notre économie… notre sécurité ?

Comme l’histoire de la conscience la dernière fois, ça fait un peu flipper, mais une fois encore, c’est super important que le développement de ces technologies se fasse de manière responsable et éthique, avec, si c’est nécessaire, des garde-fous.

En tout cas, j’sais pas pour vous, mais moi j’ai l’impression qu’on nage en plein scénario de SF en ce moment.

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Si vous vous intéressez un peu aux outils IA, vous connaissez sûrement Claude, l’assistant IA dernière génération d’Anthropic. Depuis la sortie de sa version 3, c’est d’ailleurs devenu mon meilleur pote pour coder à la vitesse de l’éclair. j’ai même pris un abonnement payant en rusant un peu.

Toutefois, le seul truc qui me ralentissait dans mes grandes ambitions, c’était de devoir copier-coller à la main tous mes fichiers de code dans la fenêtre de contexte de Claude pour ensuite lui demander d’analyser ça, et me proposer des corrections ou une nouvelle fonction. Mais ça, c’était avant car je suis tombé sur un petit bijou opensource qui va vous changer la vie : AiFormat.

Ce petit outil en ligne de commande vous permet de sélectionner des fichiers et dossiers, et de les convertir automatiquement dans un format optimisé pour Claude. En deux clics, tout est dans le presse-papier, prêt à être envoyé à votre IA préférée.

Sous le capot, AiFormat utilise Ink, une chouette librairie pour créer des CLI avec une belle interface utilisateur. Ça vous permet de filtrer et naviguer dans vos fichiers, de les sélectionner avec les flèches, et tout ça de façon super intuitive.

Pour l’installer et le prendre en main, c’est hyper simple, tout est expliqué sur la page Github du projet. Ça commence par un simple :

npm install --global aiformat

Ensuite, pour utiliser aiformat, accédez au répertoire contenant les fichiers et dossiers que vous souhaitez partager avec Claude puis lancez la commande suivante :

aiformat

Le créateur a eu la bonne idée de mettre le projet en opensource (MIT license), du coup n’hésitez pas à y jeter un œil et même contribuer si le cœur vous en dit. La communauté vous dira merci !

Franchement, si vous utilisez souvent Claude pour coder ou analyser des projets, c’est un indispensable à avoir dans sa boîte à outils. Ça vous fera gagner un temps fou au quotidien.


Vous êtes-vous déjà demandé comment dessiner comme un pro sur une ardoise magique, ce jouet iconique des années 80 ? Pas simple, même pour les artistes les plus talentueux, car pour les plus jeunes d’entre nous qui n’ont pas connu ce jouet, le but c’était de tracer des formes complexes d’un seul trait en bougeant les molettes verticalement et horizontalement. !

Mais grâce à la puissance du Raspberry Pi et un peu de bidouille, dessiner comme un vrai artiste sur cet objet est devenu un jeu d’enfant ou presque.

En effet, le maker Micah Tilton a eu l’idée géniale de créer un robot dessinateur pour Ardoise magique, piloté par un Raspberry Pi afin de reproduire n’importe quelle image dessus de manière très précise, sans se prendre la tête. Le principe est assez simple (sur le papier en tout cas…). Un Raspberry Pi 4 commande deux moteurs pas-à-pas, fixés sur les molettes de l’ardoise grâce à des adaptateurs imprimés en 3D.

Ensuite, un logiciel permet de transformer n’importe quelle image en une succession d’instructions pour guider le robot. L’image est d’abord redimensionnée à la résolution du jouet (plus ou moins 300 x 214 pixels), puis convertie en noir et blanc. Cette résolution a été choisie pour s’adapter parfaitement à la taille de l’écran de l’écran magique et un algorithme analyse ensuite comment la reproduire en un seul trait continu, comme en vrai.

Et voilà comme ce petit robot peut maintenant dessiner en live des images complexes comme des portraits, des paysages ou des personnages en quelques minutes à peine. Le programme utilise des techniques d’optimisation poussées pour améliorer les performances et la fluidité du tracé et comme par magie, on voit les traits se former progressivement sur la planche, guidés par les mouvements millimétrés des moteurs.

C’est franchement bluffant et un peu comme quand je regarde mon imprimante 3D bosser, ça a un petit côté hypnotique et fascinant.

Micah a partagé le code source ainsi que les plans des pièces nécessaires sur GitHub donc si vous avez un Raspberry Pi qui traîne et une grande sœur qui avait ce joujou, vous pourrez recréer votre propre robot dessinateur à la maison.

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Je ne suis pas un utilisateur de la plateforme MYM ni du côté des créateurs de contenus ni du côté des « consommateurs », mais je sais à peu près qu’elle est leur proposition de valeur… En gros, c’est une plateforme où des gens peuvent vendre leurs vidéos, leur podcasts, des articles, des cours, même des show one-to-one et les utilisateurs payent pour voir ce que les créateurs proposent.

Mais c’est surtout utilisé par des créateurs et des créatrices qui aiment bien vendre des contenus où ils sont à poil. La plateforme a donc le vent en poupe comme vous pouvez vous en douter, et aujourd’hui ils s’ouvrent à quelque chose que je trouve plutôt problématique : les arts divinatoires.

Sous ce terme, ça regroupe plein de conneries comme l’astrologie, la cartomancie, la numérologie, la tarologie… et malheureusement, il y a de plus en plus d’adeptes de tout ça, notamment chez les 25-45 ans qui sont aussi la cible principale de MYM. Cela s’explique probablement parce que le niveau d’intelligence baisse, que l’époque est incertaine / anxiogène et que pendant des années, on a tous subi l’horoscope sur toutes les chaines de TV et de radio en mode normal comme la météo ou les infos. Les médias ont leur part de responsabilité et je n’ai jamais vu le moindre disclaimer avant ce genre de chose pour expliquer que c’est de la fiction pour gens désespérés.

Alors évidemment, tant que c’est pour le fun et que ça fait du bien au moral, pourquoi pas. Mais industrialiser tout ce bordel dans MYM (ou ailleurs), c’est ouvrir grand les portes du n’importe quoi divinatoire pour tondre les gogos qui pensent VRAIMENT qu’on peut prévoir l’avenir. Bref, je trouve ça hyper moyen.

La plateforme promet un accompagnement personnalisé pour les créateurs, mais je peine à croire que ça suffira à éviter les dérives puisque c’est leur cœur de « métier » qui est problématique. On va donc se retrouver comme sur les Live TikTok avec une armée de madame Irma 2.0, prêtes à vous soutirer votre pognon contre une prédiction foireuse sur votre vie amoureuse ou professionnelle. Et comme d’habitude, ce seront ceux qui sont les plus fragiles et les plus crédules, qui se feront vider les poches.

C’est moche et comme MYM ne s’embarrasse pas de scrupules quand il s’agit de faire du blé, ajouter l’astrologie et la voyance dans l’équation, c’est aussi naturel que de verser un grand verre d’eau dans une huile bouillante.

Regardez ça, on dirait le doctolib du paranormal :

Alors vous pensez peut-être que je dramatise parce que vous êtes Poisson ascendant Tête De Cul, mais en vrai, les « arts » divinatoires ça peut vite partir en vrille… Déjà, ça fait croire aux gens que tout est écrit, que leur vie dépend de leur signe, donc ça les incite pas trop à se sortir de leur merde. Ensuite, les prédictions sont par définition hyper vagues, en mode effet barnum et ça enfonce les personnes encore plus dans leurs délires. Il y a en effet des risques psychologiques pour les personnes vulnérables, qui pourraient tomber dans une dépendance à ces pratiques en espérant des réponses à leurs problèmes. Et cela peut aggraver des troubles anxieux ou dépressifs.

Sans parler des conseils moisis du charlatologue qui risquent de faire encore plus de dégâts dans la vie de leurs adeptes qui prendront des décisions irrationnelles sur des sujets importants qui concernent leur santé, leurs finances, mais également leurs relations. Et bien sûr, ça détourne totalement de la pensée rationnelle et de la science, à une époque où les idiocrates font déjà beaucoup de dégâts avec leur chemtrails, leurs reptiliens et autres théories Qanon sans imagination.

Bref, c’est une industrie, un business qui n’a d’autre but que d’arnaquer des gens qui n’ont pas besoin de ça et je trouve ça profondément regrettable que MYM s’embarque là-dedans, contribuant encore un peu plus à transformer ces croyances en un truc normal, répandu et réel. D’ailleurs ça m’étonne qu’il n’y ait pas de régulation et de contrôle sur ce secteur et ça m’étonne encore plus qu’en 2024, les médias donnent du crédit à ce genre de truc.

Bref, gros pouce vers le bas pour eux.


Vous en avez marre de jongler avec une multitude d’outils de gestion de paquets sur vos différents systèmes Linux et Unix ? apt sur Debian, dnf sur Fedora, pacman sur Arch, emerge sur Gentoo, pkg sur FreeBSD… Et je ne parle même pas de Homebrew sur macOS ou Scoop sur Windows ! Bref, un vrai casse-tête pour s’y retrouver et se rappeler de toutes les commandes spécifiques à chaque plateforme.

Heureusement, y’a un p’tit dev malin qui a décidé de nous faciliter la vie. Un certain Sigoden a créé upt, pour Universal Package-management Tool. L’idée c’est d’avoir une interface unique pour gérer ses paquets, quelque soit le système utilisé. Sous le capot, upt se base sur le gestionnaire natif de chaque OS mais vous permet d’utiliser une syntaxe commune pour les opérations de base : rechercher, installer, mettre à jour ou supprimer un paquet.

Bon alors techniquement, c’est écrit en Rust donc faudra passer par l’installation de cargo et de quelques dépendances. Mais rassurez-vous, c’est assez simple et bien documenté sur le dépôt GitHub du projet. Une fois que c’est fait, vous pourrez utiliser la commande upt de la même façon sur tous vos systèmes. Voici quelques exemples :

upt update pour mettre à jour le gestionnaire
upt install package_name pour installer un paquet
upt upgrade package_name pour le mettre à jour
upt remove package_name pour le désinstaller
upt search keyword pour chercher un paquet

Plutôt cool non ?

Fini les prises de tête à se rappeler si c’est apt search ou dnf search, pacman -S ou emerge… Maintenant on fait tout pareil avec upt !

Et ça supporte tous les outils suivants sous Linux, macOS, Windows, BSD :

Bon, j’avoue qu’il y a quelques petites limitations. Déjà upt n’est qu’une surcouche, donc il faudra quand même connaître les noms exacts des paquets pour chaque distrib. Pas de nom universel type « python3-dev » qui fonctionnerait sur Ubuntu comme sur Fedora.

Ensuite, si un même paquet est dispo dans plusieurs formats (deb, snap, flatpak…), upt va suivre un ordre de priorité pour choisir lequel installer. Mais vous pouvez outrepasser ça en définissant la variable d’environnement UPT_TOOL avec le nom du gestionnaire souhaité.

Par exemple, pour forcer upt à utiliser les paquets snap pour VLC plutôt que apt ou autre :

export UPT_TOOL='snap'
upt install vlc

Dernier point, certaines commandes un peu plus avancées ne seront pas gérées directement par upt. Il faudra alors repasser par le gestionnaire natif. Mais pour une utilisation basique au quotidien, ce petit outil vous fera gagner pas mal de temps et de neurones.

Après, je dis pas que c’est la solution révolutionnaire qui va unifier une bonne fois pour toutes le monde des paquets sur Linux et Unix. Y’a encore du taf pour ça. Mais en attendant, upt est bien pratique pour ceux qui doivent régulièrement passer d’un système à l’autre.

Et puis soyons honnêtes, nous les linuxiens on est un peu maso sur les bords. On aime bien quand c’est compliqué et qu’il faut batailler pour faire un truc. Alors un outil qui simplifie les choses, ça va en rebuter plus d’un ! Mais je suis sûr que ça peut rendre service à pas mal de monde malgré tout.

En attendant, amusez-vous bien et n’oubliez pas : dans le doute, RTFM ! 😄

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