Robot Optimus de Tesla - Révolution ou promesse en carton ?

Vous vous souvenez de Rosie, la bonne robotique ultra flippante des Jetson ? A l’époque, c’était un vrai fantasme !! Un robot domestique qui ferait la cuisine et qui passerait l’aspirateur pendant qu’on glande sur le canap’ ! Le rêve !

Eh bien, ce futur est en train de nous arriver en pleine gueule à vitesse grand V car d’après les spécialistes, dans moins de 5 ans, 25% des foyers américains aisés pourraient avoir un robot domestique chez eux.

Mais la vraie question c’est : Êtes-vous prêts pour être en coloc avec un esclave métallique ?

Tesla, qu’on ne présente plus, vient de mettre en ligne une nouvelle vidéo qui fait le buzz puisqu’on y voit son robot humanoïde Optimus exécuter plusieurs tâches domestiques telles que passer l’aspirateur, nettoyer une table, manipuler des ustensiles de cuisine… Le tout sans intervention humaine directe.

Premier truc à savoir, et c’est important c’est que tous ces mouvements sont accélérés dans la vidéo. La mention “1.5x / 2x” bien visible en haut à droite nous indique que dans la vraie vie, notre ami métallique se déplace plutôt à la vitesse d’une tortue arthritique. Mais bon, faut bien commencer quelque part.

Ce robot, qui n’est plus un humain en pyjama, mesure environ 1 m 77 pour 57 kg, ce qui est un gabarit moins impressionnant que Terminator, mais plus pratique pour se faufiler entre vos meubles IKEA et surtout Tesla annonce plusieurs heures d’autonomie sur batterie, soit de quoi nettoyer votre appart’ sans tomber en rade au milieu du salon comme ce bon vieux Roborock.

Pour l’instant, Optimus a la dextérité d’un enfant de 2 ans, mais sans les crises de colère quand on lui demande de ranger sa chambre. C’est déjà ça. Maintenant si ce robot fait autant parler de lui, c’est parce qu’il représente une rupture avec la programmation robotique traditionnelle car au lieu d’encoder explicitement chaque mouvement (lève le bras de 30 degrés, avance de 10 cm…), Tesla a opté pour une approche basée sur l’apprentissage.

Pour y arriver, le robot est équipé de capteurs visuels qui lui permettent d’analyser son environnement et d’adapter ses mouvements en conséquence ce qui lui permet de ne pas suivre bêtement un script, mais de “comprendre” ce qu’il voit et agir en conséquence. Cette approche diffère radicalement de celle de Boston Dynamics, dont les robots impressionnants suivent davantage une programmation directe. D’autres acteurs comme Figure AI utilisent également des méthodes similaires à Tesla et revendiquent des avancées comparables, avec des robots capables de collaborer entre eux.

Côté prix, Tesla vise apparemment un tarif autour de 20 000$ pour une production de masse éventuelle. C’est beaucoup moins cher qu’une de leurs voitures, mais ça reste un investissement conséquent pour passer l’aspirateur sans lever le petit doigt. Malgré toutes ces réserves, les implications potentielles sont énormes : transformation du travail domestique, assistance aux personnes âgées ou handicapées, et plus largement, nouvelle révolution industrielle.

J’ai hâte de revenir de vacances et de trouver ma maison propre, le frigo rempli et le dîner prêt. Plus de disputes sur qui sort les poubelles ou qui fait la vaisselle et pour les personnes à mobilité réduite, c’est une autonomie retrouvée et une qualité de vie qui peut être transformée. Mais plusieurs défis majeurs restent à surmonter… Par exemple l’augmentation de la vitesse d’exécution, l’amélioration de la dextérité, la baisse des coûts de production et une autonomie énergétique suffisante. Rien d’insurmontable, mais ça prendra encore un peu de temps.

Tesla vise officiellement une production en 2026-2027, mais les analystes plus sobres estiment plutôt 2028-2030 pour une commercialisation grand public réellement fonctionnelle. C’est bien connu, Elon Musk est plus fiable quand il s’agit de faire des saluts nazis à tout va que de respecter ses propres délais.

L’impact économique potentiel est colossal car les cabinets d’analyse estiment le marché des robots domestiques à plusieurs centaines de milliards de dollars d’ici 2035 mais cela soulève aussi des questions éthiques et sociales, notamment les implications pour l’emploi, la vie privée (votre robot verra tout ce que vous faites chez vous), la dépendance technologique, la sécurité, l’écologie… Et je vous parle pas des robots soldats en mode droïdes de combat Starwars qui tenteront de buter tout ce qui est woke.

Et puis si votre robot se faisait pirater ? Faut pas oublier qu’il pourrait vous tuer pendant votre sommeil avec un bon gros couteau… Mais Tesla assure avoir mis en place des systèmes de sécurité robustes… M’enfin, l’histoire nous a montré que rien n’est inviolable, surtout chez Tesla.

Et à plus long terme, on peut imaginer une intégration avec d’autres IA comme ChatGPT, et la possibilité d’ajouter des compétences par téléchargement. Ainsi votre robot pourrait “apprendre” à faire des sushis en quelques secondes comme Neo quand il apprend le King Fu. Bref, les robots domestiques seront peut-être aux années 2030 ce que les smartphones ont été aux années 2010, c’est à dire d’abord un luxe pour geeks fortunés, puis une nécessité dont on se demandera comment on a pu vivre sans.

Et la prochaine fois que vous passerez l’aspirateur en maudissant cette corvée, dites-vous que vous êtes peut-être en train de vivre les derniers jours d’une époque où les humains devaient encore faire ce genre de tâches eux-mêmes.