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Concours The Witcher 3

Le concours My Mini Factory est à la fin de l’article

L’œuvre littéraire derrière The Witcher

Andrzej Sapkowski, né en Pologne en 1948, travaillait (avant d’être écrivain) comme commercial à l’international ce qui lui laissait beaucoup de temps libre durant ses séjours dans les hôtels pour lire de la fantasy étrangère. Passionné depuis toujours par cet univers, c’est en 1986 qu’il écrira sa première nouvelle Wiedzmin (The Witcher en anglais, Le Sorceleur en français). Le succès est tout de suite au rendez-vous malgré la faible confiance que les éditeurs polonais accordaient à leurs écrivains nationaux, persuadés qu’ils n’étaient pas « bankable ».

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Enhardi par son succès, Andrzej Sapkowski entreprit à la suite de sa troisième histoire courte d’écrire une saga de cinq romans afin de créer les fondements d’une fantasy empreinte de la culture et des traditions polonaises : la saga The Witcher était née. La série sera traduite dans une vingtaine de langues différentes. Quand en 2002 un éditeur polonais vient le voir, souhaitant réaliser un jeu vidéo, Andrzej cédera ses droits, mais n’interviendra pas dans le développement : « Moi mon métier, c’est d’être écrivain » se justifiera-t-il.

 

Similitudes et différences entre la Fantasy occidentale et slave

On remarque de nombreuses similitudes entre ces deux visions de la fantasy contemporaine :

L’univers où se passe l’action se situe à une époque de style moyenâgeux où différentes races cohabitent, plus ou moins facilement. On y trouve entre autres des elfes, des nains, des humains, mais aussi des créatures fantastiques telles que des dragons, des vampires, des loups garou, des succubes ou autres griffons, et tout cela empreint de quêtes et d’explorations dans les vestiges de royaumes oubliés.
Si en apparence ces 2 visions ne se différencient guère, c’est dans le traitement qui est fait du monde qu’il faut chercher les différences.

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D’un côté, la fantasy occidentale « traditionnelle » définit très clairement le bien et le mal : ce sont deux entités opposées où aucun compromis ne peut être envisagé, chaque « camp » ne pouvant atteindre la victoire que par la destruction de l’autre. Les gentils comme les méchants sont clairement identifiés, et même si une ou deux trahisons peuvent quelque peu bousculer la trame principale, rien ne viendra modifier le fond de l’histoire. Cette vision manichéiste est présente, par exemple, dans le seigneur des anneaux  de J. R. R. Tolkien.

Par conséquent, Sauron représente le mal absolu et la confrérie de l’anneau les gentils qui doivent sauver le monde. Il est donc difficile de ressentir une quelconque empathie à l’égard de Sauron et de se dire : « Sauron, il n’est pas si mauvais que ça, c’est juste qu’il a eu une enfance difficile, voilà tout ! ». Non, ça ne marche pas, à part peut-être si l’on souhaite la fin du monde !

D’un autre côté, la fantasy slave n’est pas ou peu manichéiste, et il est donc difficile d’identifier le « vrai méchant » du « vrai gentil ». De plus, on est rarement le héros qui va devoir sauver le monde, mais tout au mieux, une pièce d’un puzzle dont on ne connait pas la représentation finale. On navigue à tâtons à travers des chemins obscurs tentant de passer entre les balles.

Faire confiance à des personnages durs à cerner est donc souvent synonyme de danger. Les sujets traités sont proches des problèmes de nos sociétés contemporaines : on y parle de jeux politiques, de racisme, d’intolérance, de sexe, et même de viol, de prostitution et d’alcoolisme. D’après Michal Bobrowski, du site d’actualité GRY-online.pl, une des raisons serait l’histoire très amère de la Pologne et il ajoute que « les jeux sont notre manière d’y répondre ». Il n’y a pas si longtemps en effet, la Pologne était encore un pays fermé et particulièrement autoritaire, mais depuis l’indépendance les choses se sont adoucies.

Brefs, que des sujets bien gais ! LOL. En effet, l’univers de la fantasy slave est souvent bien plus sombre, glauque et réaliste si bien qu’il faudrait plus la comparer  à de la Dark fantasy occidentale.

C’est une des raisons qui a fait le succès de la série The Witcher, car le joueur était à l’époque peu habitué à ce type d’univers bien moins prévisible… mais je vous rassure j’adore Tolkien et des livres comme Elric le nécromancien, hawkmoon ou plus récemment  Game of Thrones ont démontrés que les occidentaux savent sortir des sentiers battus.

 

CD Projekt et la série The Witcher

CD Projekt est créé en 1994 dans le but d’éditer des logiciels sur CD-ROM.
En Pologne, c’est une société pilote dans ce domaine. Elle se chargera entre autres de traduire et de distribuer certains gros RPG occidentaux (role playing game = jeu de rôle) comme Baldur’s Gate, Planescape : Torment, Icewin dale sur le territoire polonais. Les doublages des jeux sont confiés à des professionnels célèbres ce qui explique en partie la qualité du travail.

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C’est donc assez logiquement qu’en 2002, le développement interne est décidé avec la création du studio CD Projekt RED. C’est le début d’une success-story avec la licence The Witcher : 3 jeux, 3 succès critiques et commerciaux. En 2007, The Witcher c’est 1,2 million d’exemplaires ce qui fait rentrer le jeu dans le top des 100 jeux PC les plus vendus au monde. Un an plus tard, une version Enhanced Edition corrigera ses quelques défauts en apportant une plus grande diversité de visages pour les PNJ (personnages non joueurs) et des temps de chargement nettement diminués.

En 2011, The Witcher 2 : assassins of Kings, bien que critiqué pour son système de combat, se vend aussi très bien, dépassant l’opus précédent. Et c’est en 2015 que le troisième épisode de la trilogie, The Witcher 3 : Wild Hunt, nous arrive et fait entrer la saga dans la cour des jeux AAA avec ses 4 millions de vente en quinze jours de commercialisation, l’univers immense et ouvert, n’y étant certainement pas étranger.

À la question, pourquoi un tel succès ? Il y a certainement de multiples raisons pour expliquer la réussite critique et commerciale de la saga The Witcher,  mais selon moi ce sont principalement la qualité d’écriture, des doublages et  de la mise en scène qui permettent de transporter le joueur dans un monde cohérent, donnant un semblant d’âme aux personnages. Ajoutez à cela des graphismes, des musiques et des animations aux petits oignons. Saupoudrez le tout d’un monde cohérent et vous obtiendrez un titre majeur pour les amateurs de RPG.

 

Cosplay sur Witcher 

Pour finir de façon plus ludique, je vous propose de découvrir différents cosplays réalisés par des passionnés de l’univers « The Witcher ».

Que ce soit les maquillages, les courts métrages, les techniques de fabrication des tenues et des accessoires, il y en a pour tous les goûts.

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Je vous remercie d’avoir lu ce qui n’est ni un test, ni une vérité absolue, ni une dissert » de philo : il s’agit plutôt d’une réflexion agrémentée de quelques recherches que j’avais envie de partager avec vous.  Si vous souhaitez l’approfondir, je vous invite à consulter les liens (en fin d’article). Quelle que soit votre opinion, j’espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire cet article que moi à vous l’écrire ;).

 

Cet article a été rédigé avec amour par Davil pour Korben

Le concours

En association avec My Mini Factory, la plateforme gratuite de téléchargement d’objets 3D à imprimer,  je vous propose de gagner par tirage au sort, les objets cultes de The Witcher, à savoir le médaillon et la plaque (à accrocher au mur) du loup. Fin du concours le 17 juillet à 23 h 59.

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Si vous avez une imprimante 3D, je vous invite à aller faire un tour sur My Mini Factory, car vous y trouverez plein de modèles à imprimer aussi hallucinants les uns que les autres. Ça va de la déco aux objets facilitant le quotidien en passant par les accessoires de cosplay ou les jouets. Pour info, ils viennent même d’ouvrir une section « idées » qui permet de proposer des idées d’objets et d’obtenir des retours et du soutien de la part de la communauté.


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