Et le lien hypertexte devint payant !
Mon Dieu que c’est ridicule ! La presse irlandaise, qui a un peu d’avance en matière de connerie sur la presse française vient de publier le tarif à payer pour faire un lien vers l’un de leurs articles.
En effet, depuis plusieurs mois se déroule un bras de fer hallucinant entre les journaux et les sites web (dont Google est la cible principale) qui a pour objet le problème suivant :
- “Oui, bonjour, nous sommes La Presse, nous écrivons du contenu que nous estimons être de qualité et nous ne voyons pas pourquoi ce contenu serait tout simplement linké sur d’autres sites Internet”.
- “Euh bonjour, nous c’est Internet et on vous a déjà expliqué que l’un des fondements même du web, c’était le lien hypertexte. Si vous ne mettez pas votre contenu en ligne, aucun risque que quelqu’un fasse un lien vers celui-ci.”
- “Oui, mais nous, nous sommes La Presse et nous souhaitons avoir beaucoup de trafic sur nos sites et de l’argent pour payer nos journalistes, mais sans voir ne serait-ce qu’un mot, repris dans un lien, car le droit d’auteur c’est sacré.
- “Euh… Oo ??”
Aaaaah la magie des droits d’auteur vus par les dinosaures de la publication de contenu… Tout un poème. Si un site web fait un lien vers le site d’un des quotidiens nationaux d’Irlande, il devra donc débourser :
- 1 à 5 liens : 300 €
- 6 à 10 liens : 500 €
- 11 à 15 liens : 700 €
- 16 à 25 liens : 950 €
- 26 à 50 liens : 1 350 €
- 50 liens ou plus : Tarif négociable
Et pourtant, la solution est simple, ma chère La Presse… Si tu ne veux pas te faire piquer / lier / mentionner ton article, il ne faut pas le mettre en ligne ou au mieux, tout simplement utiliser les outils de Google pour en refuser l’indexation. Mais si tu fais cela, tu te coupes aussi du trafic que ces mêmes sites vont t’apporter. Bref, t’es la Reine des Connes.
Je pense que la solution n’est pas là… Faire payer ou interdire les liens, c’est totalement utopique. Soit tu passes sur un business model online, soit sur un business model offline, mais pas sur la moitié d’un truc bancal qui en plus d’être totalement risible de bêtise, ne fonctionnera jamais.
Dès fois, je me demande si je vis sur la même planète que tout le monde…