Internet en Corée du Nord ? Voici comment ça se passe...

par Korben -

Ça ne rigole pas en Corée du Nord. La BBC a mis en ligne un article passionnant où on en apprend un peu plus sur ce que ça fait de surfer sur le net ou de passer des coups de fil dans ce pays fermé à double tour.

Voici ce qu’on y apprend en résumé …

Tout d’abord, sur chaque site officiel nord-coréen, il y a un bout de script qui augmente automatiquement la taille de police du nom de Kim Jong Un ou de ses sous-fifres, si l’un d’eux est mentionné. Je pense que je vais mettre ça aussi en place sur mon site…

Sachez aussi qu’il n’y a qu’un seul cyber café et il se trouve à Pyongyang, dans la capitale nord-coréenne. Sur les ordinateurs de ce cyber café, point de Windows ou de Linux, mais Red Star, un OS officiel validé par le gouvernement nord-coréen, équipés d’une version modifiée de Firefox baptisée Naenara et dont la page d’accueil est ce portail gouvernemental baptisé lui aussi Naenara.

L’année affichée sur les ordinateurs n’est pas 2012, mais 101, c’est-à-dire le nombre d’années depuis la naissance de Kim Il-sung (le premier des Kims).

Les citoyens coréens ne peuvent pas accéder à Internet de chez eux. Seule une poignée d’élites (les pistonnés) et quelques scientifiques ont ce privilège… Évidemment, ils n’ont pas accès à tout l’Internet mondial, mais à un truc qui ressemble plus à un Intranet épuré, baptisé Kwangmyong et administré par le FAI d’état. (le seul et unique)

Seules une douzaine de familles proches du dirigeant ont accès au vrai Internet non censuré. Ça doit y aller le porno, les MP3 et le téléchargement de DivX dans ces maisons ;-) M’enfin, pour se passer des données, des news, s’échanger des films ou une version coréenne de Wikipédia, en douce, les Coréens du Sud envoient vers la Corée du Nord, des clés USB attachées à des ballons gonflés à l’hélium. Sympa les gars !

Il y a aussi un réseau mobile officiel en Coréen baptisé Koryolink qui autorise la data, mais qui ne permet pas de surfer sur le net et qui ne permet pas non plus de passer ou de recevoir des des appels vers/de l’étranger. Pour appeler l’étranger, les Nord coréens ont des téléphones portables chinois de contrebande qu’ils utilisent à moins de 10 km de la frontière chinoise, au péril de leur vie. Ils les entèrent dans des sacs plastiques, loin des habitations et n’appellent pas plus de 2 minutes de crainte (fondée) de se faire localiser par l’armée qui dispose de détecteurs mobiles de radiations électromagnétiques.

Triste hein ? Les amateurs d’informations, les fans de porno et les gamers doivent être bien tristes dans ce pays…

Enfin la “bonne” nouvelle (oui tout est relatif) c’est que même si toutes les communications sont sous surveillance, le gouvernement a de plus en plus de mal à tout contrôler… Et la jeunesse nord-coréenne doit être au point niveau combine pour obtenir ce qu’elle veut sans se faire prendre. Mais le jeu reste risqué….

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