Test du scanner IRIScan Book Executive 3
Mes amis de chez Pixmania m’ont envoyé un scanner mobile baptisé IRIScan Book Executive 3. Ça a l’air très sérieux, rien que le nom.
En voyant la bête, je me suis revu à la fin des années 90 avec mon scanner portatif qui permettaient de scanner un livre sans avoir à écraser son bouquin dans une machine. À l’époque, il fallait du doigté, car le moindre micro-mouvement et c’était le scan qui était de travers.
Du coup, l’IRIScan en main, je me suis dit que ce serait une bonne occasion de voir si cette techno avait évolué. D’ailleurs, cet appareil est plein de promesses puisqu’il est WiFi ! C’est-à-dire que tout ce que vous scannez est ensuite récupérable sur votre ordinateur ou votre smartphone sans avoir besoin de câble. Niveau alimentation, la bestiole fonctionne avec 4 piles et est livrée avec une carte micro SD (+ adaptateur) qui permet d’enregistrer les scans.
Comble du luxe, ce scanner est livré avec une pochette façon housse de parapluie qui permet de le trimballer partout sans lui faire manger trop de poussière.
Au niveau des caractéristiques techniques, l’IRIScan Book Executive 3 permet de scanner dans des résolutions de 300, 600 et 900 dpi, aussi bien en JPG qu’en PDF, en couleur ou noir et blanc. Du classique quoi. Il est livré avec des numéros de série qui permettent de télécharger OCR Readiris pour faire de la reconnaissance de caractère et vous trouverez des applications aussi bien sous iOS qu’Android qui vous permettront de l’utiliser en complète mobilité.
Alors comment ça se passe ? Et bien ça ne se passe pas terrible…
Ne pensez pas que ce scanner sera connecté en WiFi à votre box… non, c’est à vous de vous y connecter avec votre ordinateur ou votre mobile. Ce qui veut dire que pendant ce temps là, vous n’avez accès à rien d’autre que vos fichiers scannés. Oui, pas d’Internet pendant qu’on récupère ses scans. Ce qui est con puisque sur la boite, les mecs font la promo du cloud sous-entendu, c’est génial, tu scannes et ça part direct sur dropbox.
Ouais bah non. D’abord tu dois te déco (donc ça coupe ta musique, tes transferts en cours et tu peux plus twitter), puis tu te connectes au scanner pour numériser ta feuille, puis quand c’est fini, tu dois te reconnecter à ton réseau habituel pour envoyer ton scan par email ou autre.
J’ai joué le jeu et fait plusieurs essais et j’ai découvert un bug très très chiant. Mon téléphone est bien connecté au WiFi de l’IRIScan et pourtant l’application Android développée avec les pieds n’arrive pas à se connecter à mon scanner. Impossible donc de récupérer une image.
J’ai donc tenté une connexion en direct via l’adresse ip 10.10.1.1 comme indiqué dans la doc et horreur, impossible de m’y connecter.
Par contre, quand je redémarre le scanner ça se connecte bien. Mais dès que je termine un scan, c’est le gros plantage et tous les services sont indisponibles. Cela veut dire qu’en plus de faire tout ce foutoir de connexion/déconnexion au WiFi de l’IRIScan, vous devrez rebooter le scanner entre chaque transfert. Dur dur…
Maintenant côté pratique, même si la qualité du scan est au rendez-vous, ce n’est pas si simple pour numériser un livre. Le capteur démarre à environ 1,5 cm sur le côté gauche du scanner.
Cela signifie que si vous voulez scanner un livre, il faudra sérieusement écraser la pliure ou tenir le livre (ou le scanner, au choix) à l’envers. En effet, de l’autre côté, le capteur commence à environ 0,5 cm du bord, ce qui est plus raisonnable.
Voici ce que ça donne en suivant la pliure d’un vieux magazine…
En appuyant le scanner sur le bord de la pliure d’un magazine et en le tenant à l’envers pour maximiser la zone de scan à partir de la gauche, le résultat est quand même foireux.
Pas cool pour un truc qui est clairement marketé pour le scan de bouquins et magazines. Après le scan de feuille seule, c’est peut être le seul cas de figure où ce scanner peut faire du bon boulot et encore, faut pas que le bureau ou la table sur lequel vous scannez soit trop glissant sinon la feuille bouge sans arrêt quand on déplace le scanner. On est obligé de la tenir.
Mis à part ça, je reconnais qu’il glisse plutôt bien et plutôt droit, donc ce n’est pas trop chiant à manipuler surtout qu’à pleine vitesse, on peut scanner un document couleur en 4 secondes. Si vous allez trop vite de toute façon, une diode rouge s’allume pour vous prévenir.
Bref, je vais m’arrêter là pour ce test très décevant. Je dirai que l’IRIScan Book Executive 3 est pas loin d’être raté, aussi bien pour ses fonctionnalités de base que pour ses fonctionnalités connectées. Au delà du scanner, je me demande de toute façon, si ce n’est pas ce type de scanner (mobile) qui n’est pas vraiment adapté… En tout cas, ce n’est pas vraiment pour les bourrins comme moi.
Dommage…
PS : Ah et sinon, les scans enregistrés sont datés du 1er janviers 2011… Galère pour les retrouver en triant par date…