Le péril Cazeneuve
Y’avait 60 millions de consommateurs, maintenant il y aura 60 millions de fichés… Pas “S” rassurez-vous, mais nous serons peut-être bientôt tous listés dans le coeur de Big Brother.
Grâce à Jean-Jacques Urvoas (Garde des Seaux) et Bernard Cazeneuve (ministre de l’Intérieur) déjà très célèbres pour leurs méfaits précédents, un décret baptisé TES pour Titres électroniques sécurisés, est paru au journal officiel, en toute discrétion lors de la Toussaint.
L’idée de TES est simple. Sous prétexte de fusionner les bases de données des dossiers de carte d’identité et de passeport, ils veulent compiler dans une immense base de données des infos sur tous les Français…
Oui, sur vous aussi. Votre état civil, votre taille, votre adresse postale, les noms et prénoms de vos parents, votre tronche, vos empreintes digitales, votre signature, votre adresse email, votre numéro de téléphone, les scans des diverses pièces justificatives que vous fournirez à l’administration, et tout un tas de métadonnées concernant le dossier en questions et d’éventuelles interdictions de sorties du territoire…Etc.
Manque plus que votre ADN, la taille de votre sexe ou de vos nichons et vos mots de passe perso, et on sera bon.
Autant dire que c’est sale, très sale. Mais venant d’un mec comme Cazeneuve, je n’en attendais pas moins.
Là où ça devient intéressant, c’est que pour éviter les relents pétainistes de 1940, date à laquelle le premier et dernier fichier de ce genre a été créé (puis détruit à la libération), il est noté dans ce même décret TES que les recherches à base d’identification photographique (votre tronche et vos empreintes) seront interdites.
Ahahaha… Vous l’aurez compris, cela veut dire : Interdites jusqu’aux prochains attentats, ou jusqu’à ce qu’un parti extrême débarque au pouvoir et décide de lancer une recherche colorimétrique sur le beau visage de notre France.
Pour parfaire le tout, personne n’était au courant. Ni la CNIL, ni le CNN, ni Axelle Lemaire. Les mecs ont fait leur petit coup de pute en douce, s’imaginant que ça ne se verrait pas. Oui, ça ose tout, on vous a dit.
La CNIL, comme d’habitude, a été “zappée”, et le Conseil National Du Numérique a pissé dans un violon publié un communiqué à ce sujet. La bonne surprise vient quand même d’Axelle Lemaire, qui prise pour une dinde par ses détestables collègues, n’a pas digéré l’annonce au journal officiel et a décidé de protester contre ce fichier TES auprès de notre Présimou François Hollande.
GO AXELLE !!!
C’est vrai quoi, Bernard… Un peu de concertation avec tes collègues, ça t’aurait troué le cul ? On joue en team ou on joue perso ??? C’est pas très Coubertin comme esprit tout ça.
Mais bon, même si Axelle Lemaire se lançait demain dans une grève de la faim, vu que le bordel est contresigné par le T-800 Valls v49.3, j’imagine qu’ils vont la renvoyer direct dans ses buts.
Jusqu’à présent, le français était fiché parce qu’il avait fait une connerie. Maintenant on sera fiché par défaut dès qu’on aura fêté nos 12 ans. Ô joie.
Pourtant des députés avaient proposé une solution tout aussi efficace pour identifier bio-métriquement les gens : Une carte d’identité à puce qui embarquerait toutes les infos du porteur. Ainsi, au lieu de tout centraliser dans une mégabase, toutes les données seraient décentralisées sur les porteurs. C’était une bonne alternative pour éviter les abus et ne pas prendre de risques aussi inconsidérés. C’est à se demander qui garde vraiment les sots dans ce pays…
Car oui, en plus des abus qui arriveront forcement, comme l’a déjà prouvé l’Histoire (y’a qu’à voir les conneries avec le STIC ou d’autres fichiers de ce genre), on s’expose aussi à une éventuelle fuite de ces données (piratage, ingénierie sociale…etc). Le risque est énorme et malheureusement pas du tout maitrisé. Le YOLO est total au gouvernement.
Bref, comme d’hab, on l’a dans l’os et malheureusement, aucune porte de sortie pour les faire revenir à la raison (y’a quand même une pétition). Les mecs sont en roues libres totales et jouent aux apprentis sorciers avec nos informations personnelles et nos vies, sans avoir la moindre mesure de qu’ils font.
C’est déprimant.