Récit de mon voyage en Israel
Lorsque j’ai reçu un email de la fondation France-Israël qui me proposait un voyage en Israël, ma première réaction a été la méfiance (désolé Sarah ;-)). Ne voulant pas me retrouver dans un truc politique ou religieux, je me suis un peu renseigné sur cette fondation, créée en 2005 par Chirac et le premier ministre Israëlien. J’ai alors découvert que leur seul objectif est de rapprocher culturellement les 2 pays dans les domaines culturel, économique, scientifique et technologique.
Pas besoin de se le cacher, ce voyage est clairement une opération de communication pour la fondation et pour Israël mais les bases m’ont semblé très saines, et après avoir échangé quelque mails avec mon ami Fabrice Epelboin, très au fait de ce genre de choses, “expert” en révolutions Arabe et lui aussi défenseur des libertés numériques, j’ai décidé d’accepter l’invitation avec grand plaisir, sachant qu’il serait aussi du voyage. Dans l’organisation, ça n’a rien différent des opé bloggeurs auquelles je participe ponctuellement ou des voyages de presse organisés pour les journalistes.
Du coup, j’y suis allé, j’ai vu, et je suis revenu (malgré un boarding pass perdu ;-))… Pas vraiment eu le temps de bronzer ni de dormir car le planning était très chargé mais je reviens avec plein de choses à raconter. Difficile pour moi de faire un article fleuve sur tout ce que j’ai vu, compris, et que j’ai envie de partager avec vous, donc je ferai des petits paragraphes sur les thèmes que j’aimerai faire ressortir et qui ne seront pas forcement dans l’ordre de mon séjour.
Le décor
Je n’avais aucun préjugé sur le pays en lui-même. Bon, j’ai évidemment consulté la fiche Wikipedia pour voir ce qu’il en était niveau attentat car comme tous les gens qui regardent beaucoup les infos en France, j’avais le sentiment que le pays n’était pas sûr. D’ailleurs, je n’étais pas le seul car à chaque fois que je disais à mes amis : “Je vais en Israël”, je recevais une réponse comme celle-ci.
Fais gaffe à toi… Hmm ok. Je dois dire qu’entre le moment où je suis monté dans l’avion à Paris, et le moment où je suis revenu à Paris, je ne me suis pas senti une seule seconde en insécurité. Les contrôles aux aéroports sont pires que ceux qu’on se tape pour aller aux USA… Des agents formés pour détecter la moindre de vos hésitations vous bombardent de questions et les valises sont plus que fouillées. C’est lourd et long mais il parait que c’est nécessaire.
Dans les rues, l’armée est présente mais je vous rassure, il n’y a pas de char d’assaut ou de mecs qui se baladent avec des lances roquettes. Disons que les militaires sont un peu plus nombreux que ceux qu’on peut voir Gare du Nord mais que ce n’est pas non plus oppressant. En plus comme il y a beaucoup de nanas, ça passe ;-)
Certains civils ont aussi leur flingue à la ceinture. Je me suis renseigné là dessus et ce qu’on m’a expliqué, c’est que les réservistes étaient responsables de leur arme… Ils ne la quittent donc jamais mais elle est censé être déchargée. Je n’ai pas été vérifier. Mon impression globale sur l’ambiance là bas, c’est que c’est pareil qu’ailleurs finalement… C’est relax et safe, même si chacun garde en tête les attentats du passé qui les ont touché directement ou indirectement.
Au niveau du décor en lui-même, j’ai été vraiment surpris… Je m’attendais à une architecture plus orientale, un peu comme j’ai pu le voir lors de mes déplacement en Tunisie ou en Egypte. Mais finalement, mis à part à Jérusalem où c’est un peu plus typique et où on se retrouve plus en présence de Rabbis Jacob ;-), Haifa et Tel Aviv sont des grandes villes à l’américaine. Grosses avenues, grands immeubles vitrés, grosses bagnoles, et de quoi faire du shopping à gogo. Pas dépaysant donc pour l’occidental de base en short, que je suis.
Facing Tomorrow et le conflit Israëlo-Palestinien
Difficile en 4 jours de comprendre comment fonctionne un pays et de comprendre sa politique. J’avoue ne pas détenir la vérité absolue sur le conflit Israëlo-Palestinien. Comme dans tous les conflits, rien n’est tout blanc ou tout noir et malheureusement, tout le monde souffre. Durant 2 demi-journées, nous avons navigué parmi les conférences de Facing Tomorrow, un genre de LeWeb, un peu plus politique, initié par Shimon Peres. Lors de la cérémonie d’ouverture, on a eu le droit à 3 discours… Un de Tony Blair, un autre de Bernard Henri Levi et le troisième de Amos Oz que je ne connaissais pas. Les 2 premiers discours (Blair et BHL) étaient très convenus et remplis de banalités sur la paix et bien sûr très pro-Israël. Par contre, celui de Amos Oz a vraiment été énorme… Je n’ai pas trouvé la vidéo donc, désolé je ne peux pas la poster, mais grosso modo, le mec est écrivain et journaliste Israélien, et à tenu un discours à contre courant, ce qui lui a valu quelques sifflements dans la salle et le départ de quelques israéliens un peu plus fermés sur le sujet. Pour résumer sans dire trop de conneries, Amos Oz a dénoncé l’occupation des territoires palestiniens par Israël, la qualifiant d’immorale et contraire aux intérêt d’Israël, pays qu’il aime malgré tout. Il milite pour un traité de paix, et a expliqué que cette paix demandera des sacrifices de la part d’Israël, qui seront très douloureux. Le partage de la terre doit être fait, et les palestiniens ont le droit eux aussi à leur terre, a-t-il expliqué. Le slogan “Faite l’amour, pas la guerre” ne pourra jamais s’appliquer à Israël-Palestine mais il espère que les 2 états arriveront un jour au moins à un “Faites la paix, mais pas obligé de faire l’amour”.
Tout ce qu’a raconté Amos Oz est une vision très pragmatique du problème. L’Etat Palestinien et l’Etat d’Israël sont aussi légitimes l’un que l’autre et tous les 2 ont le droit de vivre en paix. Seul le partage de la terre est la solution, mais cela ne se fera pas sans un gros gros gros effort des 2 côtés. Je sais que la jeunesse des 2 pays veux aller de l’avant et défend cette solution, lançant même des slogans comme “Fuck Israël, Fuck Hamas”. En gros, que tout le monde aille se faire foutre, et que seule la paix compte. Mais dans les 2 camps, ils y a évidemment encore beaucoup de gens qui ne veulent rien lacher, et ne désirent qu’une chose, la disparition de l’Etat voisin. En tout cas, Amos Oz a provoqué une standing ovation et a exposé de manière simple, limpide et engagée ce conflit et la seule solution (douloureuse) pour sortir de l’impasse. C’était vraiment très intéressant.
Mis à part ces interventions un peu plus politiques, je n’ai pas eu d’autres “contact” ou d’autres possibilité de mieux comprendre ce qui se passe là bas. Veuillez donc m’excuser pour cette vue unique à travers un prisme très court de 4 jours, ce qui est largement insuffisant pour comprendre un pays, sa culture et ses problèmes politiques. Loin de moi donc l’idée d’avoir une opinion tranchée sur ce sujet plus que délicat, qui m’a même valu des menaces d’esprits étroits et plusieurs centaines de commentaires pour certains aussi débiles que violents dans mon dernier édito. Bref, passons….
L’économie militaire
Que ce soit lors de la visite du Technion (Israël Institute of Technology), un équivalent du MIT, qui est l’une des plus grandes université scientifique et technologique d’Israël, ou des startups ainsi que les conversations que nous avons eu avec les israéliens que nous avons croisé, s’il y a bien un truc qui est omniprésent dans le pays, c’est l’armée.
Chaque homme fait 3 ans minimum de service militaire (et 2 ans pour les femmes). En général, ils commencent une première année d’étude, puis partent à l’armée et finissent leurs études ensuite. Ils reviennent alors extrêmement volontaires et extrêmement qualifiés. En effet, durant leur service, les israéliens reçoivent des formations assez poussées techniquement, ce qui leur permet ensuite d’appréhender différemment les problématiques qu’ils pourront rencontrer dans leurs startups ou leurs études. D’après les multiples retours que j’ai eu là bas, chacun revient beaucoup plus mûr, plus responsable, plus formé, et il n’y a plus grand chose qui leur fait peur. Quand il y a un défi, les israéliens post-armée sont mieux armés (c’est le cas de le dire) pour le relever. Ce service obligatoire transforme de jeunes gens en adultes, ce qui est extrêmement favorable pour la suite de leur vie.
Autre aspect de l’omniprésence militaire, c’est l’importance des subventions que consacre l’état aux filiaires techniques et aux travaux de recherche de ses étudiants. Là bas, tout est prétexte à être transformé en business. Lorsqu’une techno sort d’un labo de recherche, l’armée se demande comment l’utiliser pour elle, et bien sûr si cette techno est exploitable (dans le civil), l’Etat ne se fait pas prier. Israël est un quasi-désert dont la taille s’approche de celle du Salvador ou de la Slovénie et depuis toujours, le pays est obligé d’innover pour faire pousser ses cultures ou tout simplement pour produire sa propre richesse. Alors plutôt que d’exporter du sable à destination de tous les Paris-Plage-Like du monde (joke, hein), ils ont mis le paquet sur les nouvelles technologies. Ils sont donc dans un process constant d’innovation. C’est un cercle vertueux qui procure au pays une richesse technique et intellectuelle vraiment unique. Je vous mentirai si je vous disais que je n’étais pas un peu jaloux de ça… En France, on s’épuise pas mal à subventionner des industries sur le déclin, occultant les entreprises de demain… dommage.
D’ailleurs, régulièrement, une délégation militaire se rend au Technion pour exposer ses besoins technologiques et l’université les aide à piocher parmi les projets de ses étudiants, des choses qui pourraient leur convenir, ou lance carrément de nouveaux projets de recherche.
Pour moi qui considérais l’armée comme tout juste bonne à tuer des gens (je sais, j’abuse un peu ;-) ), je me suis rendu compte là bas, que cette armée pouvait avoir une réelle importance dans la vie des Israëliens et dans le tissu économique du pays. Il s’agit en toute objectivité d’un effet “positif” de l’armée sur un pays (parmi d’autres effets négatifs).
Les entreprises innovantes
Lors de ce trop court séjour, nous avons visité des entreprises de renommée mondiale comme Google ou Yahoo! mais nous avons aussi fait la connaissance de quelques startups plutôt sympa. Je vais vous présenter celles que j’ai croisé là bas et qui m’ont plutôt intéressé.
Magisto
Encore en beta, ce service propose de transformer des vidéos longues et chiantes (de repas de famille, de noel, de vacances…etc) en clips beaucoup plus courts et rythmés par des effets et de la musique. Il n’y a rien à faire, pas de montage ou de truc compliqué, vous uploadez votre vidéo et Magisto fait le reste. Et comme j’assure grave, j’ai réussi à négocier 100 invitations aux 100 premiers qui iront s’inscrire ici.
Personyze
Il s’agit d’une offre qui moyennant finance vous aidera à faire les tests A/B nécéssaires, les aménagement graphiques, l’optimisation par type de visiteurs…etc de votre site web afin d’optimiser vos ventes / revenus / captations d’utilisateurs. Personyze c’est par ici.
Mobileye
Mobileye fait partie des statups que nous avons visité. Les mecs conçoivent un système assez innovant de caméra (vision artificielle) pour les véhicules qui permet d’alerter le conducteur en cas de franchissement de ligne blanche, de rapprochement un peu trop “collé serré” avec la voiture de devant, ou de non respect de la signalisation (détection des panneaux). Le système est aussi capable de reconnaitre des piétons ou des cyclistes. C’est un excellent assistant à la conduite. On a pu tester le service grâce à un simulateur de conduite équipé de Mobileye et sans balancer, on se demande comment certains blogueurs ont eu leur permis (moi y compris car apparemment Mobileye n’est pas vraiment conçu pour tolérer ma conduite à la parisienne ;-))
A.I. Type
Il s’agit d’un soft sous Windows et Android qui est un genre d’assistant d’écriture qui vous propose les mots qui sont supposés suivre ceux que vous venez de taper. J’ai déjà un truc comme ça sur mon téléphone (un concurrent) mais je vais le tester pour voir ce que ça vaut.
AnyClip
Anyclip est un service qui propose de rechercher des acteurs ou des extraits de films en fonction d’un mot clé. Chaque clip est traité en fonction de tout un tas de paramètres et qualifié avec de nombreux mots clés (parfois manuellement), ce qui permet de remettre la main sur l’extrait qui convient. Pratique pour retrouver une chanson, un objet, un dialogue, un acteur…etc.
Vikido
Vikido est l’équivalent Israëlien de Yoocasa. Le service, non ouvert au public, propose aux familles d’échanger du son, des images, des vidéos ou des textes avec leurs enfants. Je n’en ai pas vu plus malheureusement, mais vous pouvez vous inscrire pour être prévenu de l’ouverture du service.
Saul Singer
On a déjeuné avec le monsieur, auteur du livre Start Up Nation, qui raconte comment Israël, qui reste un petit pays, a réussi à se hisser au rangs des pays les plus à la pointe en matière de startups. D’ailleurs, Israël est en nombre d’entreprises cotées au NASDAQ, juste après les Etats Unis. Pas mal !
Google et Yahoo!
Google, Yahoo! et Intel ont installé une partie de leurs centre de recherche et développement à Haifa, au nord du pays. Nous avons été faire un petit tour chez les 2 premières boites et c’est là que j’ai appris que c’était la branche israélienne de Google qui avait proposé et bossé sur l’affichage d’images et de news dans les résultats de recherche (Google Preview et Google Instant) ainsi que sur certaines fonctionnalités de Gmail comme la suggestion de contacts supplémentaires.
Concernant Yahoo!, nous avons eu le plaisir de rencontrer Yoelle Maarek, chef de la R&D, qui bosse avec son équipe sur les algos du moteurs, et qui nous a fait une présentation technique (compréhensible, je vous rassure), qui franchement était passionnante ! On baigne dans l’innovation chez Yahoo, qui d’ailleurs est dans la même rue que Google ;-)
La mezouzah Google :
Better Place est une boite dont la filiale Israélienne, en partenariat avec Renault, bosse sur un moteur électrique pour voiture, avec batteries interchangeables. Techniquement, c’est très intéressant, mais je n’ai pas été convaincu sur le discours écolo… Il faut voir si un parc automobile qui roule 100% à l’électricité ne provoquera pas plus de pollution pour produire toute cette électricité ? Je n’ai aucune compétence ou connaissance là dedans, donc pas évident pour moi de m’exprimer là dessus mais je ne demande qu’à être convaincu
Les autres
Je n’ai pas pu discuter avec tout le monde, mais d’autres startups ont croisé notre route, à savoir Marketsbook, Onigma, Mythings, Soluto, Secure Erasure, Safend et Migler.
Le Technion
Je ne connaissais pas cette université avant d’y mettre les pieds. Et pourtant, sans le savoir, j’ai publié régulièrement sur mon blog des vidéos d’innovations techniques en provenance directe d’un des plus gros centre de recherche appliquée du monde. Dingue ! J’ai fait la connaissance de Yonathan, un expert en traitement d’image qui nous a fait une petite présentation des techniques découvertes par son labo et de la caméra 3D qu’ils ont mis au point.
Le Technion est ouvert aux étudiants du monde entier et sa réputation ne semble plus à faire. En terme d’innovations, la dégradation protéinique régulée par l’ubiquitine dans les cellules vivantes a été découverte là bas. Les étudiants du Technion ont aussi lancé leur propre satellite destiné à la recherche, en 1998. Un des médicaments destiné à ralentir la progression de la maladie de Parkinson a été mis au point par des profs du Technion. Une section bosse aussi sur les explosifs afin d’anticiper et de découvrir les produits de demain, qui seront utilisés par les terroristes, et pouvoir à l’avenir les détecter ou les neutraliser…etc etc.
Je vous recommande d’aller faire un tour sur leur site pour voir un peu toute l’activité du Technion…
D’ailleurs, si vous envisagez de continuer vos études dans une université à l’étranger comme le MIT, vous pouvez envisager l’option Technion qui dispose de facultés d’aérospatiale, de biologie, de chimie, de mathématiques, de physique, de médecine, de sciences informatiques…Etc etc.
Je dois dire que ça m’a fait rêver… Ajoutez à ça la mer et le soleil, et je pense qu’on peut trouver pire pour faire ses études.
Jérémie Berrebi
Autre rencontre plutôt sympathique, celle de Jérémie Berrebi, un français expatrié en Israël depuis 2004, qui marie d’une main de maitre son activité de fond d’investissement (avec Xavier Niel), et sa vie ultra religieuse.
Chez lui, pas de net, pas d’ordi et pas de TV pour les enfants… Juste des livres et son smartphone pour travailler (Il a quand même le net et un PC à son bureau). Il étudie les textes religieux (judaïsme) un bon paquet d’heures par semaine, s’occupe avec sa femme de ses 8 enfants, et investit via Kima Ventures (sa boite), 100 000 € par startup, à un rythme d'1 investissement par semaine. Dingue !
Là bas, il existe des téléphones cashers qui n’ont pas internet, afin d’éviter toutes les tentations. Jérémie a un iPhone mais utilise des openDNS et ce genre de filtres pour autocensurer son Internet.
Etrange non ? Et pourtant ça se passe très bien pour lui. Je ne suis pas sûr qu’en France, l’environnement soit suffisamment adapté pour permettre cette double vie, mais là bas en Israël, quasiment tout est conçu pour respecter les lois judaïque, donc ça doit bien se passer pour lui. Un autre point a retenu mon attention, c’est l’activité de sa femme qui en plus de s’occuper de ses 8 enfants a eu la bonne idée de créer une association qui achète en gros du mato pour les enfants (poussettes, couches, biberons…etc) et qui le revends à prix coutant aux parents qui n’ont pas les moyens de s’offrir tout ça. C’est une vraie bonne idée et je ne suis pas sûr que ça existe en France.
Jérémie est très ouvert, très souriant et n’a pas eu de tabou avec nous, vis à vis des questions qu’on a pu lui poser sur son mode de vie, ses croyances et son activité de business man. Je serai incapable de m’imposer ce mode de vie, mais je respecte le challenge ;-)
L’apartheid technologique
Autre moment fort de mon périple, la visite du seul incubateur en Israël, à Nazareth, qui investit aussi bien dans des startups juives que dans des startups “arabes” (c’est comme ça qu’ils disent).
NGT pour New Generation Technology a été créé en 2002 et finance à hauteur moyenne de 700 000 dollars des entreprises (85% vient de l’Etat) dont le coeur de métier est principalement la biotech et le médical. En Israël, les arabes n’ont pas les mêmes chances que les juifs. Il y a un espèce d’apartheid technologique qui empêche les 20% d’arabes vivant en Israël, de se lancer dans le secteur de l’informatique et des nouvelles technologies. Il ne reste aux arabes israéliens que le secteur des biotechnologies pour monter des startups… Ces discrimination concernent aussi d’une manière générale l’emploi et le logement, ce que je trouve totalement injuste. C’est pourquoi NGT leur tend la main et finance actuellement 21 entreprises : 6 juives, 11 arabes et 4 mixtes. Ça ressemble plus à un pansement sur une jambe de bois, mais c’est déjà ça, en espérant qu’un jour la politique du pays évolue.
Autres sujets
Mis à part ça, nous avons rencontré le directeur du département presse du ministère des affaires étrangères qui nous a raconté un peu son quotidien. C’est assez délire pour ce petit pays de devoir communiquer à la planète entière sur tout un tas de sujets chauds, et surtout de rectifier la vérité aussi vite que possible comme par exemple cette fausse histoire de chien lapidé. Je n’aimerai pas être à sa place… Pour info, Israël a pris EuroRSG pour leur comm… dommage… mais on a été gentil, on ne leur a rien dit ;-) .
Au niveau des visites touristiques, on a fait en speed Jerusalem, le mur des lamentations (avec la kippa et les petits papiers), on a vu de loin, la vallée du Jourdain, le mont des Oliviers…etc. Assez génial pour moi de voir des endroits mythiques et mystiques dont j’ai entendu parlé et reparlé quand j’étais petit dans mes cours de catéchisme…
Un truc qui n’était pas prévu, la visite du mémorial de l’holocauste Yad Vashem. Je pensais avoir vu beaucoup de choses à la TV et dans les livres à ce sujet, et pourtant, lorsqu’on se fait raconter l’histoire toute nue, toute crue par des gens qui l’ont vécu alors qu’ils étaient enfants, difficile de rester insensible. Je pense que c’est vraiment quelque chose à voir. (Et ça nous a bien plombé l’ambiance dans le car, au retour)
Lors de notre périple, nous avons été accompagné par un photographe du Jerusalem Post du nom de Marc Israel Sellem, qui est vraiment un type formidable. Il a joué le guide pour notre petit groupe, nous a appris plein de trucs, nous a raconté pas mal d’histoires qu’il a vécu dans le cadre de son travail. Vraiment un super garçon très talentueux. Il a une page Facebook si vous voulez voir ses oeuvres et avec mon copain Jeremy de Locita, on va l’aider à monter son portfolio. ;-)
Conclusion
Pour conclure rapidement, j’ai vraiment adoré ce voyage. J’ai découvert un pays qui mise tout sur l’innovation et les startups et je ne m’attendais pas à ça. Bonne surprise ! C’est vraiment un endroit où aller, un endroit à découvrir et il y a beaucoup d’entreprises qui méritent d’être connues et avec qui tisser des liens d’amitié et faire du business. Si un jour j’ai l’occasion d’y retourner, que ce soit pour le boulot ou pour les vacances, j’irai sans hésiter.
Les filles de la fondation France-Israël qui nous ont accompagné, à savoir Nicole, Sarah, Sabrina et Ekaterina ont vraiment assuré et je les remercie une nouvelle fois pour tout ce qu’elles ont fait et pour cette organisation sans faille. La bonne ambiance était au rendez-vous pendant tout le séjour, et même si je suis revenu plus crevé qu’en partant, je me suis quand même bien amusé avec mes amis blogueurs et nouveaux amis journalistes ;-) !
pps : Si vous voyez un jour une vidéo de moi, dansant sur un bar, arriver sur Youtube, n’y faites pas attention, c’est un faaaake ! Ahahaha !
Merci à Eric et Marc pour les photos !