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Vuvuzela – La messagerie qui chiffre aussi les métadonnées

On peut savoir beaucoup de choses sur quelqu’un simplement en observant ses métadonnées. Pour rappel, les métadonnées sont les données servant à décrire une autre donnée.

Par exemple si vous échangez un SMS avec un ami, sans connaitre le contenu du message, je sais à qui vous écrivez, à quelle heure, à quelle fréquence, je sais d’où vous avez envoyé le message, où était votre ami lorsqu’il l’a reçu et je connais aussi les moments auxquels vous ne lui écrivez pas (et qui laisse supposer que vous êtes avec cette personne si les données GPS de vos appareils correspondent). Et encore là, je vous décris un petit périmètre, mais si vous connaissez toutes les méta données d’une personne (ses recherches sur Google, les sites sur lesquels il va, à quelle heure, toutes les bornes téléphoniques qu’il croise…etc.), vous pouvez déduire énormément de choses.

Bref, les meta données peuvent en apprendre un paquet sur les interactions humaines et devraient être autant protégées que le contenu des correspondances lui-même.

C’est pour cela que David Lazar a imaginé Vuvuzela. S’inspirant du bruit généré par ces cornes d’Afrique du Sud, ce logiciel (client/serveur) de messagerie instantanée se présente comme une sorte de boite noire dans laquelle toutes les données sont chiffrées, y compris les métadonnées, et où les messages sont délivrés avec une certaine latence (sur un principe de dead drop) ce qui empêche un observateur extérieur de les suivre.

Consultez le document qui explique comment fonctionne Vuvuzela

De plus les méta données qui ne peuvent être chiffrées comme le nombre d’utilisateurs en attente d’une conversation effective et le nombre d’utilisateurs actifs dans une conversation, sont noyées dans des bruits parasites. En effet, le serveur génère de faux messages et de fausses métadonnées qui sont balancées un peu à tout le monde, ce qui rend tout ça très difficile à démêler.

Capture d’écran 2015-12-07 à 14.57.48

Vuvuzela a quand même un point faible. Plus vous échangerez de messages, plus ce sera facile de savoir avec qui vous discutez. David Lazar estime ce nombre à plusieurs centaines de milliers de messages possibles avec que les méta données qui ne sont pas chiffrées commencent à converger suffisamment pour donner des indications précises.

server

client

Pour le moment, Vuvuzela est plus un proof of concept qu’un véritable outil final, mais vous pouvez tout de même l’installer chez vous pour jouer. Toutes les explications se trouvent sur Github.

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