Youpi, le gouvernement américain veut connaitre votre pseudo Twitter / Facebook
Après avoir lu cet article, vous allez regretter d’avoir écrit autant de conneries sur Twitter et Facebook. En effet, le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) vient de faire une demande au Bureau des Enregistrements fédéraux, pour que le formulaire d’entrée sur le territoire américain (vous savez, celui qui vous demande si vous êtes un barbu ou si vous transportez des fruits) ainsi que l’autorisation ESTA, comporte une nouvelle question :
“Merci d’entrer les informations relatives à votre présence en ligne. Fournisseur / Plateforme - Identifiant sur les réseaux sociaux.”
Ah !
Ça ne sera pas obligatoire, mais comme d’hab, toute information que vous direz pourra être retenue contre vous. Pour le DHS, ces informations vont permettre d’ajouter un nouveau niveau de vérification, en plus des photos, de la prise des empreintes digitales, de la fouille des bagages, de la petite interview avec l’agent au poste-frontière, sans parler de toutes les vérifications qui sont faites dans les bases de données et dont on n’a aucune connaissance.
Les réseaux wifi et nos communications dans les aéroports sont déjà bien surveillés, nos smartphones et nos ordinateurs peuvent être fouillés, alors ça ne m’étonne pas.
Maintenant, vous pouvez toujours zapper la question ou répondre une connerie, mais allez savoir ce qui peut se passer ensuite. Nous laissons beaucoup de traces en ligne, la moindre de nos pensées s’affiche sur Twitter ou Facebook, et nos amis sont accessibles en un clic, donc il est logique que pour lutter contre la vie privée, euh pardon, contre le terroriste, les états se donnent le droit de fouiller partout.
Bref, que les agents de sécurité aient le droit de fouiller dans un ordinateur portable ou un téléphone, ça continue de me choquer. Mais, qu’ils aillent regarder nos derniers messages Facebook de toute façon accessibles à tous, ou tapent notre nom sur un moteur de recherche, ça me semble inévitable.
Les employeurs le font, les services de renseignement le font, vos collègues ou de parfaits inconnus le font. Alors pourquoi pas un mangeur de donuts à l’autre bout du monde ? Reste maintenant à savoir s’ils n’ont accès qu’à des données publiques ou s’ils ont un accès aussi aux messages privés envoyés ou reçus. Depuis que Snowden a annoncé la couleur de la NSA, on n’est plus sûr de rien, malheureusement.
Pour nous, le seul moyen de prévenir un souci avec cette pratique d’intrusion dans la vie privée, c’est d’éviter autant que possible d’étaler votre vie privée publiquement en ligne. Changer ses habitudes, ce n’est pas simple, mais quand vous serez accusé de terrorisme parce que vous êtes follower Twitter d’un mec qui a mal tourné, ou de pédophilie parce que vous avez posté une photo de vos gosses dans leur bain sur votre profil Facebook, il sera peut-être trop tard. Oui, ça parait ridicules comme exemples mais j’ai vu des trucs encore plus ridicules se réaliser au cours de ces dernières années.
L’occasion pour moi, de vous rappeler une fois encore que tout ce que vous mettez en ligne doit être considéré comme perdu et public à tout jamais. (surtout depuis que Tonton Caz a découvert la boite noire).