Aller au contenu
Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Télécharger L0phtcrack et comment l’utiliser ?

L’histoire de L0phtcrack

L0pthcrack est sorti en novembre 1997. À l’époque, c’était l’un des premiers outils d’audit de mots de passe du système d’exploitation Windows. « Audit » pour ne pas dire « cracking » car à l’époque, il y avait quand même plus de hackers que d’experts en sécurités légaux. Ainsi, un mot de passe Windows de 8 caractères était facilement crackable en moins de 24h avec un petit PC de l’époque (genre un Pentium 100 Mhz) grâce a une technique de bruteforce.

À cause ou grâce à L0pthcrack, Microsoft a même changé son algorithme de hashage de passwords Windows de l’époque (LANMAN) pour passer à NTLM. Évidemment, L0phtcrack s’est ensuite adapté pour proposé également le support de NTLM. Au début de sa vie, le logiciel n’était qu’un proof of concept qui rassemblait un moteur de cracking développé par Mudge (Peter Zadko), une interface graphique développée par Weld Pond et des petits bouts de softs tiers comme PWDUMP de Jeremy Allison.

Logo L0phtcrack

La version 1.5 de L0pthcrack sortie en décembre 1997 a été rapidement le tournant de quelque chose de plus commercial, de mieux finalisé. Enfin un outil de pentest tout-en-un avec une interface graphique ! Autant dire une révolution pour l’époque !

Une grosse nouveauté en 2001 a été de proposer du cracking distribué, c’est-à-dire utilisant la puissance de plusieurs machines. L0phtcrack a ensuite été décliné en plusieurs versions et vendu sous licence.

Ce fut vrai succès jusqu’en mai 2001 où L0pht Heavy Industries a fusionné avec la société de sécurité @Stake. À partir de là, les mises à jour ont été beaucoup plus espacées, jusqu’au rachat de la société @Stake par Symantec en 2004.

Image d'un code source utilisé par L0phtcrack

4 années passent et le 31 décembre 2008, L0phtcrack est racheté par ses créateurs Mudge (Peter Zatko), Chris Wysopal (Veracode), et Christien Rioux de Symantec. Le logiciel d’audit de mots de passe revient alors sous pavillon L0pht Heavy Industries. Puis en 2020, la société Terahash rachète L0phtCrack.

Comme vous pouvez vous en douter, ça se passe mal et L0phtCrack est alors racheté une nouvelle fois par ses fondateurs via une holding (L0pht Holdings). Les développements sont alors totalement gelés et L0phtcrack n’évoulue plus.

Puis, surprise ! Le 17 octobre 2021, L0phtcrack passe en open source ! L’outil utilise toujours du brute force et des dictionnaires (tables rainbow) et peut coupler les 2 méthodes pour mener à bien des attaques hybrides (hybrid attacks) sur des mots de passe Windows et des mots de passe Linux. Évidemment, vous pouvez sélectionner les méthodes dont vous avez besoin.

Où télécharger L0phtcrack ? Download gratuit et pas besoin de crack !

Pour télécharger et installer L0phtcrack, vous devez être équipé d’un ordinateur sous Windows et vous rendre sur cette URL.

Vous y trouverez le code source de L0phtcrack, mais également des versions compilées (.exe) pour Windows 32 bits et 64 bits. Comme l’outil est distribué en open source, il est devenu gratuit et vous n’avez plus besoin de crack pour L0phtcrack 😉 .

Capture d'écran de l'interface de L0phtcrack

D’ailleurs, les sources sont ici sur Gitlab (un concurrent de Github dont j’ai déjà parlé ici.)

Comment utiliser Lophtcrack sous Windows 7, 10 et 11 ? Le tutoriel !

Pour utiliser L0phtcrack, rien de plus simple. Lancez l’outil et cliquez sur le bouton « Password Auditing Wizard ».

Illustration d'un ordinateur portable avec L0phtcrack

Le Wizard est tout simplement un assistant qui vous guidera étape par étape pour vous permettre d’auditer / cracker les mots de passe Windows d’une machine.

Image représentant un mot de passe craqué

La première question qui vous sera posée c’est sur quel système d’exploitation vous voulez récupérer les hashs de mots de passe. Car oui, avec L0phtcrack, vous pouvez également audit des mots de passe Unix / Linux en plus de Windows.

Photo de l'équipe de développement de L0phtcrack

Pour ce tutoriel L0phtcrack, j’ai choisi une machine Windows. Sélectionnez ensuite la machine sur laquelle vous voulez procéder à l’attaque. Ça peut être la machine locale, mais également une machine distante sur laquelle vous pouvez agir (vous devez être admin et la machine doit être dans un domaine).

Vous pouvez également porter l’attaque sur un dump réalisé avec PWDump, FGDump…etc.

Schéma expliquant le fonctionnement de L0phtcrack

À ce moment-là vous devez indiquer un compte Windows capable de procéder à l’extraction des hash du Windows. C’est un compte admin local ou distant.

Image montrant les options de configuration de L0phtcrack

À vous ensuite de choisir le type d’audit que vous voulez mener. Soit un audit rapide avec un petit dictionnaire ou des audits de plus en plus complexes avec bruteforce et attaques hybrides.

Photo d'un hacker utilisant L0phtcrack

Pour le rapport, vous pouvez choisir un export en CSV, HTML ou XML et surtout indiquer si vous voulez ou non que les mots de passe découverts et leurs hashs soient affichés.

Illustration d'un serveur avec L0phtcrack

Il ne reste plus qu’à lancer l’attaque ou à programmer son lancement à plus tard. Par exemple la nuit quand vous n’utilisez pas votre machine.

Logo L0phtcrack

Et voilà ! L0phtcrack lancera alors le cracking de mot de passe Windows / Unix. Le reste n’est plus qu’une question de temps et de puissance machine.

Image d'un code source utilisé par L0phtcrack

J’espère que ce tutoriel vous aura plu.

Que faire après le bac quand on est passionné de cybersécurité ?

Entièrement dédiée à la cybersécurité, l’école Guardia est accessible soit directement après le bac (post-bac), soit après un bac+2 ou bac+3. En rejoignant l’école Guardia, vous deviendrez développeur informatique option cybersécurité (Bac+3) ou expert en cybersécurité (Bac+5).

Cliquez ici pour en savoir plus

Lien sponsorisé


Les articles du moment