D.Tube - La plateforme vidéo libre et décentralisée grâce à Steem et IPFS

par Korben -

Nombreux sont les projets qui se sont cassé les dents en essayant de détrôner YouTube. Et je doute que cela arrive prochainement.

Toutefois, c’est toujours intéressants d’observer ces nouvelles plateformes. Et aujourd’hui, il y en a une qui a retenu mon attention.

Il s’agit de d.tube, une plateforme vidéo lancée en milieu d’année dernière.

Première impression, l’interface ressemble trait pour trait à YouTube. On dira ce qu’on voudra, mais je pense que c’est une excellente idée d’avoir copié à ce point l’UI de YouTube. D’abord parce que quand une recette cartonne, c’est toujours un peu dommage d’en faire une totalement différente. Mais surtout ça permet aux nouveaux utilisateurs de ne pas être perdus et de ne pas devoir changer leurs habitudes. Donc de faciliter le taux d’adoption.

Mais ce qui est vraiment intéressant avec d.Tube, c’est-ce qu’il y a sous le capot. En effet, cette plateforme repose sur la blockchain Steem et sur le protocole de stockage IPFS. Si vous avez séché les cours quand votre prof en blockchain vous a parlé de Steem, pour vous résumer rapidement la chose, ça permet de stocker des données relatives à des contenus mis en ligne, de récompenser les créateurs de contenu et de suivre la répartition des droits.

Dans le cas de d.tube, Steem est donc utilisé comme base de données, comme moyen de rémunération, et fait notable, il n’y a pas besoin de dépenser de l’argent pour uploader une vidéo, la regarder ou la commenter.

Concernant IPFS, j’avais déjà fait un article dessus, donc je vous invite à le lire. Mais pour résumer, c’est un système de fichier versionné (Git) dont les blocs sont partagés en P2P (Kademlia + BitTorrent), offrant un stockage de fichier décentralisé et permanent. D.Tube utilise donc IPFS pour stocker entre autres les vidéos uploadées par ses utilisateurs.

La décentralisation des données via Steem et IPFS rend donc toute tentative de censure inutile. Mais surtout, cela va permettre aux créateurs de gagner de l’argent (cryptomonnaie Steem). De plus, D.Tube revendique une liberté totale en matière de contenu (y compris NSFW) et ne dispose pas d’algorithme permettant de contrôler la visibilité ou la monétisation d’une vidéo comme ce que fait YouTube.

D.Tube est donc encore un bébé monstre (open source !) qui grâce à son absence de règles, à sa décentralisation, à la rémunération des créateurs et à l’ensemble de la communauté Steem déjà bien active, risque de rencontrer un beau succès, notamment grâce à tous ceux qui se sont fâchés avec YouTube.

Logan Paul, si tu me lis, tu sais ce qu’il te reste à faire.

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