Comment protéger la vie privée des enfants sur Internet ?

par Korben -

– Article en partenariat avec Incogni

Au travers de mes différents articles en collaboration avec Incogni, je vous ai parlé de son utilité en tant qu’outil pour vous aider à défendre votre vie privée et faire respecter vos droits en ligne. Parce que oui, nous avons le droit légal de ne pas voir nos informations personnelles se vendre sous le manteau auprès de n’importe qui (vilains data brokers). Même si nous avons partagé ces informations en connaissance de cause avec un tiers.

C’est déjà assez compliqué pour nous, en tant qu’adultes, d’anticiper et de surveiller ce partage de nos données alors imaginez pour les plus jeunes. Un exemple partagé sur mon compte Twitter récemment, avec des parents peu regardants. Il est donc plus que nécessaire pour les adultes de se former, mais aussi pour eux d’avoir une discussion avec leurs enfants pour les prévenir des risques qui existent.

Les bambins, ou même les ados, n’ont pas forcément conscience de ce que cela peut impliquer de simplement donner sa véritable identité ou de partager une photo sur n’importe quel réseau social à la mode. Heureusement les solutions existent et nous pouvons prendre les choses en main. Voici donc une petite liste d’actions à mener en famille.

1. Éduquer et sensibiliser

Si vous avez lu mes précédents articles sur Incogni (ceux liés plus haut ou encore par ici et par là), vous savez déjà un peu mieux comment la récolte d’infos personnelles se fait et comment elles peuvent circuler dans tous les coins du web. Tout ce que j’y ai dit s’applique aussi dans la situation présente. La CNIL propose également un dossier assez complet avec pas mal de fiches thématiques spécialement dédiées aux enfants et adolescents.

Une fois que vous êtes assez au fait du sujet et prêt à répondre à toutes leurs questions, il est temps de leur expliquer. Quel que soit l’âge il faudra savoir s’adapter à leur activité, leur expliquer les dangers, comment se comporter (ne pas partager les données des autres, etc.), pourquoi protéger son mot de passe, leur présenter ce qu’est la réputation en ligne, etc. Ce n’est jamais un mal de leur expliquer comment pourrait être détournée n’importe quelle donnée laissée sur le net, comment les metadatas d’une photo peuvent être récupérées, ce qu’est le cyberharcèlement ou comment une vidéo marrante sur le moment peut se retourner contre eux dans le futur. Rappelez-leur aussi qu’en cas de doute il n’y a pas de mal à venir vous demander.

En plus de les sensibiliser sur les risques liés à l’activité en ligne, ce n’est pas non plus déconnant d’aborder la problématique de la dépendance aux écrans et des effets négatifs possibles. J’en profite pour vous rappeler que j’ai écrit un livre sur le sujet (woaw l’autre, l’autopromo de folie), Libérez-vous de votre smartphone, plein de conseils et de petites actions à mettre en place au quotidien. Actions que vous pouvez d’ailleurs tourner sous forme de jeux pour que ce soit encore plus fun pour votre bambin.

2. Surveiller

Légalement pour tout jeune de moins de 15 ans, tout traitement de données personnelles doit être validé par un tuteur légal. Sous cet âge tout consentement à un service ou un site web doit donc être autorisé par un parent (en théorie). Qui le fait ? Qui surveille vraiment ce que fait son enfant lorsqu’il est seul ? Connaissez-vous tous leurs contacts ? Si c’est votre cas, bravo, malheureusement tout le monde ne le fait pas. Toujours selon la CNIL 82% des enfants entre 10 et 14 ans accèdent à Internet sans aucune supervision et plus de 70% (tous âges confondus) y regardent des vidéos sans surveillance. Pire, la moitié des parents ne sont même pas au courant du profil social créé sur tel ou tel réseau par leur gamin (“Depuis quand tu as un TikTok toi ?” “ça fait 6 ans maman” “… mais t’as 8 ans !” :p).

Selon la sensibilité de chacun sur le sujet et l’âge de l’enfant, il y a un tas d’options qui peuvent être mises en place : contrôle parental, limitation du temps devant l’écran, suivre ses enfants sur les réseaux, garder un oeil sur l’écran, créer une session à accès limités, utiliser des outils comme Xooloo ou mSpy, etc. À chacun de faire sa sauce en fonction de ce qu’il juge nécessaire ou trop invasif (ne devenez pas le parent crépi creepy non plus ^^). Vous pouvez par exemple connecter la machine que l’enfant consulte en wifi avec changement de mot de passe régulier, ainsi vous saurez toujours lorsqu’il a besoin de se connecter puisqu’il devra vous demander l’accès.

3. Utiliser des outils adéquats

Navigateurs, applications de messageries, listes de sites autorisés … tout commence par les outils que vos enfants vont utiliser. Si vous leur installez des services respectueux de la vie privée, il y aura dés le départ moins de fuites potentielles et les data brokers auront moins de choses à récupérer pour créer leurs profils.

Utiliser un navigateur comme Brave ou Firefox plutôt que Google Chrome. Une messagerie comme Signal (ou Session) plutôt que Whatsapp (qui a déjà fuité un tas de fois). Appliquer le filtre SafeSearch sur Google (si ce n’est pas fait par défaut). Créer une liste blanche des sites qu’ils peuvent consulter. Utiliser des services qui retirent d’office les métadonnées des photos/vidéos. S’ils sont déjà sur des réseaux sociaux, leur expliquer les différentes options disponibles en rapport avec la vie privée (à peine un peu plus de la moitié des 12-19 ans activent un paramètre de sécurité) et comment rapporter tout comportement déplacé. Vous avez beaucoup de possibilités. Par contre sauf cas particulier, et sur tous les services utilisés, la localisation devrait être désactivée. La base.

Mais comme pour tous les autres aspects de la vie, vos enfants feront plus attention à ce que vous faites qu’à ce que vous dites. Soyez donc un exemple. Ce sera difficile de leur faire comprendre que cela peut être un problème si de votre côté vous êtes en train de partager publiquement tout votre quotidien sans prendre en compte les risques. Alors oui cela demande du temps et de l’énergie, mais comme vous ne laisseriez pas votre gamin seul dans la rue à se débrouiller par lui-même, il n’y a pas de raison de le faire sur le web.

Et si tout cela ne suffit pas, ou que vous n’avez pris conscience que tardivement de cette problématique … il reste Incogni !

Alors attention Incogni ne peut pas empêcher n’importe quel internaute ou service de récupérer des infos divulguées publiquement par votre enfant. D’ailleurs la plupart des brokers annoncent ne pas récupérer les données des mineurs (légalement il y a des risques). Bon ça c’est la théorie, parce même avec toute la bonne foi du monde il est parfois très difficile de situer l’âge exact d’un internaute. Par contre Incogni va pouvoir prendre le relais dès la majorité atteinte. En gros une fois que les brokers commencent à stocker vos données, il pourra les faire retirer très vite dès qu’elles apparaitront. Adresse mail, nom et prénom, adresse physique, école fréquentée … vous pouvez lui indiquer les différents éléments à faire retirer auprès de ces bases de données.

Il va ensuite analyser les dizaines d’entreprises qu’il surveille et qui auraient déniché et stocké les informations en question. Puis faire valoir vos droits au retrait auprès de chacun d’entre eux. Pour plus de détail sur le fonctionnement concret, je vous renvoie vers mon test du service.

Au fil des semaines vous verrez les brokers supprimer vos données, et Incogni va s’assurer que cela reste bien le cas (pour éviter que le retrait ne soit que temporaire). Chaque demande validée sera une source de problèmes futurs en moins, même si le broker revend ses listes à d’autres, vous ne serez plus dedans.

Si vous faites retirer vos infos persos dès la racine, cela va éviter qu’elles se répandent comme de mauvaises herbes. Il est plus facile de purger une ou 2 bases de données, que d’attendre que vos infos se retrouvent dans 150 d’entre elles et courir après tout le monde. Vous en supprimerez 10, que 5 autres auront repoussées.

Vous l’avez compris, une bonne hygiène numérique est indispensable et votre travail sera de l’inculquer à vos marmots. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre et même si c’est le cas, le service de Surfshark vous aidera à passer un coup de balai sur ce qui traine déjà. En plus c’est un outil simple à utiliser, à petit prix et flexible. Autant se faire zizir !

Et pour vous aider à protéger votre vie privée et celle de vos enfants en ligne, Incogni a une offre spéciale pour vous ! Utilisez le code promo KORBEN55 lors de votre abonnement annuel à Incogni et bénéficiez d’une réduction de 55% sur le prix total de l’abonnement. Cette offre est uniquement valable pour l’abonnement annuel.

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