Toutes les meilleures astuces pour survivre face à un robot chien tueur !
A la vitesse où se développent les technologies destinées à tuer des humains, il est grand temps d’apprendre à y survivre. A titre d’exemple, les robots quadrupèdes de Boston Dynamics sont passés en quelques années du statut de gadget technologique chancelant à celui de machines ultra-sophistiquées capables de courir, sauter et naviguer dans des environnements complexes avec une agilité déconcertante. Et le plus flippant, c’est que certains de ces toutous métalliques ont déjà été équipés d’armes bien réelles.
C’est pourquoi cette vidéo parodique “How to disable a robot dog if it attacks you” est importante, car elle soulève une question sérieuse derrière l’humour noir qui est : Sommes-nous préparés à un futur où ces machines pourraient être armées, dangereuses et nous poursuivre IRL ? Un peu comme dans cet épisode glaçant de Black Mirror (“Metalhead”) ou cette scène d’ouverture dans Robocop où le ED-209 est victime d’un bug et transforme un cadre en gruyère humain… Brrr, ça m’a toujours fait froid dans le dos ce côté inéluctable.
Parce que ce futur, il n’est peut-être pas si lointain qu’on le pense…
Bref, pendant que vous vous inquiétez de savoir si ChatGPT va vous piquer votre job, des ingénieurs sous kétamine s’affairent à créer des machines bien plus inquiétantes. En 2021, la société SWORD Defense Systems a déjà monté un fusil SPUR sur un robot quadrupède Ghost Robotics. Et ce n’était pas juste un concept puisque l’engin a été présenté lors d’une convention de l’armée américaine.
Ces bestioles mécaniques ne sont plus de simples jouets.
Voici ce qu’elles peuvent réellement faire aujourd’hui :
- Courir à près de 3,5 m/s (pour les modèles Unitree), soit presque aussi vite qu’un humain moyen
- Fonctionner sans interruption pendant 90 minutes à 2 heures
- Transporter jusqu’à 14 kg d’équipement (largement suffisant pour une arme)
- Se relever seuls après une chute
- Monter des escaliers et franchir des obstacles de 30 cm
- Détecter des humains via vision thermique et reconnaissance faciale
La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont encore relativement stupides. La mauvaise, c’est qu’ils le seront de moins en moins. Et contrairement aux robots dystopiques qu’on trouve dans les fictions, ceux-ci n’ont pas besoin d’une IA superintelligente pour être dangereux mais de juste assez de capteurs et d’une programmation basique orientée vers la détection et l’élimination de cibles.
Cette vidéo parodique présente quelques techniques pour échapper à ces prédateurs métalliques. Et le plus flippant, c’est que certaines sont techniquement fondées !
Voici donc les stratégies qui, je pense, pourraient vraiment fonctionner contre les modèles actuels :
- Les surfaces glissantes : Les robots quadrupèdes actuels ont réellement du mal avec les surfaces à faible friction. Huile de cuisine, savon liquide… ces trucs basiques pourraient sauver votre peau.
- Les cordes fines et fils : Les systèmes LIDAR et les caméras des robots ont du mal à détecter les objets très fins. Un réseau de fils à hauteur des pattes pourrait effectivement les faire trébucher.
- Tout ce qui est points faibles mécaniques : La batterie et les moteurs sont effectivement les éléments les plus vulnérables. Certains modèles commerciaux ont même un bouton d’arrêt d’urgence (mais ne comptez pas dessus pour les versions militarisées).
- Et l’utilisation de miroirs et surfaces réfléchissantes : Ils peuvent réellement perturber certains systèmes de vision et LIDAR, créant des “fantômes” dans la perception du robot.
Ce qui ne marchera probablement PAS :
- Simplement courir en ligne droite (ils sont déjà presque aussi rapides que nous)
- Se cacher derrière des obstacles simples (vos enfants, votre belle-mère ou dans un carton… ils ont de l’imagerie thermique, vous vous rappelez ?)
- Prier pour qu’ils tombent en panne de batterie (ils ont des systèmes de gestion d’énergie bien meilleurs que votre smartphone)
Derrière l’humour se cache donc un vrai débat éthique sur les armes autonomes car actuellement, il n’existe pas de traité international spécifique interdisant les robots tueurs. La campagne “Stop Killer Robots” est soutenue par 30 pays, mais les grandes puissances militaires comme les États-Unis, la Chine et la Russie continuent leurs développements.
Le risque principal, c’est ce que la vidéo appelle “misaligned AI”, c’est à dire une intelligence artificielle dont les objectifs ne sont pas alignés avec les nôtres. Sans parler des bugs, erreurs de programmation, ou simplement des faux positifs dans l’identification des cibles, on peut imaginer un robot programmé pour neutraliser toute personne armée et qui confond votre parapluie avec un fusil… Pas très rassurant, m’voyez…
Boston Dynamics, pour sa part, a une politique stricte interdisant l’armement de ses robots, mais d’autres entreprises comme Ghost Robotics n’ont pas ces scrupules et collaborent activement avec l’industrie militaire.
Bref, maintenant que vous savez comment (peut-être) survivre face à une armée de toutous métalliques assoiffés de sang, j’espère que vous dormirez aussi mal que moi. Quoiqu’il en soit, est ce que s’entrainer à courir et à sauter partout pour leur échapper est une bonne idée ? Je ne sais pas, j’ai pas fait de sport depuis longtemps et vous non plus, alors je pense que le mieux pour nous, c’est encore d’en parler et de participer au débat de savoir si c’est vraiment une bonne idée d’armer des robots équipé d’IA sans contrôle humain. Peut-être en soutenant des initiatives comme “Stop Killer Robots” dont je vous parlais à l’instant ou simplement en restant informé sur ces technologies qui évoluent plus vite que la législations…