Internet Archive dans la sauce à cause des éditeurs

par Korben -

Ça chauffe entre les éditeurs et Internet Archive !

En 2020, Hachette, Harper&Collins, John Wiley et Penguin Random House ont attaqué en justice la bibliothèque numérique pour violation du droit d’auteur, comparant son initiative Open Library à un site pirate. 😱

Le fonctionnement d’Internet Archive est pourtant simple : elle scanne des livres physiques pour les prêter en format ebook, avec des restrictions techniques empêchant la copie. Un seul utilisateur peut emprunter une copie numérique d’un livre physique à la fois. Mais ça ne plaît pas à tout le monde…

Les éditeurs voient rouge et parlent carrément d’un “assaut frontal” contre leur droit exclusif de contrôler les différents formats de leurs œuvres. Ils ont bien l’intention de défendre bec et ongles ce “principe fondamental” qui a permis l’essor de la diversité des formats (livres, films, télé, musique).

Internet Archive essaie bien de répliquer en brandissant le fair use, arguant que ses copies numériques sont “transformatives” comme l’autorise l’arrêt Betamax pour l’enregistrement vidéo privé. Mais les éditeurs n’en démordent pas : pour eux c’est juste un moyen de contourner les licences officielles d’ebooks.

Ce qui les effraie par-dessus tout, c’est un “moment Napster” pour l’industrie du livre. Si n’importe qui peut numériser et distribuer des bouquins sans passer par la case éditeur, ça risque de faire très mal.

Scoop les gars, c’est déjà le cas depuis des années…

Mais bon, la Cour de justice américain a tranché en 2022 : Internet Archive est bien coupable de violation du droit d’auteur. Toutefois la bibliothèque virtuelle ne compte pas en rester là et a fait appel, avec le soutien d’auteurs et d’experts en propriété intellectuelle qui dénoncent un contrôle excessif des éditeurs.

Affaire à suivre donc…

Bien malin qui pourrait prédire les bouleversements à venir pour l’industrie du livre à l’ère du numérique comme disent les vieux. Une chose est sûre : comme pour la musique avec Napster puis Spotify, il va falloir s’adapter ou couler ! Plouf !

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