Adoptez un Tamagotchi dans VSCode pour coder moins seul

par Korben ✨ -

Si comme moi, vous n’avez pas d’amis et que vous passez vos journées seul, à fixer un écran rempli de code, les yeux injectés de sang, sans aucune compagnie à part votre café froid et votre syndrome de l’imposteur, alors j’ai un peu de réconfort à vous apporter grâce à Codachi, l’extension qui a déjà conquis plus de 10 000 développeurs en quête de compagnie pixelisée.

Codachi, c’est l’extension VSCode qui va transformer votre IDE (environnement de dev) en Tamacode (oui, je viens d’inventer ce mot), un tamagotchi pour développeur. L’idée c’est d’ajouter dans Visual Studio Code, Windsurf, Cursor ou tous ces dérivés, un petit monstre virtuel !

Codachi est open-source et a été créée par Blair Jordan (un dev qui avait clairement trop de temps libre ^^). Cela ajoute un petit monstre directement dans votre espace de travail. Mais attention, ces bestioles ne sont pas juste là pour faire joli… elles ont faim de vos lignes de code et grandissent à mesure que vous tapez sur votre clavier.

Le principe c’est que chaque frappe génère des points d’XP pour votre créature, et comme dans tout bon RPG qui se respecte, avec suffisamment d’XP, votre monstre évoluera. On commence avec un œuf (un peu comme un Pokémon), qui éclot après environ 30 frappes (oui, c’est peu, mais ils voulaient pas que vous pétez un câble dès le début). Ensuite, votre petit compagnon passe par 3 phases d’évolution différentes, chacune nécessitant toujours plus d’XP.

L’installation est aussi simple que de faire un Hello World en Python :

  1. Ouvrez VSCode (jusque-là, ça va)
  2. Allez dans l’onglet Extensions (Ctrl+Shift+X)
  3. Recherchez “Codachi” (attention à l’orthographe si vous avez bu)
  4. Cliquez sur “Installer” (le gros bouton vert, vous pouvez pas le rater)
  5. Lancez votre nouveau compagnon virtuel via “Codachi: New Pet”

Et voilà, vous n’êtes plus seul dans votre misère de dev ! Vous avez maintenant un petit monstre virtuel qui vous regarde coder et qui vous juge silencieusement quand vous googlez “Comment centrer une div” pour la 47ème fois.

Une fois installé, Codachi vous donne le choix entre deux modes d’affichage, selon votre degré d’attachement à votre nouveau pet digital :

Mode Panel (par défaut)

C’est un peu le mode “je veux voir mon Tamacode en grand”… votre animal s’affiche dans un panneau dédié à côté de votre code. Pour l’activer, faites Ctrl+Shift+P puis tapez “Codachi: Show Panel”. L’avantage, c’est que votre bestiole a plus d’espace pour se pavaner. L’inconvénient, c’est que ça bouffe une partie de votre précieux espace de travail, mais bon, les sacrifices…

Mode Explorer

C’est le mode “discret mais présent”, comme votre anxiété quotidienne. Votre Codachi s’intègre directement dans le panneau de l’explorateur. Pour l’activer : Ctrl+Shift+P puis “Codachi: Open Explorer View”. L’avantage ? Il reste visible sans prendre trop de place. L’inconvénient ? Il a moins d’espace pour ses animations, un peu comme vous dans votre studio parisien à 1200 € / mois.

Et côté personnalisation, on n’a grand-chose à vrai dire, mais c’est déjà mieux que rien :

  • Vous pouvez par exemple ajuster la taille de votre animal via le paramètre “codachi.scaleFactor” (de 0.5 pour les timides à 1.5 pour les compensateurs)
  • Vous pouvez créer un nouveau monstre si l’actuel ne vous plaît pas, avec la commande “Codachi: New Pet” (parce que c’est plus simple que de se faire de nouveaux amis)
  • Et il existe 6 types de monstres différents, chacun avec son propre design et ses animations

Les 6 monstres ont d’ailleurs chacun leur personnalité : du petit blob bleu qui rebondit joyeusement à la créature reptilienne plus posée, en passant par le monstre poilu hyperactif. C’est un peu comme choisir votre starter dans Pokémon, mais sans le combat qui suit (à moins que votre code ne se batte contre vous, ce qui est souvent le cas).

Pour les curieux qui veulent modifier les paramètres directement, voici le format JSON :

{
"codachi.scaleFactor": 1.2, // Taille de votre animal (de 0.5 à 1.5)
"codachi.position": "explorer" // "panel" ou "explorer"
}

Le cycle de vie de votre Codachi ressemble à ça :

  1. Phase Œuf : Votre Codachi commence sa vie comme un œuf. Tapez environ 30 caractères pour le faire éclore (c’est probablement moins que ce que vous tapez pour vous plaindre sur Twitter).
  2. Phase 1 : Après l’éclosion, un petit monstre apparaît et commence à bouger. Il continue à gagner de l’XP pendant que vous codez.
  3. Phase 2 : Après environ 150 000 points d’XP (oui, ça fait beaucoup de lignes de code buggées), votre monstre évolue vers sa forme intermédiaire.
  4. Phase 3 : La forme finale nécessite 240 000 points d’XP supplémentaires. C’est long, mais hé, c’est toujours plus rapide que d’ajuster cette foutue regex qui vous hante depuis 3 jours.

Bien sûr, à première vue, ajouter un animal virtuel dans un IDE peut sembler aussi utile qu’un toit ouvrant sur un sous-marin à vapeur. Pourtant, cette approche de “gamification” du développement logiciel offre plusieurs avantages :

  • Renforcement positif : Chaque évolution fournit une récompense visuelle pour votre travail, et Dieu sait qu’on en a besoin quand on passe nos journées à débugger.
  • Réduction de l’isolement : Un “compagnon” virtuel peut atténuer le sentiment de solitude pendant les longues sessions de codage, même s’il n’est pas très bavard (ce qui est plutôt un plus).
  • Micro-pauses visuelles : Regarder brièvement l’animation peut réduire la fatigue oculaire. C’est comme fixer une plante verte, mais en plus pixelisé et avec moins d’entretien.
  • Matérialisation du progrès : Voir son animal évoluer donne une représentation tangible de sa productivité, plus parlante que “j’ai écrit 1000 lignes de code aujourd’hui, mais j’ai résolu 0 bug”.

Bref, j’aime bien cette petite touche de fantaisie et de fun dans ce monde d’accolades et de points virgules. Un petit pixel de douceur dans la violence de nos terminaux remplis d’erreurs critiques.

Voilà, c’est con, mais c’est sympa à tester ! Ça peut mettre un peu de fun puis ça fait un compagnon un peu plus funky que votre IA Girlfriend qui sent des pieds parce que “Je suis désolé, je ne peux pas vous aider avec cette demande. Elle enfreint mes règles d’utilisation ou mes politiques de contenu.

Bande de coquins !