L'Ethiopie se met au DPI avec l'approbation de France Telecom
Après l’Iran, la Chine, le Kazakhstan et bien sûr la Libye (soutenue par la société française Amesys), c’est au tour de l’Éthiopie d’être prise la main dans le sac du DPI (Deep Packet Inspection). Depuis le milieu du mois dernier, le gouvernement Éthiopien a imposé la mise en place de cette technologie qui permet d’intercepter, de bloquer, de censurer ou modifier les packets IP, notamment les packets TOR qui permettent justement de communiquer librement…etc. Pour le reste des sites comme Twitter, Facebook ou Gmail, de très nombreux utilisateurs se retrouvent avec des packets manquants, ce qui prouve bien qu’il y a interception.
Bien pratique pour surveiller les opposants au régime et imposer une censure généralisée à tout le pays où même la simple utilisation de Skype est punie de 15 ans de prison (parce que le protocole est complexe à intercepter). L’opérateur Ethio Telecom qui détient le monopole de l’accès Internet dans le pays approuve sans rien dire et sans protester de quelque manière possible, cette décision et utilise même ce service en partie pour contrôler sa bande passante… Comprenez, bloquer le p2p pour économiser des sous à cause des gens qui téléchargent des films.
M’enfin en Éthiopie, les débits sont tellement ridicules que l’excuse du téléchargement de DivX est plus qu’éventée.
Comme le dit le PDG d’Ethio Telecom en mode Ponce Pilate :
Ca a été une décision ‘des ministères’. On n’a rien à voir là-dedans.
On utilisera une partie de ce service pour contrôler notre bande passante. Ça nous aidera à éviter que des clients abusent, en téléchargeant plein de films, par exemple. C’est un instrument très utile.
Là où ça devient plus que glauque, c’est qu’Ethio Telecom appartient et est gérée par France Telecom. Le PDG d’Ethio Telecom dont je vous parlais plus haut est en réalité Jean-Michel Latute, détaché de FT qui a d’ailleurs confirmé l’info du DPI.
On ne sait pas encore qui a vendu la techno du DPI à l’Éthiopie (La France ?). Mais au lieu de représenter correctement la France, de taper du poing sur la table et de soutenir les principes de liberté d’expression et de droits de l’Homme, France Telecom semble sauter à pieds joints dans le même bourbier qu’a connu Amesys cette année.
Lorsque dans quelques mois ou années, on aura la preuve que comme pour la Libye, des gens en Éthiopie se font torturer, tuer ou emprisonner grâce au DPI qui a permis de les tracer, il sera difficile pour France Telecom de prouver qu’ils “ne savaient pas”…
Bref, comme d’hab, tout va bien dans le monde merveilleux des boites françaises complices de dictatures…
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