Le cinéma c'est pas pour les enfants

par Korben -

Je suis allé au cinéma ce dimanche, pour voir LEGO 2 avec mes enfants, et j’ai halluciné. Au moment des bandes-annonces, j’ai eu le droit à ces 2 magnifiques publicités.



La campagne de sensibilisation sur l’endométriose est super importante et avec tout son talent d’actrice, Julie Gayet arrive a nous faire ressentir à quel point c’est douloureux, difficile, risqué pour les enfants à naitre (de ce que je comprends dans la pub)…etc. Je ne remets pas ça en cause.

Mais avec une majorité de gosses de 3 à 10 ans dans la salle, je ne suis pas certain que cela soit très bien ciblé ni neutre en termes d’inquiétude pour eux.

La seconde pub, c’est pour le printemps du cinéma. L’histoire ce sont 2 parents qui perdent leurs enfants dans les bois façon Blair Witch. Alors quand on est adulte, on peut capter le second degré et se dire que oui c’est super LOL d’abandonner des enfants dans la forêt parce que putain, qu’est ce que c’est casse couille les gosses.

Mais quand on a 3 ans, on ne peut pas comprendre cela, et ça fait juste flipper avec le son à fond, les éclairs, les plans sombres, les gosses qui hurlent…etc.

Je ne sais pas comment sont vos enfants, mais les miens ne sont pas biberonnés au JT de 20h, n’ont pas encore vu de films d’horreur et sont sensibles à tout. De vraies éponges. Donc quand au cinéma, on se prend sans prévenir des spots de pub ou des bandes-annonces pas vraiment appropriés pour leur jeune âge, alors qu’on est venu voir un film jeunesse, je me demande ce que foutent les adultes qui les programment en amont.

On n’est pas venu voir un remake du Silence des Agneaux ou la suite d’American Nightmare. On est venu voir un dessin animé dont le thème musical est “Everything is awesome”.

Et je ne me souviens pas qu’à mon époque, lorsque j’étais enfant, il y avait ce problème…

Alors je ne sais pas qui sont les abrutis dans les régies publicitaires en charge de la programmation des bandes-annonces avant les films jeunesse, mais ce serait bien de faire un petit effort intellectuel histoire d’éviter de secouer les gosses avec des images ou des propos trop durs pour leur âge.

Le cinéma en question est le Ciné Dôme d’Aubière (63), mais vu les réponses que j’ai obtenues sur Twitter, cela ne semble pas être un cas isolé.

Pourtant ça ne me semble pas être insurmontable comme problématique. J’ai cru comprendre que c’était la Commission de classification des œuvres cinématographiques attachée au CNC qui “s’occupait” de cela ainsi que les gérants des multiplex qui devaient aussi contrôler ce point. Mais vu le résultat catastrophique, ça doit plutôt roupiller ou trainer sur Instagram pendant les séances de classification.

En ce qui me concerne, on se rationnait déjà pas mal niveau cinéma, car ça coute un bras, mais si en plus, il faut ramer en soutien psychologique derrière parce que ça fait flipper les gosses, je pense que je n’irai plus.