Quand la police traque le crime sur Twitter
Mais que fait la police ?
C’est une question qu’on se pose souvent et aujourd’hui, on a enfin une partie de la réponse.
Si on se rend de l’autre côté de l’Atlantique, au pays de l’espionnage à grande échelle, on peut découvrir grâce au site ArsTechnica, un outil web baptisé BlueJay capable d’aider les forces de l’ordre à faire de la veille sur Twitter.
BlueJay surveille l’ensemble des tweets publics que s’échangent les internautes et remonte en temps réel et avec géolocalisation, tous ceux qui par exemple mentionnent les termes “arme à feu”, “drogue” ou “manifestation”.
Surveiller l’ensemble des tweets est difficile, mais BlueJay permet de limiter les résultats à un périmètre géographique précis. Et chaque tweet géolocalisé est immédiatement placé sur une carte pour un rendu visuel efficace. BlueJay est aussi capable de suivre certaines personnes et de remonter aux policiers cachés derrière leurs écrans, des échanges qui ont lieu par exemple entre les membres d’un même gang ou d’autres personnes surveillées. BlueJay permet à la police de se tenir au courant de ce qui se passe localement et d’anticiper les crimes, les mouvements de foules ou d’être informée d’un délit en cours. Pratique pour les flags.
Cet outil n’est ni plus ni moins le même genre d’outil que ceux utilisés par les Community Managers et les sociétés qui font un peu de veille sur leur marque, sauf qu’ici l’objectif est de traquer le crime… Ou plutôt les grandes gueules et les citoyens victimes ou témoins.
À la police ensuite de vérifier si l’internaute est vraiment un dealer ou s’il a juste spoilé le dernier Breaking Bad…
Quoiqu’il en soit, voir cet outil en fonction est un très bon rappel pour ne pas oublier qu’il ne faut pas dire n’importe quoi publiquement sur le net car Big Brother et l’ensemble des internautes nous observent en permanence.