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La censure des SMS en Chine

Ce que j’aime avec le gouvernement Chinois, c’est qu’il suffit de l’observer pour savoir ce qu’on aura en France dans quelques années… En effet, d’après le célèbre blogueur chinois Zuola et la société de service spécialisée dans le SMS, Boer, les principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays (China Mobile, China Telecom et China Unicom) censurent à tout va les SMS en fonction de certains mots clés.

Ces mots peuvent être regroupés en 6 catégories avec :

  1. 700 mots censurés concernant la sécurité nationale et la politique. « Révolution culturelle », « département de la propagande », « Indépendance du Turkestan oriental », « sécurité nationale », « anti-corruption » et des choses beaucoup plus basiques comme « violence », « émeute », « 4 juin » (date anniversaire du massacre de la place Tian’anmen), « gens », « droits de l’homme », « démocratie » ou encore « CCP » (parti communiste chinois) sont totalement bannis des SMS.
  2. 200 mots concernant le Falun Gong, un mouvement spirituel chinois interdit par le parti communiste Chinois.
  3. 200 mots concernant les informations en général comme « dire la vérité », « pétition », « Asia Magazine », « suicide », « opinion publique » ou encore « SCMP », la chaine d’information Hong Kongaise.
  4. 600 mots déclarés comme vulgaires… Je vous les laisse en anglais, c’est plus rigolo… « fuck », « gambling » (jeu de hasard), « sex », « pornography », « naked », « dick », « breast », « fart », « loser », « dog shit », « slut », « illegal », « bomb », « adult movie », « heroin », « prostitute », « lonely », « apartment », « fake money », « oral sex », « waiting for you ».
  5. Evidemment, c’est plus de 800 noms de politiques, dissidents et autres personnalités historiques qui sont blacklistées
  6. Et pour terminer, environ 500 mots utilisés par des spams commerciaux.

Mots censurés dans un SMS en Chine

Tous ces termes sont bien sûr principalement chinois mais il y a aussi pas mal de mots anglais et de combinaisons de chiffres censurés comme 8964 (date anniversaire du massacre de la place Tian’anmen). La journaliste du Shangaiist qui a publié ces listes a fait quelques tests mais n’a pas été censurée. D’après elle, il existe 13 paramètres qui entre en jeu comme la répétition des mots, pour savoir si un SMS doit être censuré ou pas. Évidemment, on ne connait pas ces critères mystères, mais ce qui est sûr c’est qu’en Chine, personne n’a envie de se faire bloquer son téléphone ou arrêté par la police pour avoir fait trop de tests…

[Source et photo]


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