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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Edit : Il semblerait que le vieil homme et la mer soit dans le domaine public au Canada uniquement et pas aux US. Ça change les choses puisque l’œuvre est donc toujours protégée par le droit d’auteur en France jusqu’en 2047. Est ceux la traduction de François Bon est une œuvre dérivée légale ? Aucune idée mais ça ne change pas le fond de l’histoire… C’est à dire l’histoire d’une grosse boite qui se gratte sur le dos d’un auteur mort depuis des années et qui vient emmerdé un mec qui a fait sa propre traduc qui a été téléchargé à 22 exemplaires.

Scandale, sang et larme dans le monde de l’édition ! Je vous fais la mise en situation…

ACTE I

  • Ernest : Bonjour, je suis américain et je m’appelle Ernest Hemingway. J’ai écrit « Le vieil homme et la mer » et mon roman est disponible dans le domaine public. Ça boume ?
  • François : Bonjour, moi c’est François Bon, je suis un fan de vous Ernest Hemingway. J’ai traduit par moi-même « Le vieil homme et la mer » et je l’ai mis à disposition sur le site Publie.net. C’est un projet qui m’a pris du temps, mais je suis un passionné.
  • Gallimard : Bonjour, moi c’est Gallimard. J’ai aussi fait une traduction française il y a 50 ans. Celle-ci est jugée de mauvaise qualité par les passionnés et je te signale cher François que je vais t’attaquer en justice si tu ne fais pas complètement disparaitre ta traduction.

ACTE II

  • François : Je suis révolté !!! Gallimard n’a aucun droit sur ma propre traduction. Celles-ci ont bien des points communs, mais c’est logique non ? Pourquoi n’aurais-je pas le droit de faire ma propre traduction d’une oeuvre disponible dans le domaine public ?
  • Gallimard : On n’en sait rien, mais tout ce qu’on sait c’est que comme ta traduction est meilleure que la notre, les gens préfèrent la tienne et du coup, nous on perd de l’argent ! Tu nous portes préjudice !
  • François : Préjudice ? Mais il n’y a que 22 exemplaires de ma traduction qui ont été téléchargés sur Publie.net. Comment pourrais-je vous porter préjudice avec seulement 22 livres alors que depuis 50 ans, vous en vendez des palettes entières à tous les écoliers, collégiens et lycéens de France ?
  • Gallimard : …. euh.. On s’en fout, ferme ta gueule, nous on veut récupérer notre thune !

ACTE III

  • François : Tu te rends compte Ernest ? Je suis dégouté. J’ai mis toutes mes tripes dans cette traduction. J’y ai passé tellement de temps. Je suis dégouté. J’ai les bras coupés.
  • Ernest : T’en fais pas mon gars…. Les plus gros ne sont pas forcement les plus intelligents ni les plus honnêtes. Tu es dans ton bon droit. Mon oeuvre est dans le domaine public aux États-Unis et si j’en crois l’article L123-12 du code de la propriété intellectuelle, lorsque le pays d’origine de l’œuvre est un pays tiers à la Communauté européenne et que l’auteur n’est pas un ressortissant d’un État membre de la Communauté, la durée de protection est celle accordée dans le pays d’origine de l’œuvre. Je suis américain pure souche, tu ne crains rien.
  • Gallimard : Alors, il vient ce retrait ? Allez hop hop hop ! Je trouve que ça traine trop… Allez, juste parce qu’on est plus fort que toi, on te réclame un dédommagement pour les 22 exemplaires que les gens ont téléchargé sur ton site.
  • François : Ce monde de chien m’emmerde !
  • Gallimard : Waouf !

L’Acte IV est en court d’écriture… je ne peux encore vous le révéler…

Toute cette histoire est dinge, non ? Ce genre d’attaque me fait franchement halluciner et me révolte ! Du coup, j’ai été à la Fnac et j’ai mis des Kinder Pingui à l’intérieur de chaque livre Gallimard que j’ai pu trouver en signe de protestation !! (Ça fonctionne aussi avec du chocolat pas cher ou de la crotte de fennec).

François, on ne se connait pas. Je sais que la violence de Gallimard t’a révolté et t’a dégouté. Au nom de quoi, n’aurait-ont pas le droit de faire une traduction d’une œuvre aussi ancienne et qui plus est, tombée dans le domaine public ? Je ne vois aucune raison censée à cela, je pense donc que tu es dans ton bon droit. Ne te laisse pas abattre. Libère ton livre sur le net, permet à la toile de l’offrir à Streisand et accroche toi.

Pour info, voici le lettre envoyée par Gallimard :

Chers libraires,

L’éditeur Publie.net a mis en vente, peut-être via votre plateforme, une édition au format numérique du vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway.

Les Éditions Gallimard sont propriétaires des droits d’édition (y compris des droits d’édition au format numérique) pour cet ouvrage.

Elles demandent à l’éditeur Publie.net de retirer cet ouvrage de la vente, dont la publication et la commercialisation constituent un acte de contrefaçon.

Si vous proposez cet ouvrage à la vente, nous vous demandons de procéder à son retrait immédiat de votre plateforme.

Cordialement,

Éric Marbeau – Partenariats et Diffusion numérique – www.gallimard.fr

Et du coup, Publie.net est en « grève » en signe de protestation (ou d’ultra-dégoutage… je ne suis pas sûr) et François fait un break.

Je pensais les éditeurs plus raisonnables et plus intelligents que d’autres ayants droit obstinés que nous connaissons tous très bien maintenant, mais apparemment, ce n’est pas le cas de tous.

Cher Gallimard, tu découvres Internet et je le comprends ! Tu as dû probablement échanger quelques phrases autour d’un cocktail avec tes amis ayant-droits de la musique et de l’audiovisuel. Ils ont dû t’expliquer que maintenant tout était piratage, que les internautes étaient tous des voleurs avides d’argent… Mais ce qu’ils ont oublié de te dire c’est que la toile est puissante et que malheureusement, tu viens de sauter à 2 pieds dans ce qu’on appelle vulgairement un bad buzz… Mon conseil vaut ce qu’il vaut, mais je serais toi, je ne laisserais pas trainer toute cette histoire et je réagirais très vite en rétropédalant un bon coup et en fichant la paix à François Bon et aux passionnés de son genre. La toile sait pardonner aux gens qui se trompent et qui le reconnaissent. Reconnais ta précipitation, ton erreur et reviens dans le bon chemin. Celui de la logique et de la raison, car une guerre contre la toile n’est jamais une bonne idée. Ne le fais pas pour François, mais fais le pour toi.

Merci à PasdeCerveau et Numerama


C’est parti pour l’épisode de la semaine !

C’est tous les jeudi à 20h50 sur DemainTV !


Bonne nouvelle ! La Cour de Justice de l’Union Européenne vient de prononcer une jurisprudence grâce à la SABAM (Sacem Belge) qui voulait que le réseau social Netlog espionne ses utilisateurs pour détecter du contenu piraté et le supprimer. Un tel filtrage a été jugé par la CJUE trop dangereux (PDF) pour les libertés individuelles qui déclare que « l’exploitant d’un réseau social en ligne ne peut être contraint de mettre en place un système de filtrage général, visant tous ses utilisateurs, pour prévenir l’usage illicite des œuvres musicales et audiovisuelles« .

Bon, là c’est pour le cas d’un réseau social, mais cela devrait correspondre aussi à n’importe quel site permettant l’UGC (du contenu mis en ligne par les utilisateurs). Typiquement des trucs comme Rapidshare et feu-Megaupload, mais aussi pourquoi pas, des boites mails, des comptes Facebook ou des forums…

Je cite la CJUE :

De plus, les effets de l’injonction ne se limiteraient pas à Netlog, le système de filtrage étant susceptible également de porter atteinte aux droits fondamentaux des utilisateurs de ses services, – à savoir à leur droit à la protection des données à caractère personnel ainsi qu’à leur liberté de recevoir ou de communiquer des informations –, ces droits étant protégés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

En effet, l’injonction impliquerait, d’une part, l’identification, l’analyse systématique et le traitement des informations relatives aux profils créés sur le réseau social, ces informations étant des données protégées à caractère personnel, dans la mesure où elles permettent, en principe, d’identifier des utilisateurs. D’autre part, l’injonction risquerait de porter atteinte à la liberté d’information, puisque ce  système risquerait de ne pas distinguer suffisamment le contenu illicite du contenu licite, de sorte que son déploiement pourrait avoir pour effet d’entraîner le blocage des communications à contenu licite.

Merci à nos ayants droit, notre chère Hadopi et notre gouvernement d’en tenir compte. Si ce n’est pas le cas, je pense que de nombreuses affaires risquent de partir devant la CJUE dans les années à venir…

Source


La société Scalado va présenter au MWC (Mobile World Congress) de Barcelone, une nouvelle techno pour téléphones mobiles et appareils photo, qui permet de filmer un paysage et ensuite de supprimer les éléments en mouvement. Plus d’enfoirés de touristes qui viennent vous saboter le paysage avec leurs tronches de calamars ! Que du bonheur, qui vous permettra d’impressionner vos amis avec des paysages postextinction humaine.

Impressionnant non ? Le film permet de déterminer quels sont les éléments en mouvement et quels sont les éléments fixes et ensuite, le logiciel n’a plus qu’à isoler ces éléments pour que vous puissiez les « terminer » aussi rapidement que Léon.

Bonne nouvelle, l’application sera bientôt disponible sous Android.

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Détectée par une équipe de chercheurs chinois et américains, une faille de conception dans la mise à jour du cache des DNS permettrait de continuer à accéder à un site, même si ce dernier a été supprimé des serveurs DNS (y compris de haut niveau). Pour rappel, un serveur DNS, c’est ce qui permet de faire le lien entre une adresse IP et un nom de domaine.

Portant sur 19 045 serveurs DNS, une démonstration a permis d’établir qu’un nom de domaine supprimé (un ghost domain name) depuis 1 semaine de ces serveurs, avec une TTL largement expirée, était encore accessible dans 70% des cas.

BIND, mais aussi les serveurs DNS de Microsoft, Google, ou OpenDNS sont vulnérables. On n’a pas encore tous les détails de la faille, mais d’après les chercheurs, celle-ci a déjà été exploitée.

L’intérêt d’une telle faille pour les cyber criminel est sans précédent, puisque cela leur permettrait de maintenir à flot leurs botnets qui utilisent des noms de domaines pour se mettre à jour ou télécharger certains de leurs composants… Même remarque pour les sites de phishing.Diagramme de flux de trafic DNS

On ne sait d’ailleurs pas exactement combien de temps un nom de domaine continue d’être résolu via cette faille, mais cela pourrait être « définitivement » (enfin, jusqu’à ce que la faille soit corrigée partout).

Mis à part les cyber criminels, je me dis aussi que cette faille pourrait intéresser les partisans des libertés sur le net. On pourrait imaginer une extension Firefox capable d’exploiter cette faille et autorisant l’accès à un site, même après la saisie d’un nom de domaine.

A suivre… Toutes les infos sont ici (PDF) et une bonne explication technique (compréhensible) est visible ici. Je vous la recommande.

Source