Terrorisme - C'est encore la faute d'Internet ?
C’est terrible. Après les drames qui ont eu lieu en France ces derniers jours, nos chers politiciens qu’ils soient ou gouvernement ou pas, y vont tous de leur avis et surtout en profitent pour semer encore plus le trouble parmi les Français et récupérer le truc à leur profit.
Tous les prétextes sont bons pour contrôler les populations. Et le terrorisme est un excellent levier pour faire passer tout et n’importe quoi dans la loi.
Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur sous le règne de Sarkozy vient de faire une déclaration à la TV de ce style…
Mais ce n’est pas le seul, puisque Laurent Fabius, Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls ont fait des déclarations qui vont dans ce sensces derniers jours. Ils sont tous d’accord pour priver les Français d’encore plus de liberté, et surtout légiférer encore plus sur Internet et en particulier les réseaux sociaux.
Les terroristes attaquent nos libertés. Les politiciens aussi. Supprimer nos libertés pour combattre ceux qui veulent supprimer nos libertés est un raisonnement que j’ai du mal à comprendre. Mais dans la tête du gouvernement, ça semble coller parfaitement.
D’après eux, il faut donc légiférer d’urgence, sous le coup de l’émotion, quitte à pondre un patriot act à la française. Même Valérie Pecressequi pourtant me semblait équipée d’un neurone le dit.
Alors Internet est-il au coeur des derniers attentats, comme chacun semble l’indiquer ? Je ne crois pas… Oui, des horreurs proterrorisme et antisémites ont été balancées sur Twitter et Facebook. Mais rassurez-vous, il y a en France tout ce qu’il faut dans la loi pour arrêter les auteurs de ces propos.
A quoi bon faire de nouvelles lois pour contrôler encore plus le net ? Un flic, un hootsuite et quelques mots clés suffisent pour arrêter chaque jour des dizaines de criminels et d’apprentis terroristes. Internet et les événements de ces derniers jours n’ont absolument rien à voir en commun. Tout ce qu’avancent le gouvernement et les politiques sur le sujet n’est qu’opportunisme pour prendre encore plus le contrôle sur ces médias qui les dérangent.
Mais il est clair que la police n’a pas assez de moyens pour surveiller IRL les extrémistes connus. Tous ces mecs étaient en prison, d’autres partent s’entrainer en Syrie ou ailleurs, d’autres passent leur temps à faire l’apologie du terrorisme et à monter le chou à de jeunes paumés et la plupart sont connus des services de renseignements et de la police.
On sait qui c’est… Et on ne fait rien. Internet n’est pas au coeur du problème et ne devrait pas soulever de débat. Ce qui devrait l’être c’est le sujet de la prison qui est véritablement le lieu où on peut faire un BAC+5 en terrorisme et les moyens donnés à la police pour surveiller et stopper ces personnes connues de tous.
Avant de se lancer dans de la surveillance globale et massive, le gouvernement ferait mieux déjà d’améliorer sa surveillance ciblée. Pour moi, ces attentats ont eu lieu parce que le gouvernement et la police n’ont pas fait ce qu’il fallait en amont. Je salue la bravoure et le travail des services d’ordre présents lors des drames (GIGN and co) mais c’est en amont que ça a merdé. On connaissait les mecs. Ils étaient fichés et il y en a même un qui est passé à la TV. C’était aussi le cas dans l’affaire Merah.
J’aimerai bien qu’au lieu de pointer du doigt Internet, on se pose les bonnes questions pour voir ce qui a merdé dans le process de prévention des attaques terroristes.
Mais ça, ce n’est pas intéressant. Vaut mieux faire peur aux cons en leur parlant des dangers d’Internet plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes.
Bref, ça m’énerve et si je vous en parle, c’est pour vous inviter à prendre un peu de recul par rapport à tout ça et vous poser les bonnes questions. Sensibilisez les gens autour de vous et informez vos députés. Ne tombez pas dans le panneau.
La liberté est ce que nous avons de plus cher. L’abandonner, même une toute petite partie, est à mon sens faire aveu de faiblesse face aux terrorismes et est un crime contre nos enfants et les générations futures.