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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Voici l’histoire d’une incroyable prouesse technique réalisée par des overclockers complètement allumés qui ont réussi à pousser un processeur Intel Core i9-14900KS à la fréquence de dingue de 9,1 GHz ! C’est un record absolu qui explose le précédent record vieux de 17 ans.

Mais comment diable ont-ils réussi un tel exploit ? Eh bien les petits gars de chez Intel / ElmorLabs (pour Asus) ne sont pas étrangers à ce succès. Avec leur architecture Raptor Lake et le process i7 optimisé, ils ont fourni une base solide pour repousser les limites. Mais le vrai secret, c’est surtout une bonne dose de passion, des litres d’hélium liquide et des nerfs d’acier !

Car oui, pour atteindre ces fréquences stratosphériques, il faut refroidir le CPU à des températures à vous geler les doigts sur le clavier. On parle de -250°C, soit à peine 20° au-dessus du zéro absolu ! Pour y arriver, nos overclockers de l’extrême ont utilisé de l’hélium liquide, ce qui présente plusieurs avantages par rapport à l’azote liquide traditionnellement utilisé. L’hélium liquide permet en effet un transfert de chaleur plus efficace, ce qui est crucial pour maintenir la stabilité du CPU à ces fréquences extrêmes.

Attention cependant, overclocker à ces fréquences, ce n’est pas juste une histoire de matos. Il faut aussi et surtout avoir le CPU parfait, un véritable « golden sample » capable de supporter les basses températures, de bien réagir à l’augmentation du voltage pour viser les 9 GHz et plus. Un vrai petit bijou qui doit être chouchouté comme un bébé Yoda ! D’ailleurs, les ingénieurs ont dû tester des dizaines de CPU pour trouver les 3 pépites capables d’atteindre ces 9 GHz et plus.

Et quand enfin on a le CPU, le matériel et qu’on est prêt pour le grand saut, il ne faut pas se rater car avec seulement une heure d’autonomie à l’hélium liquide, chaque seconde compte ! C’est là qu’intervient l’incroyable préparation des overclockers, qui ont répété chaque étape, chaque réglage, pour être sûrs d’y arriver.

Mais ces records ne sont pas qu’une question de fréquence pure car mesurer de manière fiable un CPU à 9 GHz, c’est loin d’être évident ! Pour s’assurer de la stabilité et valider leur exploit, nos amis ont dû développer des outils sur-mesure, comme NOPBench, qui permet de tester la véracité des fréquences mesurées. Un travail de titan !

Alors bien sûr, tout ça c’est très impressionnant, mais aller au-delà des 9 GHz, c’est une autre paire de manches. Les CPUs actuels ont beau repousser les limites, on commence à atteindre des murs physiques difficiles à franchir. Il va falloir sûrement de nouvelles technologies de fabrication, comme le GAAFET ou le packaging 3D, pour espérer un jour voir un CPU à 10 GHz.

En espérant que cela motive Intel et AMD à continuer de repousser les limites dans les années à venir !

Et si vous voulez en savoir encore plus sur les dessous de ce record à 9,1 GHz, je vous invite à lire l’excellent article de Tom’s Hardware qui rentre un peu plus dans les détails techniques.



Vous pensez que les méthodes d’authentification modernes comme FIDO2 vous protègent efficacement contre le vol de cookies et les attaques de l’homme du milieu (MITM) ? Détrompez-vous ! Une équipe de chercheurs vient de démontrer qu’il est possible de contourner ces protections en s’emparant des précieux sésames que sont les jetons de session.

Vous vous connectez tranquillement à votre appli préférée, en scannant votre empreinte digitale ou en insérant votre clé de sécurité dernier cri, vous vous sentez en sécurité, comme un petit bébé dans les bras de sa maman ou de son papa, protégé par la magie de FIDO2 (et de son absence de mots de passe).

Sauf que dans l’ombre, un vilain pirate que nous appellerons Vladimitch, a réussi à s’immiscer entre vous et le serveur, tel un cyber-ninja. Et là, c’est le drame : il intercepte le fameux jeton de session qui vous permet de rester connecté sans avoir à retaper vos identifiants à chaque clic. Ni vu ni connu, il peut alors se faire passer pour vous et accéder à votre compte !

Mais comment est-ce possible avec une authentification si robuste ? Eh bien figurez-vous que le problème ne vient pas de FIDO2 en lui-même, mais plutôt de la façon dont les applications gèrent les sessions après la phase d’authentification. Une fois que vous êtes connecté, c’est open bar, et votre jeton se balade joyeusement sur le réseau, sans trop de protection.

Les chercheurs ont mis en lumière cette faille en testant plusieurs implémentations de FIDO2, comme le bac à sable Yubico Playground, le système d’authentification unique (SSO) Entra ID de Microsoft ou encore l’adaptateur PingFederate. Et dans chaque cas, ils ont pu démontrer qu’un attaquant pouvait intercepter et réutiliser un jeton de session valide sans posséder la clé d’authentification FIDO2 associée.

Mais rassurez-vous, tout n’est pas perdu. Il existe une parade pour éviter de se faire dérober son précieux jeton : la « liaison de jeton » (ou token binding pour les anglophones). Concrètement, ça consiste à créer un lien indéfectible entre votre jeton de session et la connexion sécurisée (TLS) que vous utilisez. Comme ça, il devient impossible pour l’attaquant d’utiliser votre jeton sur une autre connexion. Malin !

Le hic, c’est que cette protection est encore peu répandue. Et à part Microsoft qui l’a intégrée sur Edge, les autres navigateurs et applications web traînent des pieds. Google a même fini par jeter l’éponge sur Chrome, faute d’adoption. Pourtant, cela pourrait éviter bien des déboires aux utilisateurs et des migraines aux administrateurs système mais que voulez-vous, entre la sécurité et la facilité, le cœur des développeurs balance !

Bref, restez vigilant car même une sécurisation FIDO2 n’est pas infaillible face à une attaque MITM bien pensée. Microsoft a réagi de son côté en introduisant une fonctionnalité de protection des jetons basée sur les modules de plateforme sécurisée (TPM) dans Windows, une variante de la « liaison de jeton ». Mais pour une adoption massive, il faudra que tous les acteurs jouent le jeu.

En attendant, les experts recommandent aux développeurs d’applications d’exiger la « liaison de jeton » sur les authentifications FIDO2 lorsque c’est possible, de limiter l’usage des jetons OIDC et SAML à une seule fois par authentification réussie, et surtout de bien comprendre les menaces pour concevoir des mécanismes d’authentification adaptés.

Et vous, en tant qu’utilisateur, c’est toujours la même chanson, à savoir, évitez de vous connecter à des hotspots Wi-Fi publics douteux, ne cliquez pas sur les liens louches, et méfiez-vous des plugins de navigateur exotiques.

Bref, un peu de jugeotte, comme toujours… Sur ce, bon développement à tous et may the force (4th) be with you ! (On l’a passé, c’était le 4 mai…)

Source


Vous avez vu la dernière version d’Ollama ? Cette version 0.133 a l’air plutôt pas mal. Bon, je sais, je sais, ça faisait un bail que je n’avais pas parlé des mises à jour de cet outil génial pour faire tourner des modèles d’IA en local, mais là, impossible de passer à côté !

Déjà, on a le droit à des fonctionnalités expérimentales de parallélisme (je sais pas si c’est comme ça qu’on dit en français…) qui vont vous permettre d’optimiser grave vos applis d’IA. Il y a donc 2 nouvelles variables d’environnement qui débarquent : OLLAMA_NUM_PARALLEL et OLLAMA_MAX_LOADED_MODELS. Avec ça, vous allez pouvoir gérer plusieurs modèles et requêtes en même temps, comme des pros ! 😎

Par exemple, si vous avez un modèle pour compléter votre code avec une IA de 6 milliards de paramètres comme Llama 3, et en même temps vous demandez à Phi 3 Mini et ses 3,8 milliards de paramètres comment architecturer votre projet et bien maintenant, c’est possible ! Comme ça, plus besoin d’attendre que l’un ait fini pour lancer l’autre puisque tout ça va se lancer en parallèle.

Alors bien sûr, c’est encore expérimental car il n’y a pas encore de priorité, et on est limité par la mémoire dispo sur notre machine. D’ailleurs, il vaut mieux avoir 16 Go de RAM et un CPU 4 cœurs pour que ça fonctionne correctement.

Il y a aussi plein de nouveaux modèles d’IA compatibles avec Ollama maintenant. Des gros calibres comme Llama 3, le meilleur modèle open-source à ce jour, mais aussi des plus légers et spécialisés comme Phi 3 Mini, Moondream pour la vision par ordinateur sur des appareils à la marge, ou encore Dolphin Llama 3 qui répond sans censure. Et le premier modèle Qwen (c’est chinois) de plus de 100 milliards de paramètres, Qwen 110B, est également de la partie. Ça en fait des compagnons pour nous assister dans nos projets !

Ensuite, imaginons que vous vouliez tester le parallélisme. Vous devez simplement lancer votre serveur Ollama avec les fameuses variables d’environnement.

Voici comment procéder :

Définir les variables sur Mac :

  • Utilisez launchctl pour définir chaque variable. Par exemple, pour permettre à Ollama de gérer trois requêtes simultanément, tapez dans le terminal :
    launchctl setenv OLLAMA_NUM_PARALLEL 3
  • Pour définir le nombre maximal de modèles chargés simultanément à deux, utilisez :
    launchctl setenv OLLAMA_MAX_LOADED_MODELS 2
  • Après avoir défini les variables, redémarrez l’application Ollama.

Configurer les variables sur Linux :

    • Éditez le service systemd d’Ollama avec systemctl edit ollama.service, ce qui ouvrira un éditeur de texte.
    • Ajoutez les lignes suivantes sous la section [Service] :
      [Service] Environment="OLLAMA_NUM_PARALLEL=3" Environment="OLLAMA_MAX_LOADED_MODELS=2"
    • Sauvegardez et quittez l’éditeur. Rechargez systemd et redémarrez Ollama avec :
      systemctl daemon-reload systemctl restart ollama

    Paramétrer les variables sur Windows :

      • Quittez l’application Ollama via la barre des tâches.
      • Accédez aux variables d’environnement système via le panneau de configuration et créez ou modifiez les variables pour votre compte utilisateur :
        • Pour OLLAMA_NUM_PARALLEL, ajoutez ou modifiez la variable à 3.
        • Pour OLLAMA_MAX_LOADED_MODELS, ajustez la variable à 2.
      • Appliquez les changements et redémarrez Ollama à partir d’une nouvelle fenêtre de terminal.

      Là, ça veut dire que vous pourrez envoyer 3 requêtes en parallèle sur le même modèle, et charger jusqu’à 2 modèles différents si votre RAM de 16 Go minimum le permet.

      Bon, et une fois que c’est lancé, vous pourrez envoyer des requêtes à tour de bras. Un coup à Llama 3 pour qu’il vous aide à générer un résumé de texte hyper optimisé, un autre à Phi 3 Mini pour résumer un article scientifique, tout ça pendant que Moondream analyse une image pour de la détection d’objets.

      Allez, je vous laisse tranquille, faut que j’aille optimiser mes scripts maintenant.

      Ollama 0.133 est dispo ici.

      Source


      Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous recommande vivement d’activer la double authentification sur tous vos comptes en ligne. C’est hyper important !

      Alors évidemment, pour cela vous aurez besoin d’une application 2FA et j’en ai déjà recommandé beaucoup comme Authy, 2FAS, Google Authenticator, celle de Lastpass et j’en passe. Et aujourd’hui, je vous en fait découvrir une nouvelle qui s’appelle très sérieusement Authenticator Pro (mais ça n’a rien à voir avec l’app de Google).

      Authenticator Pro est donc une appli de 2FA qui fonctionne sous Android et supporte les algorithmes de hachage SHA1, SHA256 et SHA512, ainsi que les protocoles TOTP (basé sur le temps) et HOTP (basé sur un compteur). Elle gère également les codes Mobile-Otp, Steam et Yandex.

      En plus d’être compatible avec la plupart des services et providers, Authenticator Pro vous permet également de sauvegarder vos données de manière sécurisée grâce à un bon chiffrement et les restaurer facilement en cas de changement de téléphone. Comme ça, pas de panique si votre cher smartphone vous laisse tomber.

      Y’a un mode sombre pour ceux qui sont de la night et vous pourrez même organiser tous vos codes dans des catégories comme un bon maniaque du rangement. Vous l’aurez compris, Authenticator Pro fonctionne offline et surtout respecte votre vie privée. Niveau permissions, comme je sais que ça vous tient à cœur, sachez le, elle est plutôt du genre discrète : une seule autorisation requise pour fonctionner, c’est tout ! Cela concerne l’accès à la caméra pour flasher les QR codes des comptes à ajouter.

      Et pour les plus geeks d’entre vous, l’app est compatible avec Wear OS. Comme ça vous pourrez valider vos connexions directement depuis votre poignet, tel un agent secret.

      Il ne vous reste plus qu’à foncer sur F-Droid, le PlayStore ou IzzyDroid pour l’installer.

      Allez, c’est parti, vous n’avez plus d’excuses pour ne pas sécuriser vos compte en ligne !


      Salut tout le monde,

      Aujourd’hui, nous sommes le 5 mai 2024 et c’est une date très spéciale pour moi, car je fête avec vous tous, les 20 ans de mon site web korben.info !

      Y’a 20 ans, en 2004, quand j’ai commencé, le site s’appelait Korben.tk et était destiné à distribuer des petits softs que je développais. J’avais alors 22 ans, je finissais mes études, et je cherchais du boulot. Et rapidement, j’ai commencé à écrire des articles sur ce site statique, des années avant même que je ne sache ce qu’était un blog.

      Mon objectif à l’époque, qui est toujours le même aujourd’hui, c’était de partager avec les gens qui me lisent, tout ce qui me plait et également d’avoir une espèce de pense bête Tech qui me permet de retrouver plus tard une astuce ou un logiciel que j’aurais trouvé utile. D’ailleurs je ne compte pas les fois où je suis retourné lire mes propres articles pour retrouver tel ou tel truc.

      Je suis donc à la fois très fier du chemin parcouru, parce que 20 ans pour un site web, alimenté quotidiennement (je suis bientôt à 17 000 articles) , c’est quand même pas un truc qui arrive souvent. Et je suis également rempli de gratitude envers vous tous, qui me lisez, pour certains depuis les débuts. Un énorme merci à vous !

      La vie du site et la mienne sont assez entremêlées puisque je suis seul aux commandes depuis toujours, même si j’ai parfois des guests qui passent me poster un article de temps en temps pour le fun. J’ai aussi toujours fait en fonction de mes envies, en fonction de mon temps disponible également et j’ai grandi et évolué avec le site même si sur le fond, y’a pas eu de grands bouleversements. Je parle toujours uniquement de ce qui me plait et m’intéresse et tant pis si ça marche ou pas. En tout cas, ça m’a permis de rencontrer pas mal de monde, de vous rencontrer également, de vivre des expériences de dingue, d’aller dans des endroits uniques… J’ai beaucoup travaillé pour avoir cette chance, me levant trèèèès tôt le matin et me couchant trèèèès tard le soir après le boulot pour alimenter ce site sans faillir.

      Aujourd’hui, c’est évidemment beaucoup plus rodé en termes de rythme… J’ai maintenant 42 ans et je suis content de vivre de ma passion et de partager tout cela avec vous. Vous êtes d’ailleurs encore plusieurs millions à passer ici chaque mois et j’ai toujours la flamme, ce plaisir de la découverte et du partage, alors tout va bien. On verra si dans 20 ans, le bébé à lunettes sera encore sur la toile, mais moi tant que ça me plait, je continue.

      Je tiens évidemment à remercier toutes les personnes qui au fil des années m’ont soutenu, donné un coup de main, des conseils, ou avec qui j’ai travaillé, car c’est également leur victoire. Merci à tous ! Merci aussi à mon entourage et ma famille qui m’a toujours soutenu, y compris dans mes galères qu’elles soient techniques ou humaines.

      Et puis surtout, merci à vous d’être encore là après tant d’années. C’est toujours un plaisir d’échanger avec vous quand j’ai la chance de vous croiser IRL ou sur la toile. C’est quand même cool de partager des passions communes avec d’autres gens.

      Bref pour fêter ça, je vous laisse avec une animation que mon fiston de 13 ans a réalisée spécialement pour l’occasion. Vous allez voir, il fait déjà de belles choses et je suis un papa très fier :).

      À très vite et bon dimanche à tous !