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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Vous connaissez tous notre amie Hadopi, cette bonne vieille haute autorité qui veille au grain sur les internets français pour protéger les pauvres ayants droits en coupant la connexion des vilains pirates que vous êtes ?

Et bien figurez-vous que ces joyeux drilles viennent de se voir offrir un joli cadeau par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Anéfé, la Cour vient de rendre un arrêt le 30 avril 2024 qui inverse sa précédente jurisprudence sur la question de l’accès aux données personnelles des internautes, et notamment aux fameuses adresses IP.

Avant, c’était motus et bouche cousue, seuls les cas de criminalité grave pouvaient justifier qu’on aille fouiner dans ces données sensibles. Mais maintenant, la CJUE autorise, sous certaines conditions, l’accès massif et automatisé à l’adresse IP associée à l’identité civile et au contenu d’une communication, sans contrôle préalable systématique par un juge ou une autorité administrative indépendante. C’est une sérieuse entaille dans le mur de la vie privée en ligne.

Hadopi est aux anges, forcément. Elle va pouvoir traquer plus facilement les vilains pirates, même si un contrôle judiciaire reste nécessaire dans certains cas. Un petit coup de fil aux FAI, et hop, voilà toutes les infos perso sur qui télécharge quoi.

Big Brother is watching you, comme dirait l’autre.

Alors OK, officiellement, c’est pour la « bonne » cause, lutter contre le piratage, tout ça mais on sait bien comment ça marche. Aujourd’hui, on autorise l’accès à votre nom, prénom et le contenu qui enfreint la loi, et demain, ce sera d’autres infos plus sensibles. D’autant que la CJUE dit aussi que bon, si les États ne jouent pas le jeu et n’appliquent pas ses décisions, elle finira par céder. C’est un peu con pour une institution censée faire respecter le droit.

Bref, c’est un coup dur pour l’anonymat en ligne, même s’il ne disparaît pas totalement. Ça risque de faire tache d’huile. Les assoces comme La Quadrature du Net sont déjà sur le pied de guerre, mais le mal est fait. Va falloir croiser les doigts pour que ça ne donne pas trop d’idées à nos chers dirigeants…

En attendant, un conseil : soyez prudents. Évitez de trop en faire sur les réseaux P2P, chiffrez vos données, sécurisez vos connexions…etc. Et si vous voulez en savoir plus sur le sujet et soutenir ceux qui se battent, allez faire un tour sur le site de la Quadrature, c’est toujours instructif.


Vous pensiez que Wikipedia était un havre de savoir libre et ouvert à tous ?

Détrompez-vous ! En Russie, le gouvernement vient de frapper un grand coup en clonant l’encyclopédie collaborative pour en faire une version légèrement différente, histoire de réécrire l’Histoire à sa sauce.

Fini Wikipedia, place à Ruviki ! Enfin quand je dis Ruviki, c’est en fait une version modifiée de Wikipedia en russe (Wikipedia RU) mais sans les articles qui dérangent. Bref, appelez ça comme vous voulez, le principe reste le même : on prend l’encyclopédie, on vire tout ce qui nous plaît pas, et voilà, on a une Wikipedia sous stéroïdes made in Kremlin. Pratique.

Concrètement, ce projet Ruviki a été initié par Vladimir Medeyko, président de Wikimedia.ru (la version russe de la Wikimedia Foundation). Les articles sur les « agents étrangers » (comprenez tous ceux qui osent émettre une opinion sur le gouvernement sans être sponsorisés par Poutine himself), les scandales impliquant des représentants du gouvernement ou encore les rapports sur la torture dans les prisons russes ont comme par magie disparu ! Pouf ! Envolés les « détails » qui fâchent.

Mais le plus drôle dans l’histoire, c’est que même les articles sur des sujets à priori sans rapport y passent. Prenez par exemple l’article sur « 1984 » de George Orwell. Bizarrement, toute mention du « Ministère de la Vérité », l’institution chargée de la propagande et de la réécriture de l’Histoire dans le roman, s’est volatilisée de Ruviki. Étonnant, non ?

Et ne croyez pas que seuls quelques articles sont concernés. D’après une analyse du chercheur Constantine Konovalov, ce sont plus de 200 000 caractères qui ont été modifiés ou supprimés dans les articles sur la liberté d’expression, 150 000 sur les droits humains, 96 000 sur les prisonniers politiques et 71 000 sur la censure. Ça en fait de la réécriture !

Le plus ironique dans tout ça, c’est que les autorités russes présentent ce Ruviki comme une version « fiable » et « neutre » de Wikipedia. Ben voyons… C’est sûr que quand on vire tout ce qui nous arrange pas, ça devient vite plus « neutre ». Dans le genre révision historique de niveau olympique, on n’a pas fait mieux depuis l’invention du correcteur liquide.

Et comme si ça suffisait pas, la véritable Wikipedia en russe est désormais bannie en Russie. Circulez, y a plus rien à voir ! Seule la version tronquée made in Kremlin est autorisée. C’est ballot, les Russes vont devoir se contenter d’une réalité quelque peu… alternative.

Mais bon, après tout, c’est pas comme si la Russie était réputée pour sa transparence, sa liberté d’expression et son amour de la vérité vraie. Alors une encyclopédie sous contrôle étatique, c’est bien pratique pourj le gouvernement qui ne fera plus de nuits blanches en se demandant si un article compromettant va être publié.

La prochaine fois que vous consulterez Wikipedia, ayez une petite pensée pour nos amis Russes qui, eux, devront se contenter de la version caviardée… (et c’est pas du Beluga)

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Vous avez entendu parler de GPT2-chatbot ?

C’est un modèle de langage un peu mystérieux, accessible uniquement sur le site https://chat.lmsys.org, qui semble avoir des super pouvoirs dignes de ChatGPT. Mais attention, suspense… Personne ne sait d’où il sort ! Ce chatbot anonyme fait tourner les têtes cette semaine après être devenu disponible sur un important site de référence pour les grands modèles de langage, LMSYS Org. Beaucoup considèrent qu’il a à peu près les mêmes capacités que GPT-4 d’OpenAI, ce qui le place dans une rare catégorie de modèles d’IA que seule une poignée de développeurs dans le monde a pu atteindre.

Quand on lui pose la question, ce petit malin de GPT2-chatbot clame haut et fort qu’il est basé sur l’archi de GPT-4 sauf que voilà, ça colle pas vraiment avec son blaze GPT-2…

Les communautés d’IA en ligne se sont emballées au sujet de l’anonyme gpt2-chatbot. Un utilisateur de X affirme que gpt2-chatbot a presque codé un clone parfait du jeu mobile Flappy Bird. Un autre utilisateur de X dit qu’il a résolu un problème de l’Olympiade internationale de mathématiques en un seul coup. Sur de longs fils Reddit, les utilisateurs spéculent sauvagement sur les origines de gpt2-chatbot et se disputent pour savoir s’il provient d’OpenAI, de Google ou d’Anthropic. Il n’y a aucune preuve de ces affirmations, mais les tweets de Sam Altman, PDG d’OpenAI, et d’autres cadres n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu.

Mise à jour : De nouvelles informations importantes sont apparues concernant GPT2-chatbot :

  • Il est extrêmement probable que GPT2-chatbot fonctionne sur un serveur géré par OpenAI ou associé à OpenAI, comme le révèle la comparaison de messages d’erreur d’API spécifiques.
  • GPT2-chatbot a été rendu indisponible sur lmsys.org depuis le 30 avril vers 18h UTC. LMSYS a également mis à jour de façon opportune sa politique d’évaluation des modèles hier.
  • GPT2-chatbot utilise le même tokenizer « tiktoken » qu’OpenAI et présente les mêmes vulnérabilités et résistances aux injections de prompts malicieux que les modèles d’OpenAI.
  • Lorsqu’on lui demande les coordonnées de son fournisseur, il donne des informations de contact très détaillées d’OpenAI.

Tout cela va clairement dans le sens de l’hypothèse selon laquelle GPT2-chatbot serait bien un nouveau modèle GPT d’OpenAI, probablement une version préliminaire de GPT-4.5. Les performances sont en effet un cran au-dessus de GPT-4 tout en restant dans la même lignée.

L’accès à GPT2-chatbot est actuellement limité à 8 messages par jour et par utilisateur en mode « tchatche directe ». Pour continuer après, il faut passer en mode « Battle ». Les restrictions plus importantes que pour GPT-4 suggèrent que le modèle a un coût de calcul plus élevé.

Malheureusement, suite à un trafic trop important, LMSYS a dû temporairement désactiver l’accès à GPT2-chatbot. Affaire à suivre donc pour découvrir l’identité réelle de ce mystérieux modèle et les plans d’OpenAI à son sujet. Une version plus large sera-t-elle bientôt diffusée ? Réponse dans les prochaines semaines !

Prêt à tester les talents cachés de GPT2-chatbot ?

Si un jour, ça remarche, direction https://chat.lmsys.org, sélectionnez « gpt2-chatbot », cliquez sur « Chat » et c’est parti mon kiki !

Vous aurez le droit à 8 messages gratos en mode « tchatche directe » et après, faut passer en mode « Battle » pour continuer à jouer. Un petit conseil : pensez à repartir d’une page blanche en cliquant sur « New Round » à chaque fois que vous changez de sujet, sinon il risque de perdre le fil.

On verra bien dans quelques semaines quelle théorie sortira gagnante de ces discussions. Il y a très peu d’informations disponibles sur gpt2-chatbot pour l’instant mais il semble clair qu’un acteur majeur est derrière ce modèle IA.

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J’sais pas vous, mais moi, à chaque fois que je me dis que je vais bosser dans le jardin, que ce soit pour planter des trucs ou tondre la pelouse, je me prends une averse au bout de 5 min. Pire poisseux que François Hollande sur le coup.

Mais avec Rain Alarm, mes mésaventures appartiennent au passé. Cette application d’un nouveau genre n’utilise pas les traditionnelles prévisions météo qui, avouons-le, manquent souvent de précision (A part l’app Météo Agricole à jamais dans mon cœur) mais s’appuie à la place sur des données radar fournies par les services météorologiques gouvernementaux. Ces informations sont mises à jour en temps réel, ce qui permet à l’app de détecter l’approche des précipitations avec une fiabilité inégalée.

Concrètement, Rain Alarm vous envoie une notification dès que de la pluie est détectée dans un rayon prédéfini autour de votre position. Vous pouvez ainsi savoir précisément quand sortir votre parapluie ou, au contraire, profiter d’une accalmie pour vous balader. L’app indique même l’intensité et la zone couverte par les précipitations, pour une information complète.

Autre atout de Rain Alarm c’est sa couverture mondiale. Que vous soyez aux États-Unis, au Japon, à Roubaix ou en Australie, vous pourrez bénéficier de ses alertes. L’app fonctionne dans de nombreux pays, et la liste ne cesse de s’allonger. Ce qui est pratique si comme moi, vous tondez la pelouse dans plusieurs fuseaux horaires.

Au-delà de son utilité au quotidien, Rain Alarm ouvre de nombreuses perspectives. Elle peut devenir l’alliée des agriculteurs pour optimiser l’arrosage des cultures, des organisateurs d’événements en extérieur pour sécuriser leurs manifestations, ou encore des gestionnaires de réseaux d’eau pour anticiper les risques d’inondation. Les possibilités sont nombreuses !

Si ça vous branche, sur Desktop, il suffit de télécharger Rain Alarm sur votre smartphone, via le Chrome Web Store ou le site addons.mozilla.org pour Firefox. Le site propose aussi de vous notifier directement. Et il y a bien sûr des app mobiles pour Android et iOS.


L’avenir est en marche les amis, et il trace sa route à toute vitesse sur l’asphalte brûlant du circuit de Formule 1 d’Abu Dhabi ! Oui, je vous parle bien de la première course de Formules 100% autonomes durant laquelle il y a eu quelques crashes, des tête-à-queue et des sorties de piste intempestives, mais globalement ces bolides bourrés d’IA et de capteurs ont réussi à boucler leurs tours comme des grands, même si on est encore loin des meilleurs pilotes humains. Mais pour un coup d’essai c’est plus que prometteur !

On avait donc au départ de cette finale 4 voitures badgées Dallara (les monoplaces de Super Formula japonaise), modifiées pour embarquer un paquet de technologies de conduite autonome dernier cri : caméras, radars, LiDARs, GPS RTK, unité de calcul surpuissante, et bien sûr tout un tas de logiciels et d’algorithmes de dingue. Chaque voiture représentait une écurie talentueuse : on avait Polimove et Unimore pour l’Italie, TUM et Constructor AI pour l’Allemagne.

La course s’est déroulée en deux temps, d’abord sous régime de voiture de sécurité pour habituer les engins à rouler en peloton sur la piste, puis en mode attaque où là c’était chacun pour sa pomme ! Et autant vous dire que ça n’a pas raté, dès les premiers virages ça a commencé à partir en cacahuète, surtout dans l’épingle à cheveux en fin de ligne droite.

L’ équipe italienne Polimove, grande favorite avec les meilleurs chronos en qualif’, a mordu la poussière sur le 4ème tour avec un gros tout droit et impossible de repartir. Du coup leurs rivaux de Unimore ont pris la tête, avant de se faire dépasser par une attaque surprise de TUM. Ça a failli être le carambolage quand la voiture de tête a subitement ralenti, mais finalement tout le monde est passé !

Constructor AI n’était pas dans le rythme mais au moins ils ont franchi la ligne d’arrivée. Bref, au terme de rebondissements en pagaille, de bugs logiciels aléatoires et de dépassements limite kamikaze, c’est finalement TUM et sa voiture nommé Haley qui s’est imposé devant Unimore et Constructor AI. Un succès 100% germanique donc…

Mais cette course complètement folle, c’est surtout une première historique et un grand pas en avant pour la mobilité autonome. Elle montre qu’il est possible de faire rouler des véhicules intelligents à très haute vitesse dans un environnement complexe et dynamique, avec des progrès hallucinants d’une année sur l’autre.

Comme je vous le disais en intro, chaque voiture est équipée d’une suite de capteurs, notamment des caméras, des LIDAR, des radars et des systèmes GPS/INS, qui recueillent en permanence des données sur l’environnement de la voiture. Ces données sont transmises à un logiciel puissant qui utilise la vision par ordinateur et des algorithmes d’apprentissage automatique pour analyser et interpréter les informations en temps réel. Sur la base de cette analyse, le logiciel génère des signaux de contrôle qui dirigent les actions de la voiture, telles que la direction, l’accélération et le freinage, par le biais de moteurs électriques et de systèmes hydrauliques.

En outre, les voitures communiquent entre elles et avec l’infrastructure de la piste via des protocoles de communication dédiés, permettant une coordination et une prise de décision efficaces.

Et si vous avez jeté un œil à la vidéo, reconnaissez que c’est un sacré spectacle de voir ces engins du futur se tirer la bourre ! Ça change des habituels Grand Prix et on a vraiment l’impression de plonger dans un jeu vidéo futuriste style WipEout. D’ailleurs si vous voulez voir les choses de plus près, les organisateurs ont publié une app de réalité virtuelle qui vous place directement dans l’habitacle de ces bolides. Avec un casque VR sur la tête, c’est comme si vous y étiez !

Bref, ette première course auto 100% autonome c’est quand même un tour de force technologique, et ça ouvre un paquet de perspectives même si je doute que ça prenne un jour la place des courses automobiles « humaines » dans le cœur des spectateurs.

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