Netflix crée la polémique avec de fausses photos IA dans un docu true crime
Netflix a encore frappé, mais cette fois, ce n’est pas pour une nouvelle série addictive. Non, ils ont carrément utilisé des photos générées par IA dans leur dernier documentaire true crime “What Jennifer Did” (“Les Vérités de Jennifer”, en français). Et autant vous dire que ça fait jaser sur la Toile !
Le docu retrace l’affaire sordide d’un meurtre commandité qui a eu lieu au Canada en 2010. Jennifer Pan, une ado en apparence sans histoires, a en fait orchestré l’assassinat de sa mère. Brrr, ça donne froid dans le dos ! Mais le plus fou, c’est que pour illustrer à quel point Jennifer était “pétillante, heureuse et pleine d’assurance” selon les mots d’une amie, Netflix a balancé des photos qui ont tous les codes des images générées par une IA. On parle de mains difformes, de visages déformés et même une dent de devant anormalement longue. Sympa le portrait !
Ça soulève pas mal de questions éthiques d’utiliser l’IA pour représenter une vraie personne, qui plus est dans une affaire criminelle. D’accord, Jennifer croupit en taule jusqu’en 2040 au moins, mais quand même, c’est glauque de tripatouiller la réalité comme ça. Surtout que bon, on n’est pas dans une fiction là, mais dans un fait divers bien réel et tragique.
On a déjà vu des séries utiliser l’IA pour générer des éléments de décor random, genre des affiches chelous dans True Detective. Mais là, on passe un cap en traficotant des photos d’une personne qui existe. Perso, ça me fait penser à ces deepfakes de célébrités qui pullulent sur internet alors si même les docs se mettent à nous enfumer avec de fausses images, où va-t-on ?
Netflix se défendent en disant que pour des raisons légales, ils ne pouvaient pas utiliser de vraies photos de Jennifer. Ok, mais ils auraient pu flouter son visage ou juste ne pas mettre de photos.
En tous cas, ça promet de sacrés débats sur l’utilisation de l’IA dans les médias. Jusqu’où peut-on aller pour illustrer une histoire vraie ? Est-ce qu’on a le droit de “créer” des images de personnes réelles dans ce contexte ? Autant de questions épineuses qui divisent.
La technologie utilisée par Netflix est probablement une forme de réseaux antagonistes génératifs (GAN) ou de deepfake. Ces technologies utilisent l’intelligence artificielle pour créer des images ou vidéos réalistes en apprenant des motifs à partir de données existantes. Les GAN sont composés de deux réseaux de neurones : un générateur qui crée les images, et un discriminateur qui essaie de distinguer les images générées des vraies. Au fil du temps, le générateur s’améliore pour créer des images ultra-réalistes, indiscernables de photos authentiques.
Mais l’usage de ces technologies soulève d’importantes questions éthiques, car elles peuvent servir à manipuler la perception de la réalité. Et dans le cas des Vérités de Jennifer, cela pourrait induire les spectateurs en erreur.
On verra si ça se généralise ou si Netflix saura en tirer des leçons.