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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de Subsonic, un logiciel qui permet de monter sur votre serveur un clone de Spotify / Deezer / Apple Music… Et évidemment, qui dit serveur, dit client !

Et l’un des meilleurs clients du moment, c’est Submariner. Il fonctionne sous macOS et va vous permettre d’écouter aussi bien votre musique que vos podcasts auto-hébergés.

Développé à l’origine par Rafaël Warnault, le projet était un peu en pause ces derniers temps mais depuis 2022, Calvin Buckley a repris le flambeau pour lui redonner une seconde jeunesse et l’adapter aux dernières versions de macOS et de Subsonic.

La nouvelle version 3.0 vient donc de sortir et c’est du lourd ! Fini Electron, on est sur du 100% natif (Swift) pour d’excellentes performances et une intégration parfaite à macOS. Ça respecte les conventions d’Apple jusqu’au bout des ongles.

Avec Submariner, vous allez pouvoir streamer votre bibliothèque musicale et vos podcasts depuis votre propre serveur Subsonic ou les alternatives compatibles comme Navidrome. C’est hyper simple à configurer, il suffit de rentrer l’URL de votre serveur, vos identifiants et c’est parti mon kiki !

L’interface est bien pensée avec un design aux petits oignons et vous y retrouverez vos artistes, albums et playlists directement dans une jolie sidebar. Vous pouvez mettre des likes sur vos morceaux et albums préférés, et ça se synchronisera directement avec le serveur.

Côté fonctionnalités, y’a de quoi faire : lecture des formats sans perte, mini-lecteur accessible par raccourci, AirPlay, illustrations des albums qui s’affichent en grand quand on clique dessus, gestion des podcasts, égaliseur, scrobbling (suivi automatique de vos habitudes), mode sombre… Et même le support d’AppleScript pour contrôler la lecture via vos propres scripts. Ça c’est cool pour ceux qui aiment bidouiller.

Puis les petits détails bien pratiques comme pouvoir glisser-déposer un morceau de l’appli vers une playlist, ou des fichiers sur l’icône du dock pour les importer dans la bibliothèque, le choix de l’ordre de tri des albums, la purge des fichiers téléchargés, le support du tactile avec les gestes de navigation…

Bref, si vous avez un serveur Subsonic et un Mac, je vous le recommande.

Merci à j0j0b4rj0 pour l’info !


Si vous êtes développeur, vous connaissez sûrement les galères quand on doit débugger des applis web ou mobiles à savoir intercepter les requêtes HTTP pour voir ce qui s’y passe, simuler des API… etc.

Et bien bonne nouvelle, puisqu’il y a un outil parfait pour ça : HTTP Toolkit ! C’est un soft open source développé par un certain Tim Perry, qui fonctionne sous Windows, Linux, macOS et qui permet :

  • D’intercepter en temps réel le trafic HTTP/HTTPS de n’importe quel client (browser, mobile, scripts, containers Docker…)
  • D’explorer, filtrer et inspecter en détail les requêtes et réponses (URL, statut, headers, body…)
  • De faire des breakpoints et éditer le trafic à la volée (modifier requête, simuler réponse, injecter erreurs…)
  • Mais également de prototyper entièrement des API, créer des règles pour router les requêtes sur vos endpoints

Et encore, je vous la fais courte mais y a 1000 autres features et c’est super simple à prendre en main grâce à une interface plutôt soignée avec plein de petites explications. De plus, ça s’intègre avec l’éditeur Monaco de VS Code, les DevTools, le protocole adb, les spéc Open API… Et surtout, y’a une grosse communauté de fans qui soutiennent le projet.

Avec cet outil vous pourrez par exemple intercepter en 1 clic ce qui se passe dans une fenêtre Chrome ou une application mobile spécifique sans avoir à configurer un proxy, récupérer des certificats SSL et autres joyeusetés.

Je vous invite à le tester, vous m’en direz des nouvelles. Ça se passe par ici.

Merci à Lorenper pour le soft !


Vous galérez avec vos ROMs de jeux rétro éparpillées un peu partout sur votre PC ? Vous passez des heures à chercher le bon émulateur, les bons fichiers, les bonnes versions ? Et bien tout ça c’est fini, grâce à RomM qui est un gestionnaire de ROMs vraiment cool.

Vous lui indiquez le répertoire qui contient tous vos jeux, et hop, en quelques clics, il scanne et organise tout ce bordel avec les bonnes infos et les jolies jaquettes qu’il va récupérer direct sur IGDB. RomM gère surtout un paquet de plateformes comme la Super Nintendo, la PlayStation, la GameBoy, la MegaDrive et même des trucs plus obscurs comme le PocketStation.

Ce outil vous permet même lancer vos jeux directement dans le navigateur grâce à EmulatorJS comme ça, pas besoin d’installer 50 émulateurs, tout est intégré, propre et facile. C’est beau !

C’est également super customisable, avec support des ROMs en plusieurs fichiers pour les jeux PS1, parsing des tags des noms de fichiers pour classer par région, gestion des permissions et des utilisateurs…etc Bref, c’est du solide !

Et si vous êtes un gros noob, pas de panique, c’est pas sorcier de l’installer. Vous créez votre clé API IGDB, vous mettez vos ROMs dans le bon format de dossier, vous modifiez deux trois trucs dans le fichier docker-compose.yml et voilà, en deux temps trois mouvements vous aurez votre serveur qui tourne ! Sur le NAS par exemple, c’est top comme ça plus de galère, plus de temps perdu, juste le plaisir du jeu à l’ancienne.

Le mec derrière RomM a même fait un wiki très complet sur le GitHub du projet.

A découvrir ici !

Encore merci à Lorenper !


Vous vous souvenez d’AlphaFold 2, ce modèle d’IA assez dingue de Google DeepMind qui avait fait des avancées majeures dans la prédiction des structures de protéines ? Eh bien, la version 3 vient de débarquer et elle repousse encore un peu plus les limites !

AlphaFold 3, c’est comme si on passait d’un film noir et blanc du genre la Vache et Le Prisonnier à un film en 3D style Avatar, car non seulement il prédit avec une précision impressionnante la structure 3D des protéines, mais il est également capable de modéliser leurs interactions avec tout un tas d’autres molécules : l’ADN, l’ARN, les petites molécules organiques comme les médicaments, et même les modifications chimiques.

Concrètement, ça veut dire qu’on va pouvoir mieux comprendre comment toutes ces molécules qui nous composent s’assemblent et fonctionnent ensemble, comme les rouages de l’horloge cosmique de la viiiie. Un sacré bond en avant pour décrypter les processus biologiques fondamentaux et leurs dysfonctionnements à l’origine des maladies.

Son secret, évidemment, c’est une architecture de réseau de neurones encore plus puissante et entraînée sur une montagne de données moléculaires. Le cœur du système repose sur un module Evoformer amélioré, couplé à une nouvelle approche basée sur des réseaux de diffusion qui partent d’un nuage d’atomes pour converger vers la structure moléculaire la plus probable.

Et les résultats sont vraiment impressionnants puisque sur les jeux de données de référence, AlphaFold 3 bat des records avec des améliorations significatives par rapport aux méthodes existantes. Pour certaines catégories d’interactions, comme celles avec les médicaments, il augmente même nettement la précision des prédictions. Et tout ça sans même avoir besoin de données structurales en entrée.

Mais le plus cool, c’est que c’est open source (Edit : Apparemment, ça ne l’est plus malheureusement – Merci à Enthuo pour la correction) et accessible gratuitement à la communauté scientifique via le nouveau serveur AlphaFold. Cet outil permet à n’importe quel chercheur de générer des prédictions pour ses protéines d’intérêt en quelques clics, là où il fallait avant un travail titanesque et des moyens conséquents. Bref, de quoi démocratiser la biologie structurale et accélérer les découvertes !

Évidemment, avec une telle puissance vient aussi de grandes responsabilités, alors les gros cerveaux derrière DeepMind ont longuement planché avec de nombreux experts et organismes pour définir un cadre éthique et limiter les risques de mésusage comme on dit. Parce qu’autant un AlphaFold entre de bonnes mains, ça peut faire avancer la science et la médecine de façon spectaculaire, autant on n’a pas envie de voir débarquer des virus ou des prions tueurs conçus par des apprentis sorciers.

Mais j’ai hâte de voir ce que la communauté scientifique va réussir à faire avec cet outil génial. Peut-être de nouvelles enzymes pour des applications industrielles, des matériaux bio-inspirés aux propriétés uniques, ou des protéines thérapeutiques plus efficaces ? En tout cas une chose est sûre, la révolution biotech ne fait que commencer et nul doute qu’AlphaFold 3 en sera l’un des acteurs clés !

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Ah, les joies du Raspberry Pi… On en achète un, puis deux, puis trois… Et avant de s’en rendre compte, on se retrouve avec une armée de petits ordinateurs dispersés aux quatre coins de la maison, du garage et du jardin. Du coup, pas facile de s’y retrouver, surtout quand il faut jongler avec VNC, SSH et autres joyeusetés pour y accéder à distance.

Mais ne vous inquiétez pas, les gens de la Raspberry Pi Foundation ont pensé à tout et viennent de nous pondre Raspberry Pi Connect, un nouvel outil bien pratique pour accéder aux Pi à distance, et ce, depuis n’importe quel navigateur web. Comme ça, plus besoin de se prendre la tête aevec la configuration réseau, des ports à ouvrir et des adresses IP à retenir.

Pour utiliser ce truc, il vous faut d’abord un Raspberry Pi 4, 5 ou 400 équipé d’une version 64 bits de Raspberry Pi OS Bookworm avec l’interface graphique Wayland. Une fois votre Pi à jour, ouvrez un terminal et entrez la commande magique :

sudo apt install rpi-connect

Quelques secondes plus tard, après un petit redémarrage, vous devriez voir apparaître une nouvelle icône dans la barre des tâches, en haut à droite de votre écran. Cliquez dessus, choisissez « Sign in » et suivez les instructions pour associer votre Pi à un compte Raspberry Pi. N’oubliez pas d’activer la double authentification.

Et là, c’est le moment « Waouh » : depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou téléphone équipé d’un navigateur web, rendez-vous sur connect.raspberrypi.com, connectez-vous et… tadaa ! Vous voilà en train d’utiliser votre Raspberry Pi à distance, via un accès sécurisé et chiffré à votre bureau.

En fait, quand vous utilisez Raspberry Pi Connect, une connexion pair-à-pair (P2P) est établie entre votre navigateur et votre Pi grâce à la technologie WebRTC (si vous ne connaissez pas, c’est ce qui est utilisé par Zoom, Slack ou Google Meet pour la visio). Le démon rpi-connect installé sur votre Pi se charge alors de négocier la meilleure connexion possible avec le serveur VNC intégré. Comme ça, dans la plupart des cas, une connexion directe est possible, sans passer par les serveurs de Raspberry Pi. Mais si jamais ce n’est pas faisable, pas de stress, le trafic sera alors relayé de manière sécurisée et chiffrée via les serveurs de la Raspberry Pi Foundation, en utilisant le protocole DTLS.

Pour le moment, il n’y a qu’un seul serveur relais, situé au Royaume-Uni, donc cela peut entraîner un peu de latence si vous êtes loin des côtes anglaises. Mais d’autres serveurs sont prévus pour garantir une bonne expérience utilisateur. Et vous pouvez même vérifier si votre connexion est directe ou relayée en passant votre souris sur l’icône de cadenas dans votre navigateur.

L’équipe de Raspberry Pi Connect a bien sûr l’intention de garder le service gratuit pour les utilisateurs, tant qu’une connexion directe est possible, et ce, quel que soit le nombre d’appareils utilisés. Et pour le moment, les connexions relayées sont, elles aussi gratuites, le temps de voir combien de personnes en ont besoin et quelle quantité de bande passante est nécessaire.

Bref, ça tombe à pic, surtout depuis le passage de Raspberry Pi OS à Wayland qui empêchait d’utiliser la fonction d’accès distant intégrée au protocole X11. Avec ce nouvel outil, on retrouve donc ce confort d’utilisation qui a fait la réputation des Pi et en quelques clics, on peut accéder à sa petite merveille et bidouiller tout ce qu’on veut depuis n’importe où.

Si ça vous dit, tout est expliqué ici !

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