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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Il y a longtemps, à l’époque héroïque des jeux d’aventure Sierra, au milieu des années 80, un jeu venait juste de sortir : Space Quest II. Des milliers de joueurs s’empressent alors de se le procurer (en disquettes) pour partir dans de nouvelles aventures spatiales déjantées. Jusque là, rien d’anormal.

Sauf que… en réalité ces disquettes de Space Quest II (SQ2 pour les intimes) cachaient un secret incroyable que personne n’a décelé jusqu’à aujourd’hui ! En effet, sur la plupart des disquettes du jeu (versions 2.0D et 2.0F), les dev de Sierra avaient accidentellement laissé traîner près de 70% du code source original de leur moteur de jeu AGI (Adventure Game Interpreter) !

Car oui, sur ces disquettes qui tournaient sur tous les PC de la planète, il y avait non seulement le jeu mais aussi la majeure partie du code source normalement tenu secret qui faisait tourner tous leurs jeux depuis le premier King’s Quest !

Mais comment un truc pareil a pu arriver ?

Eh bien tout simplement à cause d’une petite erreur de manipulation lors de la préparation des disquettes master pour la duplication. À l’époque, le processus de fabrication des disquettes impliquait de copier l’intégralité des secteurs de la disquette master, y compris l’espace libre. Sauf que, manque de bol, les disquettes master utilisées pour SQ2 contenaient auparavant le code source AGI. Les fichiers avaient bien été effacés, mais les données étaient toujours présentes dans les secteurs non utilisés. Et avec la duplication, hop, le code source s’est retrouvé à l’insu de Sierra sur les disquettes de dizaines de milliers de joueurs !

Une simple commande DIR sur les répertoires de la disquette ne révélait rien d’anormal. Les fichiers principaux du jeu, comme PICDIR, LOGDIR, VIEWDIR, SNDDIR, VOL.0 et VOL.1, étaient bien daté de mars 1988. Cependant, l’espace libre sur la disquette 1 de la version 2.0D contenait des fragments de code source, issus des fichiers effacés mais non complètement supprimés et découvert simplement avec l’aide d’un éditeur hexadécimal.

En furetant dans les recoins des disquettes, Lance Ewing a pu retrouver 93 fichiers source éparpillés dans les secteurs oubliés ! La majeure partie de ces fichiers sont écrits en langage C, le reste est composé d’un peu d’assembleur et de scripts batch DOS. Une véritable caverne d’Ali Baba pour les passionnés de code rétro.

Le plus fou dans cette affaire, c’est que certains de ces fichiers C contenaient même des commentaires et un historique de modifications ultra détaillés ! On peut donc y voir apparaître les noms des développeurs, les dates, les descriptions de chaque changement…etc. C’est un véritable trésor archéologique pour comprendre comment ces pionniers du jeu d’aventure bossaient à l’époque.

On apprend ainsi que le code AGI a été principalement développé par Jeff Stephenson et Chris Iden entre 1985 et 1987, avec les dernières modifs début 88. On y voit leur labeur acharné pour peaufiner sans cesse le code, optimiser, débugger, ajouter de nouvelles fonctionnalités. Un boulot de fou qui a pavé la voie à tous les chefs d’œuvre d’aventure Sierra : King’s Quest, Larry, Space Quest, Police Quest… toutes ces légendes du genre sont passées par cette machinerie logicielle brillamment huilée !

Imaginez un peu si ce code source d’AGI s’était réellement retrouvé entre de mauvaises mains à l’époque, genre un concurrent peu scrupuleux… Celui-ci aurait pu le récupérer discrètement et l’utiliser dans ses propres jeux, en piquant toutes les idées révolutionnaires de Sierra sans aucune honte (enfin un peu quand même). Heureusement ce petit incident de sécurité est resté sans conséquence. Un miracle quand on y pense !

Lance a eu la bonne idée de partager toutes ses trouvailles dans un dépôt GitHub dédié donc avis aux amateurs de code old school, c’est une mine d’or à explorer ! En plus, il a développé son propre interpréteur AGI moderne basé sur ce code source original, pour faire tourner tous ces classiques directement dans le navigateur. Le dénommé AGILE, un projet aussi fou qu’admirable que vous pouvez tester avec de vrais jeux ici.

Et si vous aussi, vous avez de vieilles disquettes qui traînent, ça vaut peut être le coup d’y jeter un œil avec un éditeur hexa, car on ne sait jamais, elles ont peut-être été mal effacées avant le passage pour le master et vous pourriez y découvrir quelques trucs marrants.

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Firefox, le célèbre navigateur web open source développé par la Fondation Mozilla, nous prépare encore de belles surprises pour cette année ! Les équipes de Mozilla ont décidé de mettre les bouchées doubles pour nous offrir un navigateur toujours plus rapide, plus sécurisé et encore plus compatible avec tous nos sites préférés.

Au programme, on nous promet une augmentation de la vitesse grâce à l’optimisation du moteur JavaScript et du rendu des pages. Fini les temps de chargement interminables, même sur les sites les plus gourmands en ressources. Firefox devrait nous impressionner avec des performances de pointe, tout en ménageant notre précieuse batterie et tout cela grâce au projet Speedometer 3, mené en collaboration avec d’autres grands noms du web, comme Google et Apple. Le projet Speedometer 3 c’est la plus grande initiative actuelle pour améliorer les performances en ligne grâce à des mesures plus ouvertes et plus rigoureuses de tout ce qui est web perf.

Mais ce n’est pas tout ! La Fondation Mozilla met également l’accent sur la compatibilité entre navigateurs. Fini les soucis de mise en page et de fonctionnalités aléatoires selon les browser. Avec notamment le projet Interop 2024, grâce auquel Firefox et ses partenaires s’engagent à inciter les développeurs web à produire du code qui fonctionne partout, grâce par exemple à l’API Popover et le nesting CSS, garantissant une meilleure conformité entre les navigateurs. D’ailleurs, le projet Interop a déjà montré d’excellents résultats avec une augmentation significative de la note d’interopérabilité des browsers.

Ensuite, un nouveau système de groupement d’onglets est prévu, ce qui permettra une organisation propre et efficace de notre barre d’onglets grâce à des dossiers bien rangés. Cette fonctionnalité, demandée depuis longtemps par les utilisateurs rendra le multitâche encore plus agréable.

Quant à la vie privée, Mozilla s’engage à faire encore mieux. Contrairement à d’autres navigateurs qui nous surveillent pour revendre nos données (coucou Chrome), Firefox traite toutes les données localement. Traduction de pages, édition de PDF…etc, toutes ces fonctionnalités se feront dans le respect total de notre anonymat. Mozilla veut également intégrer de l’intelligence artificielle dans Firefox (Oh c’est surprenant), mais de manière responsable et locale (ouf). Par exemple, la génération automatique de texte alternatif pour les images dans les PDF se fera directement sur nos devices, rendant les documents plus accessibles aux personnes malvoyantes, et ce, sans compromettre notre vie privée.

Pour les plus impatients, Firefox Nightly est déjà disponible en preview via APT, ou téléchargement direct : Firefox Nightly (pour Windows, Mac et Linux)

Sur ce, je vous laisse. Vivement ces prochaines versions de Firefox et prout à Chrome et tous ses dérivés ! 😉

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Est ce que vous avez déjà entendu parler de ce navigateur baptisé Floorp ?

Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : « Encore un navigateur inutile ? On a déjà Firefox, Chrome, Edge, Safari… Ça suffit les conneries ! ». Eh bien, je pense que vous devriez quand même y jeter un oeil, bande de sceptiques.

Les codeurs japonais derrière ce projet ont pris notre bon vieux panda roux (Firefox), ils lui ont mis un coup de peinture bien kawaii, ajouté des tonnes de fonctionnalités incroyables et paf, ça fait du Floorp !

Déjà, question personnalisation, c’est le top puisque vous pouvez tout changer : la disposition des onglets, les couleurs, les thèmes, et même mettre des thèmes spéciaux en fonction de votre OS ! Vous voulez mettre la barre d’onglets en bas ? Allez-y ! La barre de titre vous ennuie ? Cachez-la ! C’est VOTRE navigateur, et vous en faites ce que vous voulez.

Ensuite, parlons vie privée. Là, Floorp sort le grand jeu. Bloqueur de trackers costaud, protection contre le fingerprinting, contrôles très fins des paramètres de confidentialité. Et surtout, contrairement à un certain navigateur qui commence par Google et fini par Chrome, Floorp ne vous espionne pas et ne revend pas vos données aux publicitaires. Ça fait du bien !

Côté performances, c’est également un monstre. Plus rapide que Firefox et Chrome sur les benchmarks. Plus léger aussi. On dirait qu’il carbure au Redbull ce truc !

Et les fonctionnalités ? Et bien vous avez les onglets verticaux (expérimental mais ça envoie du steak), le mode split view (trop pratique pour mater Netflix et bosser en même temps… ou flâner sur Reddit, je vous vois), les espaces de travail comme sur macOS, la possibilité d’installer des web apps, les raccourcis clavier configurables… Et ce n’est pas tout. Floorp inclut une double barre latérale personnalisable qui peut afficher un panneau web et des outils de gestion du navigateur.

Vous voulez couper votre écran en deux ? Vlan, un clic droit et c’est parti. Besoin d’une sidebar pour accéder rapidement à vos trucs ? Bim, elle est là et elle est personnalisable à souhait. Un mode sombre ? Euh, on est en 2024 là, bien sûr qu’il y a un mode sombre. Et le must du must : Floorp View pour envoyer un onglet directement sur votre smartphone !

Un autre point important : Floorp est 100% open-source et sous licence libre. Sa transparence totale et son absence de traçage lui permettent de protéger vos informations personnelles, et ses mises à jour régulières, basées sur Firefox ESR, assurent une sécurité optimale.

Alors voilà, je vous ai vendu du rêve, je sais. Y’a plus qu’à vous rendre sur https://floorp.app et tester cette merveille. C’est gratuit, ça prend 2 minutes à installer. Au pire, vous le désinstallez et vous l’oubliez. Au mieux, vous adoptez votre nouveau navigateur favori.

Bref, merci aux développeurs japonais de nous offrir cette petite perle qui pour une fois n’est pas basée sur Chromium. Et merci à vous d’être de magnifiques dinosaures curieux ^^.

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Vous vous souvenez de ces bons vieux PowerBook d’Apple sortis dans les années 90 à début 2000 ? Et bien imaginez un instant en croiser un qui tourne sous macOS Monterey avec un processeur i5 dedans et un écran Retina ! C’est exactement ce qu’a réalisé Billy The Kid, ce pro du bidouillage de l’extrême.

Au départ, notre maker comptait utiliser un Raspberry Pi, mais en ces temps de pénurie, les tarifs ont flambé. Alors il a dégoté un MacBook Pro 2015 13″ HS pour une bouchée de pain. En forçant un peu, il a réussi à en extraire la carte-mère, les enceintes, le chargeur et même la caméra FaceTime HD et a placé le tout dans un boîtier de PowerBook 520c, une ancienne machine de 1994 au look bien rétro.

Vous imaginez le casse-tête pour faire rentrer tout ça ?

Il a fallu jouer du Dremel et de l’imprimante 3D, mais le résultat est plutôt bluffant. On retrouve même la plupart des ports dont l’USB-C et l’HDMI, pile à l’emplacement du lecteur de disquette. Nostalgie quand tu nous tiens !

Côté affichage, exit le vénérable écran 640×480, place à une belle dalle Retina 9,7″ empruntée à un iPad 3. Pas une mince affaire non plus, il a fallu bricoler les connecteurs pour tout faire tenir dans la coque du PowerBook. Mais le plus impressionnant, c’est que ce franken-Mac est entièrement fonctionnel ! Le clavier et le trackpad d’origine communiquent en USB grâce à un Teensy 4.0 et à un code maison. On peut démarrer macOS Monterey et utiliser cette machine vintage comme n’importe quel MacBook à peu près récent !

Bien sûr, une telle prouesse demande de solides compétences en électronique et en programmation mais avec de la persévérance et les bons tutos, tout est possible. Une partie essentielle du projet a été d’ailleurs rendue possible grâce à Frank Adams, qui a réécrit du code pour le rendre utilisable sur ce Mac.

En termes de coût, voici un aperçu des dépenses principales : écran iPad 3 Retina 9.7 pouces à 32 $, MacBook Pro 2015 endommagé à 37 $, Teensy 4.0 à 19 $, carte contrôleur LCD Adafruit à 90 $ et une nouvelle batterie pour 38 $ soit un total de 202 $ pour ce hack.

L’écran LCD a nécessité des modifications complexes, y compris le retrait du connecteur DisplayPort pour un connecteur à câble ruban de 20 broches. Le projet a également nécessité des ajustements au niveau de l’ancienne coque du PowerBook pour accueillir tous ces composants, avec notamment l’ajout de barres acryliques comme barrière thermique et l’incorporation d’un interrupteur on/off pour l’écran LCD.

Certes, cette machine ne rivalisera pas avec les derniers MacBook Pro M3 mais avouez que bosser ou surfer sur le web avec ce Mac rétro, ça a une autre gueule !

La prochaine fois que vous tomberez sur un vieil ordi au grenier, pensez à Billy avant de le bazarder, ça vous donnera peut-être des idées.

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Operation CHARM n’est pas d’une mission digne d’un James Bond, mais plutôt d’un projet open source que je trouve très cool pour tous ceux qui aiment faire de la mécanique. Il s’agit d’une base de données gigantesque répertoriant les manuels de réparation de pratiquement toutes les marques de voitures, de 1982 à 2013, accessible gratuitement et librement. De quoi faire trembler votre garagiste ^^.

Les personnes derrière Operation CHARM sont convaincus que chacun devrait avoir le droit de réparer, comprendre et améliorer son véhicule sans devoir payer une fortune pour un manuel d’atelier. C’est philosophie très proche de celle du libre et des makers e on ne peut qu’applaudir des deux mains l’initiative (enfin, quand on n’a pas les doigts pleins de cambouis).

Le téléchargement du torrent pèse plus de 700 Go et ils ont également créé un site web (https://charm.li/) accessible à tous, où l’on peut naviguer parmi les différentes marques et modèles. Ils admettent eux-mêmes que l’interface n’est pas toujours très intuitive, mais c’est le contenu qui compte, non ?

Sur charm.li, vous pouvez ainsi explorer des manuels de différentes marques telles que : Audi, BMW, Renault, Volkswagen, Toyota, et bien d’autres, soit au total plus de 40 marques.

Bien sûr, avoir accès aux schémas électriques et aux procédures de démontage ne fera pas de vous un garagiste professionnel du jour au lendemain mais avec une bonne dose de curiosité, de patience et de jugeote, vous serez capable de diagnostiquer les pannes courantes et même de réaliser quelques réparations par vous-même. De quoi frimer au prochain repas de famille et économiser quelques euros au passage. 💸

Ces Anonymous de l’automobile qui se cachent derrière l’Operation CHARM ne comptent pas s’arrêter là. Ils envisagent déjà d’étendre leur base de données à d’autres véhicules comme les motos, les camions ou même les tracteurs. Bien entendu, un tel projet ne plaît pas à tout le monde, à commencer par les constructeurs auto qui voient d’un mauvais œil la diffusion massive de leur précieuse documentation technique. Mais qu’ils se rassurent, personne ne compte pirater les manuels des derniers modèles de véhicules bardés d’électronique. L’objectif c’est avant tout de permettre aux propriétaires de véhicules plus anciens de les entretenir et de les réparer dans les meilleures conditions. Un peu comme les fans de rétro-computing qui maintiennent en vie d’anciens ordinateurs ou de vieilles consoles de jeu.

Et si jamais vous bloquez sur une procédure un peu trop obscure, n’hésitez pas à solliciter l’aide de la communauté sur les forums spécialisés. Les mécanos amateurs sont généralement de bons samaritains prêts à partager leur expérience avec les néophytes.

Bref, j’espère vous avoir donné envie de mettre les mains dans le cambouis. À bon entendeur, salut ! 🖖

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