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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Dans la série « Les DRM sont l’une des pires inventions de l’Humanité« , je vais vous conter la dernière blagounette qui est arrivée dans le secteur du jeu vidéo.

Si vous êtes gamer, vous connaissez sans doute le jeu Tron: Evolution sorti en février 2011. Peut-être, même l’avez-vous acheté ?

Et j’imagine que depuis 9 ans, vous l’avez délaissé et êtes passé à autre chose. Mais pourquoi ne pas y rejouer pour retrouver un peu de nostalgie ?

Et bien vous ne pourrez pas ! Cheh !

C’est qu’ont découvert des joueurs qui en voulant réinstaller ce jeu, ont eu la désagréable surprise de tomber sur une popup leur annonçant que leur numéro de série avait expiré.

Et peu importe que la version du jeu soit une version Steam ou une version vendue en boite, le message est sans équivoque.

Capture d'écran du jeu décédé sur l'écran d'un ordinateur
Logo du DRM qui a causé la mort du jeu

Après prise de renseignements, l’explication est pourtant toute simple.

L’éditeur du jeu qui n’est autre que Disney n’a pas prolongé son abonnement au système d’activation proposé par la société SecuROM. Ces derniers ont donc coupé le service d’activation qu’ils louaient à Disney sous la forme d’un abonnement. Hé oui, toi pas payer, toi pas de service.

Sauf qu’évidemment, ça retombe sur tous les acheteurs du jeu.

Illustration d'un cercueil avec le nom du jeu inscrit dessus

La balle est donc dans le camp de Disney. Que vont-ils faire ? Reprolonger leur abonnement SecuROM ? Sortir le jeu sans DRM ? Ignorer les joueurs ?

Bon, apparemment, ils bossent sur un patch mais on ne sait rien de plus.

Photo d'un développeur de jeux vidéo en train de pleurer devant son ordinateur

On verra bien, mais en tout cas c’est un bon rappel sur ce qu’est vraiment un DRM. Un DRM c’est tout simplement un « kill switch » que l’éditeur d’un contenu place sur une oeuvre que vous payez. Et grâce à ce kill switch, il peut vous en retirer l’accès à tout moment, mais aussi, pourquoi pas, vous faire repasser à la caisse s’il en a envie.

Même si on l’oublie, on ne sait jamais quand ce kill switch sera activé. Toutefois il est bien là et un jour, comme dans le cas de Tron: Evolution, il se déclenchera au grand détriment des acheteurs.

En ce qui me concerne, j’essaye toujours de prendre des choses sans DRM, mais quand je ne peux pas, je fais sauter le verrou numérique. Parce qu’on ne sait jamais d’abord et ensuite parce que j’ai un fort esprit de liberté ;-).

À vous de voir maintenant, mais si vous aimez jouer intellectuellement, demandez-vous toujours comment retirer un DRM lorsque vous en voyez passer un ! (Et passez-moi l’info, je ferai des tutos ;-)))


Bon, je sais, ce titre c’est un peu le bordel, mais je vais tout vous expliquer. J’utilise régulièrement mon PC Shadow qui est un ordinateur Windows dans le cloud qui fonctionne très bien. C’est vraiment un avis objectif, car à chaque fois que je le lance, je suis bluffé par l’absence de latence et les possibilités de leur client.

Breeeef. Dans mes errances nocturnes, je me suis dit que ce serait rigolo d’avoir un Linux sur mon Shadow. Malheureusement, comme c’est une machine virtualisée, ce n’est pas vraiment possible de faire fonctionner à l’intérieur une Virtualbox ou quelque chose comme ça (ou alors je n’ai pas trouvé).

Edit: Techniquement c’est possible de faire tourner une VM dans une VM mais il faut que l’hyperviseur ait une option pour activer l’encapsulation de la virtualisation comme par exemple vhc.enable sur VMWare. Shadow dans mon cas ne permet pas cela.

Mais heureusement, sous Windows, il y a WSL, qui est le Windows Subsystem for Linux. C’est un truc dont je vous ai déjà parlé et qui permet d’avoir une distrib Linux comme Ubuntu, en ligne de commande, nativement sous Windows, sans virtualisation. C’est très cool. Mais ce que je vous propose aujourd’hui, c’est d’aller encore plus loin dans le cool en faisant tourner sur WSL des applications graphiques. Voire même un bureau complet comme Xfce ou Unity.

Notez que ce tuto fonctionnera avec n’importe quelle machine Windows 10, qu’elle soit physique ou virtualisée Shadow, Virtualbox, VMWare ou que sais-je encore.

Ah et j’ai aussi fait un tuto vidéo pour apprendre à installer WSL, si vous préférez.

Étape 1 – Installer WSL

Première mission pour vos petits doigts potelés, installer le WSL. Pour cela, lancez PowerShell en Administrateur comme ceci, en tapant PowerShell dans la barre de menu :

Capture d'écran de l'interface graphique de Linux sous Windows (WSL) Shadow

Dans PowerShell, entrez la ligne de commande suivante :

Enable-WindowsOptionalFeature -Online -FeatureName Microsoft-Windows-Subsystem-Linux
Installation de l'environnement de bureau XFCE sur Linux dans Windows (WSL) Shadow

Étape 2 – Installer une distrib

Ça va s’installer tranquille. Pendant ce temps là, posez-vous la question de la distrib Linux que vous aimeriez installer. Actuellement voici les distrib dispo sur le Windows Store :

Vous pouvez aussi lancer le Windows Store et taper WSL dans la barre de recherche.

Une fois que WSL est installé sur votre machine, il vous faudra rebooter. Dès que la machine a redémarré, vous pouvez installer le Linux de votre choix. Pour mon article, j’ai pris Ubuntu.

Fenêtre de terminal Linux dans Windows (WSL) Shadow
Installation de l'extension VcXsrv sur Windows pour accéder à l'interface graphique Linux

Lorsque l’installation se termine, un terminal Linux se lance vous demandant de créer un compte utilisateur et un mot de passe associé.

Configuration de l'extension VcXsrv pour l'interface graphique Linux

Trop cool.

Étape 3 – Mettre à jour Linux

Ensuite, mettez à jour tout ça avec un petit :

sudo apt-get update
sudo apt-get upgrade

Bon, voilà, là vous avez un beau Linux sous Windows, c’est parfait. L’autre excellente nouvelle, c’est que par défaut WSL sait exporter nativement ses écrans dans un serveur X (plus besoin de modifier votre .bashrc).

Cela signifie que vous allez pouvoir installer et utiliser des applications graphiques Linux sous Windows. C’est chouette ça non ?

Notez que si à un moment, vous fermez la fenêtre WSL, vous pouvez relancer votre Linux via le menu Démarrer ou le champ de Recherche de Windows en tapant Ubuntu.

Modification des paramètres de la session XLaunch pour l'interface graphique Linux

Étape 4 – Installer un serveur X

Tout ce que vous avez à faire c’est installer l’outil VcXsrv ou un équivalent sur votre Windows.

Au lancement de VcXsrv, vous pouvez choisir un mode d’affichage. « Multiple Windows » signifie que les applications vont se lancer dans des fenêtres indépendantes. Et « One large windows » va afficher le bureau et tout le bordel dessus ainsi que toutes vos applications.

Définition de l'environnement d'affichage pour Linux dans Windows (WSL) Shadow

Pour le moment, comme on n’a pas installé d’environnement de bureau, si vous choisissez « One large windows », vous aurez un joli fond noir.

Pour le reste des paramètres de VcXsrv (display number and co), laissez tout par défaut. VcXsrv est lancé et on va installer une application avec interface graphique pour vérifier que tout fonctionne.

Dans votre terminal WSL, tapez :

sudo apt-get install vim-gtk

Cela va installer gvim qui est un éditeur de texte (vim) avec une GUI. Toujours dans WSL, tapez :

gvim

Et vous devriez voir quelque chose comme ça :

Personnalisation de l'apparence de l'interface graphique de Linux dans Windows (WSL) Shadow

Si ça ne fonctionne pas, c’est que vous n’avez pas la dernière version de WSL (donc des mises à jour Windows). Vous devrez alors rajouter la ligne suivante tout en bas de votre fichier .bashrc qui se trouve dans votre répertoire home sur votre Linux WSL.

export DISPLAY=:0

Sauvegardez .bashrc, fermez et relancez le shell et retentez le coup avec gvim.

C’est beau je suis ému. A partir de là, vous pouvez installer à peu près tout ce que vous voulez.

Étape 5 – Installer un environnement de bureau (Xfce, Unity…etc.)

Mais si vous voulez un bureau, je vous invite à en installer un. Bon, Unity, je suis pas trop fan comme beaucoup de monde, alors pour changer un peu, je vous propose d’essayer Xfce.

Pour installer Xfce il suffit d’entrer la commande suivante :

sudo apt-get install xfce4

Dès que c’est installé, il vous suffira de taper :

xfce4-session

Et vous devriez obtenir ceci :

Accès à l'interface graphique de Linux dans Windows (WSL) Shadow

Elle est pas belle la vie ?

Si ce tuto vous a plu, n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux et à me faire des retours !

Amusez-vous bien !


Il semblerait que les concepteurs du nouveau Raspberry Pi 4 aient un peu sous-estimé la chauffe engendrée par la nouvelle puce. Plus rapide c’est certain, mais comme elle chauffe plus, la carte se met assez rapidement en mode protégé et baisse alors la fréquence de la puce.

Cette mise en sécurité est bien, car ça évite d’endommager le Raspberry Pi 4 mais comme ça chauffe trop vite, ce mode s’enclenche trop vite. Par conséquent, en utilisation normale, la carte est souvent en sous-fréquence.

C’est moche.

Ventilateur de refroidissement pour Raspberry Pi 4
La version initiale (Rpi 4 en charge)

Pour remédier à cela, un nouveau firmware vient tout juste de sortir. Le problème de chauffe est maintenant beaucoup mieux géré.

Thermomètre numérique pour mesurer la température du Raspberry Pi 4
Avec le nouveau firmware (Rpi 4 en charge)

Youpi !

Toutefois, si vous voulez encore rafraichir un peu plus votre Raspberry Pi 4, sachez que le mieux est de le positionner sur la tranche. Ainsi la chaleur se dissipe mieux. Vous pouvez aussi opter pour des boitiers à imprimer en 3D avec ventilo et radiateur à rajouter.

Coque de protection pour Raspberry Pi 4 avec dissipateur thermique intégré

Alors à moins que vous ne vous chauffiez avec des Raspberry Pi 4, pour mettre à jour le firmware, voici les commandes à entrer :

sudo apt update
sudo apt full-upgrade

Et ensuite, il faut le rebooter

sudo shutdown -r now

Il semblerait que cette manip soit à destination uniquement de Raspbian, donc si vous utilisez votre Raspberry Pi avec une autre distrib, il existe une procédure pour mettre à jour l’eeprom avec l’utilitaire rpi-eeprom.

Source


La société Promon a fait parler d’elle dernièrement, car ses chercheurs ont découvert un logiciel malveillant exploitant un bug concernant la gestion du multi tâche dans Android afin d’afficher des choses à l’utilisateur lorsqu’il passe par une application légitime. Rien de très récent mais comme c’est exploité dans la nature, ils ont tiré la sonnette d’alarme.

Logo de StrandHogg, le malware ciblant les utilisateurs Android

L’exploitation de ce bug permet de faire croire que de nouvelles permissions sont demandées par une application lambda alors qu’en fait, c’est le malware qui récupère ces permissions. Ainsi l’attaquant peut dans le dos de la victime :

  • récupérer des fichiers (vos photos par exemple)
  • récupérer des identifiants, des données comme vos coordonnées bancaires ou encore vos SMS (coucou 2FA par SMS)
  • prendre des photos
  • capter ou enregistrer de l’audio, y compris lors de vos échanges téléphoniques
  • récupérer des coordonnées GPS
  • récupérer votre liste de contacts
  • accéder à vos logs
  • …etc

En gros, pour simplifier, lorsque vous lancez une application, le malware prend automatiquement le dessus et se « déguise » pour que vous ayez l’impression que vous êtes toujours dans l’application légitime alors que vous êtes en train de rentrer des identifiants ou de données des autorisations au malware.

Capture d'écran du message d'alerte affiché par StrandHogg sur un smartphone Android
Schéma montrant les principales étapes de l'infection par StrandHogg

Ce malware baptisé StrandHogg a été découvert après que plusieurs clients de banques tchèques se soient fait vider leurs comptes.

Alors comment ce malware s’est retrouvé sur ces smartphones ? Et bien tout simplement via le Google Play Store qui jusqu’à très récemment, proposait 36 applications infectées par ce malware.

Le fonctionnement même de StrandHogg fait qu’il est quasi impossible de détecter si on est infecté ou pas. Pour faire passer le message, Promon a réalisé une petite vidéo qui vous fera peut-être flipper, mais qui vous aidera surement à être plus vigilant sur ce que vous installez sur votre smartphone, même lorsque cela provient du Play Store.

Pour le moment, Google n’a pas fixé le souci, et la segmentation du parc Android et l’absence de mises à jour pour pas mal de smarphones anciens fait que ce bug mettra des années à disparaitre.

Alors que faire pour se protéger de StrandHogg ?

Déjà si vous avez un doute et que vous pensez avoir installé une application infectée par ce malware, c’est le moment de faire un reset complet de votre appareil. Ensuite, comme je le disais, faites attention à ce que vous installez comme application. Et enfin, pensez à mettre un antimalware reconnu sur votre Android et à vous familiariser avec les options de sécurisation de Google.


Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a quelques années, j’avais eu le plaisir d’échanger avec Jean Michel Jarre et j’avais passé un excellent moment. Et via sa team, j’apprends que le talentueux JMJ a sorti un nouvel album… Mais pas n’importe quel album : Un album infini.

En gros, il s’agit d’un album qui à chaque fois que vous l’écoutez est différent. La musique, les rythmes, les sons et même la cover changent en permanence.

SORCELLERIE !! me direz-vous. Oui, car vous pensez à un album traditionnel, mais cette fois-ci, la musique se présente sous un nouveau format : une application !

Hé ouais !

Baptisée EōN, cette application développée va piocher dans une bibliothèque des sons créés par Jean Michel Jarre pour les assembler de manière harmonieuse. Il ne s’agit pas d’une radio en streaming ou de musique d’ambiance, mais bien d’un algo présent dans l’application qui se charge de générer de la musique et des visuels avec la touche JMJ.

Tous les visuels sont réalisés à Tokyo par Alexis André de Tokyo Sony Computer Science Laboratories, Inc. (Sony CSL) et l’application a été développée par la société Bleass.

C’est rythmé et vraiment très joli. Pas de fausses notes ou de plages répétitives et interminables… Les changements musicaux évoluent à un bon rythme, ni trop lentement ni trop rapidement. De quoi kiffer, même sur du bon matériel hifi puisque le son est mixé et de très haute qualité.

L’application est assez simple en apparence, mais sachez qu’elle continue à faire de la musique même quand vous changez d’application ou que vous éteignez l’écran. Des mises à jour seront proposées prochainement, notamment un module permettant d’enregistrer une capsule musicale à partager sur les réseaux sociaux, mais aussi une compatibilité avec AirPlay.

Pour la culture générale, sachez que le mot Éon désigne un intervalle de temps géologique assez long puisque ça se compte en milliards d’années. La Terre est actuellement dans son 4e éon, c’est-à-dire le phanérozoïque.

Je me demande si cette application sera capable de jouer en continu 1 ou 2 milliards d’années sans se répéter une fois… Bonne question 😉

Rassurez-vous, l’idée pour JMJ n’est pas de se reposer en mode : « C’est bon les ami(e)s, mon application compose pour moi, j’ai plus besoin de taffer« , mais c’est plutôt de proposer aux amateurs de sa musique un nouveau concept, une oeuvre d’art générative pour vos yeux et vos oreilles.

Cet artiste me surprendra toujours ! Je suis d’ailleurs en train de lire sa biographie Mélancolique Rodéo et c’est très inspirant, je vous la recommande pour vos vacances de Noël.

Je me demande si un jour, Jean Michel Jarre proposera un concert donc la trame musicale est générée par EōN et sur laquelle il viendra rajouter des sons en live. Imaginez, un concert de JMJ différent à chaque date. Le kiff !

L’application est actuellement disponible pour iOS au prix de 9,99 €, soit moins cher qu’un CD. Notez qu’elle sera proposée très prochainement sur Android, AppleTV, Chromecast…etc. Et pour les fans, les collectionneurs ou ceux qui cherchent des idées cadeaux pour Noël, JMJ propose aussi ce pack collector EōN.

Le site de JMJ : https://jeanmicheljarre.com/
Pour télécharger l’application : Eōn sur iOS
Le site de Bleass qui a développé cette application : Bleass
L’autobiographie de JMJ : Mélancolique Rodéo