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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

Imaginez que dans quelques années l’ensemble de l’aviation mondiale ait un bilan carbone à somme nulle, plutôt cool pour la planète non ? Et bien ce n’est peut-être pas si impossible que ça à envisager.

Selon l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), qui travaille sur le concept depuis 10 ans, c’est d’ailleurs tout à fait réalisable et le processus de fabrication en est déjà au stade industriel. Au passage l’école est plutôt considérée comme très sérieuse, elle a notamment vu passer une vingtaine de lauréats de Prix Nobel en son sein, et est souvent classée dans le Top 10 des meilleures universités du monde.

Réacteur solaire Suisse

Comment marche un réacteur solaire ? Le principe est d’injecter de l’eau et du CO2 dans des réacteurs chauffés à l’énergie solaire, ce qui donne un carburant liquide (méthanol) qui peut être utilisé comme kérosène lors d’un vol, comme fioul pour les camions … Carburant liquide qui est d’une plus grande pureté que tout ce que l’on connait aujourd’hui comme produit pétrolier. Au final le CO2 libéré dans l’air lors de la combustion est égal en quantité à celui qui est capturé puis injecté lors de sa fabrication.

Il existe déjà un réacteur sur le toit de l’Université Suisse et une centrale pilote à Madrid, mais c’est le géant pétrolier italien ENI qui est le premier à vraiment se tourner vers cette nouvelle technologie. Il devrait ainsi construire une centrale et produire l’équivalent de 10 millions de litres de ce nouveau carburant d’ici 2025. Pour cela ils vont quand même devoir installer 200 000 m² de réflecteurs solaires, ce n’est pas rien.

Exemple de potentielle centrale ENI

Selon les estimations il faudrait d’ailleurs recouvrir une surface équivalente à la superficie de la Suisse pour couvrir tous les besoins de l’aviation mondiale actuelle. Ou recouvrir 4-5 départements français, on en a bien quelques-uns qui ne servent à rien non ? ^^

Mais tout n’est pas encore parfait puisqu’il va falloir notamment améliorer le rendement d’ici là. Pour le moment à 6%, l’objectif est de passer à 20 ou 25% et même là le prix de revient sera encore 2 fois supérieur au fioul classique. En l’état cela se répercuterait probablement sur le prix du billet, pas sûr que tout le monde soit d’accord. Voler vert ou voler cher il faudrait choisir … ou attendre que les gouvernements fassent des efforts en termes de fiscalité (et la marmotte …).

Si cela pouvait se concrétiser à grande échelle ce serait une bonne nouvelle pour nos petites âmes d’écolos blessés. Surtout que nous parlons de chiffres de grosse ampleur, l’aviation civile génère plus de 650 milliards de tonnes de CO2 l’année. Environ 20 000 kilos de CO2 à la seconde…

Source


Si, comme moi, vous êtes un grand fan de la série Stargate vous devez sentir une petite vague de bonheur parcourir vos veines chaque fois que vous tombez sur une info qui lui est dédiée.

Et c’est le cas avec Stargate Command, site proposé par la MGM et consacré à l’univers au complet : SG-1, Atlantis, Universe, Origins, … Dès la page d’accueil, la promesse est d’ailleurs de taille puisqu’ils annoncent que vous y trouverez le contenu ulTeal’c ultime sur le sujet, rien que ça.

Stargate SG-1

Alors c’est clair que le site est assez bien fournit et diversifié : des tas d’articles, des sondages, des quiz pour tester vos connaissances (chaud-chaud), une section fans, une boutique … mais jusque là rien qui casse 3 jambes à un Goa’uld.

Juste assez pour vous donner envie de créer un compte gratuit voire même devenir membre payant. Bande de capitalistes intergalactiques va ! Bon je rigole parce que 20$ l’année y’a nettement pire, et puis ça vient avec pas mal de bonus et de choses sympas.

Stargate Atlantis

Vos 20$ vous permettront d’accéder à des contenus exclusifs, de nouvelles histoires, des comics et des e-books, des bonus digitaux, des badges ou encore de visionner tous les épisodes et films en streaming. Et surtout (mon préféré) de suivre un perso ou une histoire de A à Z, cela de manière interactive. Plutôt pratique pour rester concentré sur un aspect ou un héros précis sans être perturbé par les aller-retour du scénario principal.

En créant un compte gratuit, vous aurez droit à un profil qui pourra évoluer avec le temps. Vous gagnez des points et des niveaux en fonction de vos actions sur le site, vous recevez des distinctions et pouvez même rejoindre une faction après un petit questionnaire. J’y suis devenu un Tok’ra … youhou ?

Bonjour! je suis Korben, le symbiote. Voici Manu, mon hôte.

s03e23 – Stargate SG-1

Bref une petite mine d’or que je vous laisse découvrir 😉

Merci à Zuuap pour le tuyau !


Il y a quelques semaines, je vous avais fait installer Epic Games afin de profiter gratuitement des jeux Batman.

Et bien voici un nouveau jeu gratuit proposé par Epic Games. Il s’agit de Surviving Mars, sorti en 2018. C’est un excellent jeu dispo sous Windows et macOS, qui vous emmènera sur la planète Mars afin de la coloniser.

En gros c’est un simulateur d’Elon Musk croisé avec un Rimworld, et vous devrez construire des habitats pour vos colons, gérer les ressources, et faire en sorte que tout le monde s’y retrouve.

Le téléchargement gratuit sera effectif jusqu’au 17 octobre 2019, donc ne trainez pas !


Il y a un thème que je traite dans mon livre pour vous aider à calmer votre addiction au smartphone : Ce sont les mécanismes mis en place par les réseaux sociaux, des jeux et d’autres applications pour vous rendre captif.

J’ai lu des livres sur le sujet, mais pour vous résumer le truc, que ce soit les likes, les messages, les petites récompenses…etc., tous ces signaux envoyés par les applications sont interprétés par votre cerveau comme du plaisir. Et qui dit plaisir dit Dopamine.

La dopamine, c’est la molécule du plaisir, de la motivation et de l’addiction. C’est ce qui explique aussi pourquoi vous êtes accro à vos gadgets électroniques ou vos réseaux sociaux. En un sens, les GAFAM et d’autres sociétés de la Silicon Valley ont prit le contrôle de votre cerveau, totalement à votre insu. Et de ce fait, vous en devenez les esclaves.

Mais rassurez-vous, ça se soigne.

Illustration montrant une personne qui regarde son téléphone portable pendant des heures

Pour comprendre ces mécanismes, Arte a mis en ligne une série web baptisée Dopamine qui décortique Uber, Snapchat, Instagram, Facebook, YouTube ou encore Candy Crush et Twitter. Je vous invite vraiment à la regarder.

Et pour le reste, y’a mon bouquin. 😉

Merci à Arno pour le partage !!


Comme tous les ans, j’ai eu le plaisir cette année de me rendre à Monaco pour assister aux Assises de la Sécurité. Si vous ne connaissez pas encore, cet événement regroupe durant 3 jours de nombreux experts de la cybersécurité et un très grand nombre de sociétés venues présenter leurs solutions technologiques.

Lors de son discours d’introduction, Guillaume Poupard de l’ANSSI a abordé le thème de la « peur ». Dans la sécurité en général, secouer le spectre de la peur est très vendeur. Evidemment, les risques sont réels et les enjeux très élevés donc la peur ressentie est loin d’être imaginaire mais Guillaume Poupard souhaite que les experts en sécurité imaginent de nouveaux discours moins anxiogènes et plus positifs afin que le milieu de la cybersécurité ne s’ankylose pas.

Je comprends cette envie d’insuffler de la « positive attitude » dans la cybersécurité mais je sais aussi que l’humain est par définition un être qui aime rester la plupart du temps dans sa zone de confort et malheureusement, rien n’est plus efficace que de saupoudrer un peu de « peur » dans son cerveau pour qu’il adopte certaines mesures afin justement de rester dans cette zone.

C’est regrettable mais c’est comme ça. Donc je doute fortement que demain les sociétés abandonnent ce discours axé en partie la peur. La peur est partout… Dans la bouche de nos dirigeants, sur les réseaux sociaux, dans les médias, et dans le cerveau de ma voisine. La peur paralyse, hypnotise et fait vendre. Vous pouvez trouver cela triste mais c’est la nature humaine qui est ainsi faite.

Et même si j’adhère totalement au discours de Guillaume Poupard en faveur de l’adoption d’une mentalité et d’un discours « cybersécurité » plus positif tout en étant hyper conscient du monde réel, des risques et des enjeux (pas de bisounours ici, je vous rassure), j’ai du mal à voir comment ce souhait pourrait se réaliser tant le bénéfice « commercial » de la peur est fort.

Côté technique, l’ANSSI a adopté depuis un petit moment déjà l’open source et croit dur comme fer à l’ouverture et au partage du code. Et c’est à mon sens par là qu’il faut se diriger. Pour les libristes ou les lecteurs de Korben.info, ce n’est pas nouveau mais croyez moi, nombreux sont ceux qui croient encore qu’en fermant leur code, ils sont hors de portée des cybercriminels. Que ce soit avec Clip OS, OpenCTI, DFIR ORC ou encore Wookey…etc, l’ANSSI n’est pas en reste sur la publication et l’ouverture de ses codes sources. Et les sociétés, qu’elles soient cyber ou non devraient s’inspirer de cet exemple car cela permet de faire grimper le niveau de sécurité de tous ainsi que la qualité des outils.

Durant son discours, il a aussi abordé l’état actuel de la menace cyber dans le monde, en expliquant que nous étions quasiment en guerre. Des groupes de cybercriminels visiblement rattachés à des gouvernements se positionnent activement non pas uniquement pour espionner comme c’est d’ordinaire le cas, mais pour agir « militairement » le moment venu. Une véritable poudrière d’après Guillaume Poupard.

On peut voir dans cette analyse également un message de peur opposé à son discours « injectons de la positivité » et c’est vrai qu’il y a un peu de ça. Mais c’est aussi un discours lucide basé sur de l’observation (pas de bisounours ici, j’ai dit) qui malheureusement peut générer de la peur chez celui qui l’écoute.

Entre alerter avec conviction sur l’état réel de la menace et insuffler la peur, la différence est très subtile et je ne suis pas certain que nous arriverons tous à la saisir…

Je pense que pour essayer de réduire la peur, il va falloir éclaircir la menace, la rendre plus palpable, la désacraliser afin que chacun en ai conscience tout en gardant son sang froid et en travaillant dans le bon sens. Donc pour que les discours cyber deviennent un jour des discours « positifs » et moins « vendeurs de peur » (soyons utopiques 2 secondes, voulez-vous), il va falloir apprendre dès maintenant à regarder en face le risque cyber, à le considérer pour ce qu’il est réellement et à l’appréhender avec des solutions concrètes tout en éduquant et démystifiant le sujet pour tous les acteurs concernés, des experts aux dirigeants, en passant par les employés, mais aussi les particuliers.

Bref y’a du boulot !

Autrement, j’ai croisé pas mal de boites sympas et j’ai notamment pu discuter un peu avec Yubico qui fabrique la Yubikey. Ils en ont sorti des nouvelles depuis quelques mois compatibles avec du NFC mais aussi un connecteur Lightning. Je n’ai jamais pris le temps de tester cela mais je pense que je vais m’en procurer une et faire quelques tests. On verra si je trouve le temps.

J’ai assisté aussi à une conférence très intéressante sur le déploiement en entreprise d’une politique PasswordLess, c’est à dire d’authentification sans mot de passe. C’était très intéressant et je pense que c’est clairement l’avenir car les oublis, les réinitialisations ou le vol de mot de passe coûtent vraiment cher à beaucoup d’entreprises.

Et sur le côté plus « hack », j’ai participé à un atelier organisé par Kaspersky Lab qui nous a exposé les méthodologies de reconnaissance et d’attaque de Fin7, un APT ciblant pas mal de boites en Europe et en Amérique du Nord. C’est intellectuellement et techniquement passionnant de voir comment ces derniers procèdent et sont organisés. Au delà de la technique, ces groupes de cybercriminels créent de toutes pièces de fausses sociétés de cybersécurité avec un faux site, un faux nom de domaine, des fausses boites mails…etc pour poster de vraies annonces d’emploi et recruter des admins sys, des développeurs mais aussi des traducteurs, afin de les aider à développer leurs malwares, gérer leur infra C&C et même traduire les emails de phishing. Dingue !

Je me suis régalé, j’ai croisé beaucoup de personnes supers sympas, et revu quelques amis avec qui j’ai pris plaisir à discuter. C’était une très bonne édition ;-).